Dans Tiny Tina’s Wonderlands, les sorts, les balles et les épées se croisent pour vous propulser dans une atmosphère de jeu de plateau où Tiny Tina est l’imprévisible maître du jeu. Dans un élan chevaleresque, vous allez devoir aider un bon nombre de personnes pour tenter de réduire à néant le mal qui sévit dans cette aventure : le Seigneur Dragon, le grand méchant dans cette histoire. Entre des impressions de déjà-vu et des nouveautés croustillantes, voici sans plus tarder notre test du nouvel opus de Gearbox qui s’inscrit dans la tradition des Borderlands.
- Genre : shooter looter
- Date de sortie : 25 mars 2022
- Plateformes : PS4, PS5, Xbox One, Xbox Series et PC
- Développeur : Gearbox Software
- Editeur : 2K Games
- Prix : 59,99 € édition standard sur PC et 69,99€ sur console
- Testé sur : PC
Quand la personnalisation est à son summum
Tiny Tina's Wonderlands vous permettra de faire un choix parmi 6 classes toutes bien différentes, avec comme nouveauté e qui se débloque plus tard dans le jeu la possibilité de profiter d'un système de multi-classes qui vous offre la faculté de combiner deux arbres de talents uniques, comprenant chacun des compétences inédites et loufoques.
En effet, au début de votre aventure, vous aurez le droit de ne choisir qu’une seule classe entre le Brr-Zerker, le Frappaclysmique, le Sème-la-mort, le Défouromage, le Garde Fongique ou le Trucidopathe. Une fois que vous aurez assez progressé dans l'aventure, vous pourrez ouvrir un second emplacement de classe, avec des options de création de personnages qui s'étofferont. Chacune de ces classes est définie par un "Exploit" de classe permanent qui se caractérise par deux Compétences d’Action au choix et un arbre de compétences rempli de capacités passives.
C’est un point très intéressant, car même si vous faites un bout de chemin avec votre classe principale, vous aurez la possibilité de changer comme bon vous semble votre classe secondaire afin de créer la combinaison parfaite pour votre style de jeu. De plus, une fois que vous aurez terminé la trame principale de Tiny Tina’s Wonderlands, vous pourrez customiser votre personnage à l’infini que ce soit via les classes ou encore sur les armes à équiper et utiliser.
Dans le hub principal, la forge vous permettra d’enchanter vos pièces d’équipement, donc si vous êtes tombé fou amoureux d’une arme, vous aurez la possibilité de monter le score d’équipement de celle-ci et ajouter un passif supplémentaire pour qu’elle puisse vous suivre jusqu’au rang mythique. Vous pourrez également augmenter la taille du chargeur et c’est ça sera tout. Ça oui, les accessoires ne pourront pas être modifiés, on n’est tout de même pas sur Call of Duty et la modification des armes reste réduite.
Que ce soit au début de votre partie ou durant votre aventure dans Tiny Tina’s Wonderlands, il vous sera possible aussi de modifier votre personnage que ce soit l’apparence de l’armure, la tête de votre personnage et les divers éléments décoratifs qui seront présents dans le hub principal, Sabot-Ardent.
Globalement, la modification est très intéressante, notamment pour le multi-classe, car Gearbox ouvre les portes vers une certaine liberté dans le gameplay. Cependant, la personnalisation de notre avatar aurait pu profiter d’un plus large panel d'améliorations pour pousser la customisation à son maximum.
Une histoire d’étalon du cul
Gearbox est bien connu pour donner une identité propre à ses jeux comme on a pu le voir avec Borderlands. Il était donc inévitable d’avoir des lignes de dialogue qui ne se privent pas d’être décalées voir vulgaires. Ce n’est pas pour autant problématique, car l’histoire ne se prend pas au sérieux et le jeu en lui-même ne l’est pas vraiment non plus, de ce fait, opter pour un angle burlesque vient donner une petite touche de folie supplémentaire à ce nouvel opus. Qu'on se le dise ! Un Borderlands sans des propos crus, ne serait pas un Borderlands. Donc même si Tina ressemble à une petite fille sans histoire, il ne faut pas se fier aux apparences et elle n'en reste pas moins la maître du jeu et on retrouvera toutes les bonnes blagues potaches qui font la force et le sel de la licence.
Malgré sa grande légèreté, on se laisse porter par l’histoire qui, il faut le dire, n’a ni queue ni tête... Tina ne fait que changer les règles, change le monde à sa guise et avec les commentaires de Valentine ou encore de Frette beaucoup d'éléments de la narration changent sans cesse. Toujours dans la thématique des repas de famille, on est souvent mis entre deux conflits et c’est toujours plaisant d’observer nos protagonistes se disputer pour des règles et chercher à avoir le dernier mot afin d'en tirer le meilleur profit. Il est bon de noter que les joueurs de jeux de plateau pourront se ravir de ce genre de débat, car ce sont des situations qui pourraient très bien se passer dans la réalité.
D’autant plus que certains clins d'œil pour des fables ou des contes féeriques ont été habilement utilisés dans Tiny Tina’s Wonderlands en ce qui concerne les quêtes annexes. On ne vous dit pas qu’il faut avoir une culture littéraire très poussée pour les comprendre, mais les connaisseurs pourront se satisfaire de ces petits rapprochements qui ont de quoi faire sourire par moments.
Cependant, ce n’est pas pour autant que l’on s’est “fendu la poire” durant toute l'aventure, néanmoins comme on vous le disait juste avant, le jeu ne se prend pas au sérieux et le scénario n’est en rien révolutionnaire. Bien souvent, les différentes issues sont prévisibles et nous ne sommes pas étonnés des différents rebondissements. Une petite lassitude pourra sans doute se faire ressentir, mais on n'aura pas le temps de dire “ouf” que la trame principale sera déjà finie.
Pour terminer l'histoire principale, sans trop chercher à découvrir les moindres recoins de la carte du monde (sur laquelle nous reviendrons juste après), en une bonne vingtaine d’heures de jeu vous en aurez terminé avec le Seigneur Dragon. Cependant, même si vous avez terminé le scénario du jeu, vous pourrez continuer de monter le niveau de votre personnage en vous baladant librement dans les mondes, terminer les quêtes restantes et découvrir les secrets qu'ils vous manquent afin d'atteindre le rang mythique.
Donjon & Dragonlands !
Ce qui fait la force de Tiny Tina’s Wonderlands ne réside pas spécialement dans l'histoire, mais bien plus sur le gameplay. Lorsque les armes à feu, les épées et les sorts se mélangent, on ressent une impression de surpuissance qui est très plaisante à jouer. La difficulté est quelque peu au rendez-vous et la pluralité des actions permet de s’amuser durant chacun des combats. Le multi-classe trouve toute son utilité, car de nouveaux axes de combat pourront s’offrir à vous.
Les sorts auront des petits temps de rechargement, mais permettent de bombarder les ennemis sans trop de modération. Le système d’élément pour les armes et les sorts permettra de calquer notre gameplay selon les situations et certains coups ne feront qu’une bouchée de vos adversaires, les réduisant en cendres ou les projetant dans les airs. Tout ce qu'on demande dans un jeu de type Borderlands en soit !
Les armes à feu sont pourvues de compétences élémentaires, comme par exemple des tirs de glace ou des fléchettes de feu et certaines peuvent se doter d’une petite compétence qui permettra de faire surgir une petite wyverne du sol ou tout simplement de créer une tempête disposant d'un vol de vie lorsque vous rechargerez votre arme (pour ne donner que deux exemples parmi tant d’autres)... Oui oui rien que ça ! Les combats sont loufoques, puissants et affreusement divertissants, de ce fait le plaisir de jeu se ressent vraiment sur cet opus.
Puis enfin, que serait un jeu Borderlands sans le loot à foison ? Toujours dans la veine de la licence, vous trouverez un nombre impressionnant de coffres à ouvrir pour obtenir des armes, des munitions ou encore de l’or. Bien évidemment, des boutiques seront placées à des endroits stratégiques pour que vous puissiez vider votre sac et ainsi vous faire plus d’argent pour acheter un article via l’un des distributeurs qui vous seront proposés.
Un bestiaire et des biomes bien variés !
Le bestiaire quant à lui est plutôt bien diversifié, car même si l’on rencontre assez souvent les mêmes adversaires, le jeu vous proposera des opposants bien singulier lorsque vous vous sentirez un peu lassé de voir toujours les mêmes ennemis. La gestion des monstres selon les mondes est parfaitement ajustée pour que le plaisir reste bien dosé à mesure qu’on progresse dans les mondes.
La direction artistique du jeu se base sur un jeu de plateau avec un environnement heroic-fantasy qui fonctionne à la perfection. Le jeu ne jouit pas d’une prouesse graphique sans précédent, mais l’identité de Borderlands est respectée et permet d'être satisfait visuellement. Les grands châteaux, les cabanes de pirates, les antres de nagas et bien d’autres endroits sont parfaitement développés et les biomes sont diversifiés. En effet, d’une zone à une autre, on ne remarquera pas de recyclage ou de décor déjà bien connu. Chacune des zones aura le droit à sa petite touche personnelle et il est plaisant de voir un monde qui a été soigneusement travaillé dans les moindre détails.
Rien n’est vraiment laissé au hasard, car des objets sont à récupérer et ils ne sont pas inutiles. Nous avons des dés de jet à collecter et ceux-ci ne sont pas pipés, car des récompenses y sont liées et ces derniers permettent aussi d’augmenter notre chance de loot pour les prochains objets que l’on découvrira. En restant dans les collectibles, il y a aussi des perles à récupérer pour en savoir davantage sur une mystérieuse entité et des parchemins à découvrir. Que ce soit pour du loot, augmenter notre chance d’avoir de l’équipement légendaire ou encore pour en savoir bien plus sur l’histoire créer de toutes pièces par Tiny Tina, les joueurs qui aiment tout compléter auront de l'occupation pour tout trouver !
Malheureusement, on pourra déplorer un petit hic. La carte du monde est bien pensée et est sans aucun doute un clin d'œil aux jeux de plateau avec une vue du ciel à la troisième personne. Cette carte, qui a été conçue par Tiny Tina permet d’explorer de nombreux petits recoins, avec des petits casse-tête et des zones secondaires intéressantes à explorer pour la progression de notre personnage, mais cette dernière s'essouffle rapidement.
En dépit d’obtenir des bonus passifs, les fameux donjons et autres confrontations sont chronophages. On est réduit à faire des affrontements en boucle, avec des adversaires que l’on connaît trop bien et des zones qui ne nécessitent pas d’être explorées. Dézinguer nos adversaires est notre seul et unique but sur des zones qui mériteraient pourtant bien plus. Hormis quelques zones intéressantes, on aurait aimé en voir plus.
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