Un nouvel article vient s'attaquer à la réputation de Star Citizen et de Cloud Imperium. Publié sur le site du célèbre média américain "Forbes", le papier écrit par Matt Perez et Nathan Vardi, tous d'eux travaillant au sein du média, n'épargne en aucun cas le projet.
Délais de productions, histoires personnelles de Chris Roberts (CR) ou encore manque de transparence dans les comptes, beaucoup d'accusations sont lancées, parfois appuyées par les dires de certains anciens développeurs de la société.
Intitulé "La saga de Star Citizen, un jeu-vidéo qui a levé 300 millions de dollars- mais qui ne pourrait jamais être prêt à jouer", les deux rédacteurs se sont efforcés de démontrer pourquoi le jeu ne verrait jamais le jour.
Le management de Chris Roberts mis en cause
Il est l'image du projet, mais en concentre aussi toutes les critiques. A travers les 41 paragraphes de l'article, Chris Roberts est dépeint comme un "golden boy" du jeu-vidéo et surtout un très mauvais manager.
Il semblerait que CR, d'après les dires d'un ancien cadre de la société, s'immisce dans les moindres détails du jeu et demande des investissements énormes et complexes dans des domaines qui, pour les équipes, n'en valent pas la peine.
Dans ce papier, David Jennison, anciennement responsable de la création des personnages jusqu'en 2015, affirme que cette autorité permanente ralentit la progression du jeu. "CR dicte tout" affirmera t'il.
Un modèle économique toujours vivement critiqué
"Les joueurs peuvent rejoindre le club des Concierge en dépensant 1000$ [...] cela peut sembler idiot, mais il y a de vraies victimes". Les mots sont forts lorsque le système économique du jeu est abordé.
La vente et le prix des vaisseaux sont notamment mis en cause. "Selon les chiffres de Forbes, Cloud Imperium a vendu 135 modèles de vaisseaux spatiaux différents pour une valeur allant jusqu’à 3 000 $ chacun." L'article cite notamment un certain Ken Lord, un data-scientist qui aurait dépensé plus de 4500 $ en vaisseaux et qui a intenté un procès contre la compagnie. Il n'aura pas obtenu gain de cause.
C'est qu'il ne serait pas un cas isolé. D'après les auteurs, la "Federal Trade Commission", agence indépendante de protection des consommateurs, aurait reçu quelque 128 plaintes similaires. La plus grosse concernerait une demande de remboursement de près de 24000$. Il n'est cependant pas précisé quels suites ont été donnés aux différentes affaires.
Un des plaignants interrogé estime que la compagnie lui a menti. La promesse des 100 systèmes jouables et les reports multiples de Squadron 42 et de l'univers persistant viennent étayer ses propos.
Pour terminer sur le plan économique, les comptes de la société sont aussi pointés du doigt. Si un bilan financier de 2012 à 2017 est disponible sur le site de la firme, une question reste cependant sans réponse pour les auteurs de l'article : combien d'argent Chris Roberts arrive t'il a dégager pour lui même ?
A lire entre les lignes, Perez et Vardi accusent implicitement Chris Roberts de profiter du modèle économique afin d'en tirer un grand profit personnel.
La preuve selon eux, une maison à Los Angeles achetée par le Roberts Family Trust (forme juridique proche de la fiducie, mais avec création d'une personne morale) en Septembre 2018 pour un montant de 4,7 millions de dollars. L'intéressé répondra à cette accusation en indiquant qu'il dispose de moyens acquis avant la création de CI. Il est notamment fait référence des parts que CR possédait dans Origin, achetée 37 millions de dollars par EA en 1997.
Une tempête d'histoires personnelles
Les auteurs reprennent aussi une affaire de 2007 où une personne était entrée par effraction dans la maison de Chris Roberts. Madison Peterson, ex-compagne de CR aurait alors eu peur pour sa fille et a porté plainte contre cette personne. Elle aurait affirmé que " si elle avait eu un pistolet, elle m'aurait tuée". Devant les tribunaux elle obtiendra une ordonnance d'éloignement. Cette personne a été identifiée comme étant Sandi Gardinier, actuelle compagne du fondateur de Cloud Imperium et co-fondatrice du studio.
Cette histoire vient à la suite de toute une partie sur la tentative de Chris Roberts de conquérir Hollywood. Il est notamment fait référence à 4 de ses films qu'il a produit entre 2005 et 2010 et du système allemand de financement dont il aurait profité. Un système qui, en 2006, a été condamné par le gouvernement allemand sans que Chris Roberts ne soit inquiété.
Ce n'est pas la première fois qu'un papier de ce genre est publié sur la toile. Par le passé, un article de Polygon, ancien média où officiait l'un des auteurs, avait sorti un article accusant lui aussi CI. Il avait par la suite été supprimé et le titre avait présenté ses excuses auprès du studio.
Il n'en demeure pas moins que certaines accusations présentées ici peuvent être très graves si elles venaient à être exactes. Une réponse officielle de la part Chris Roberts ou de ses équipes est attendue.
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