Quatre longues années d’attentes… C’est le temps qu’ont dû attendre les fans de la licence pour enfin obtenir un tout nouveau titre de la licence Battlefield. Electronics Arts propose une fois encore de redécouvrir les grands classiques de la licence, mais aussi des nouveautés inédites à la licence. La nouveauté et la nostalgie sont au rendez-vous, mais allons-nous vivre une chute libre similaire à celle vécue sur Battlefield 2042 avec un élan de modernité qui dénature totalement la licence tant appréciée par les joueurs de tirs ? Toutes les réponses seront données au sein de ce test de Battlefield 6 !
- Genre : FPS
- Date de sortie : 10 octobre 2025
- Plateformes : PS5, Xbox Series et PC
- Développeur : DICE, Criterion, Motive et Rippe Effect
- Éditeur : Electronics Arts
- Prix : 69,99€ (édition standard)
- Testé sur PC
Battlefield 6 est-il en voie de devenir le prochain Call of Duty ?
Bien que les joueurs aient déjà pu se faire un avis concret sur ce que Battlefield 6 pourrait proposer à son lancement, notamment grâce aux week-ends de bêta ouverte, je vais éclairer vos lanternes en vous donnant mon avis après avoir eu en main la version finale du jeu. Je ne vais pas passer par quatre chemin : non, Battlefield 6 est loin de transformer la licence en un jeu d’arcade similaire à Call of Duty et conserve toute son essence qui fait d’elle une licence à part entière. Les vétérans de la licence pourront être rassurés de savoir que Battlefield 6 reste un jeu stratégique où jouer main dans la main avec son escouade est toujours nécessaire pour espérer la victoire lors d’une partie. Les soldats solitaires ne seront pas en mesure de faire la différence sur un lobby de 64 autres joueurs.
Les armes ne sont pas excentriques, les capacités de notre opérateur ne poussent pas les limites de la nature et les compétences de classe ne viennent pas drastiquement changer notre façon de jouer… On va dire qu’ils ajoutent un petit coup de pouce suffisant pour nous sortir d’une mauvaise passe. Quid des modes de jeu ? N’ayez crainte, les modes de jeu à plus petites échelles, notamment Roi de la Colline, Match à Mort ou encore Domination gardent une dimension très stratégique, loin des modes que l’on peut expérimenter sur Call of Duty.
Les modes MM constituent à mon sens des modes de jeu plus rapides, moins prise de tête, qui permettent de changer un tant soit peu du rythme militaire des Conquêtes que les fans affectionnent tant. Sauf que je ne vais pas le cacher, les Match à Mort peuvent rebuter les vétérans de la licence, mais rassurez-vous : le mode Expansion, une petite nouveauté qui s’est glissée dans la liste de lecture, est un très bon ajout. Il se traduit comme un mode de jeu s’inspirant fortement du mode Conquête, mais avec un rythme beaucoup plus dynamique. Il peut sembler un peu plus arcade, mais reste néanmoins agréable, car la stratégie est toujours au rendez-vous.
Si la dimension de stratégie est toujours brumeuse pour certaines personnes, cette dernière se retrouve en partie avec la conception des cartes et notre connaissance de ces dernières. Pour vous aider à vous faire une petite idée, prenons le concurrent de toujours, Call of Duty, pour faire une petite comparaison. Le jeu d’Activision propose des cartes où les zones de rencontre et les zones à surveillée restent les mêmes au fil du temps. On aura toujours une “long” à surveiller, ainsi que des petits couloirs étriqués où les combats à fort momentum peuvent être anticipé. Or, Battlefield 6 propose un florilège de chemins et d’endroits où se stationner pour tenter de prendre l’ascendant sur l’équipe adverse ; et selon le mode de jeu l’approche du champ de bataille est totalement différente.
Ainsi, Battlefield 6 n’est pas aussi simple que Call of Duty. Il ne puise pas dans l’aspect arcade, mais surtout dans la stratégie, donc dans la connaissance des armes, du terrain, mais aussi sur la confiance qu’on place sur nos forces alliées sur le champ de bataille. D’autant plus que les avions, les hélicoptères ou encore les divers chars sont une force dans la licence d’EA. Ils appartiennent à l’identité même de Battlefield qui font de lui un jeu diamétralement différent de celui de la licence d’Activision Blizzard.
Battlefield 6 fait son lancement avec des cartes très bien conçues. Les joueurs "run’n’gun" trouveront leurs lots de plaisirs, les joueurs à distance trouveront de nombreux endroits où se stationner et les conducteurs de véhicules en tout genre sauront trouver des chemins pour assaillir les adversaires… En clair, il y en a pour tous les goûts. J’ai ressenti de très bonnes sensations sur Battlefield 6 et je ne vais pas le cacher, je veux déjà retourner sur le champ de bataille avec mon escouade pour décrocher la victoire.
Un titre qui s’adresse aux bûcheurs
Le système de classe n’est pas comme les titres antérieurs dans la mesure où nous ne sommes pas cantonnés à des catégories d’armes précises selon la classe que nous utilisons : il a évolué depuis. En ce qui concerne Battlefield 6, le système de classe est beaucoup plus accessible pour les amateurs de la licence. Pour faire simple, le système de classes est défini par deux composantes principales : la personnalisation et les caractéristiques de base. La personnalisation permet aux joueuses et aux joueurs d'explorer et de repousser les limites de leurs rôles avec la classe choisie, tout en respectant la nature de la classe en question.
Or, pour jouer de façon vraiment optimale, il est important de regarder les caractéristiques de base des classes : elles sont conçues pour faciliter la prise en main et être en adéquation avec l'identité de la classe. Pour être plus claire, bien qu’il soit possible de personnaliser nos classes avec les armes de notre choix, ces dernières ont des avantages majeurs si l’on prête attention aux ensembles emblématiques de classe. Par exemple, un ingénieur sera beaucoup plus performant avec un pistolet-mitrailleur, alors que le médecin trouvera une plus grande fluidité au combat avec un fusil-mitrailleur.
Comme à l’accoutumée, la prise en main ne sera que le cadet de vos soucis ; c’est la progression de votre compte qui sera plus fastidieuse. Les parties en Multijoueur vous rapportent de l'EXP qui vous permet de gagner des niveaux de comptes, mais aussi des niveaux d’armes. C’est en progressant sur ces deux fronts que vous serez en mesure de débloquer de nouvelles armes, mais aussi de nouveaux accessoires pour personnaliser vos armes et les rendre plus performantes selon votre façon de jouer. C’est un système de progression qui n’a rien de nouveau, mais qui mérite d’être souligné pour celles et ceux qui serait totalement néophyte dans la licence.
Or, n’ayez pas peur de ces fameux niveaux de comptes ou d’armes ; de nombreux défis sont mis à votre disposition pour gagner de l’expérience. Et, des jetons double XP, ainsi que des périodes de double XP, sont offerts pour gagner plus d’expérience à la suite d’une partie. De plus, si vous jouez en groupe, vous profitez d’une petite augmentation de l’XP obtenue. Ainsi, en vous concentrant sur certains défis généreux en points d’expérience, vous pourrez très facilement monter les échelons et détenir des armes avec des accessoires beaucoup plus performants.
Battlefield 6 se hisse presque au sommet
Le Multijoueur de Battlefield 6 est définitivement une réussite, mais à un souffle. À l’instar de tous les jeux de tirs moderne, les ajouts sont brillants, mais pas sans failles : des petits équilibrages sont encore nécessaires pour rendre chaque partie une expérience exaltante.
Pour celles et ceux qui auraient senti que notre soldat était lourd lors de la course et lors de divers déplacements stratégiques, notamment l’escalade des obstacles ou encore les glissages, sachez qu’un équilibrage a eu lieu : les mouvements de notre soldat sont plus réactifs et le rythme est devenu beaucoup plus fluides maintenant. Autant le dire, nous n’avons plus l’impression d’avoir la sensation de déplacer des montagnes pour rejoindre une zone d’opération. À tout le moins, nous sommes très loin de l’omni-mouvement de Call of Duty, or c’est une excellente chose. Les déplacements de notre soldat sont naturels et agréable lorsque nous le contrôlons.
Pour ce qui est de l’équilibrage des armes, certaines personnes pourront croire que le recul n’est toujours pas autant au rendez-vous, néanmoins, il y a eu des améliorations notables qui permettent de rendre les armes “vanilla”, sans accessoire, beaucoup plus simple à prendre en main. Tirer en continu ne permet toujours pas d’avoir un viseur stable, forçant à jouer à la mire selon les armes, mais les modifications sont vraiment parlantes, surtout quand on a joué à la bêta de Battlefield 6. Pour rendre vos armes beaucoup plus intéressantes, il sera plus que nécessaire de créer une configuration d’arme adéquate.
D’ailleurs, pour parler des armes, les développeurs n’ont pas menti lorsqu’ils ont annoncé ajouter de nombreuses armes pour le lancement. En tout et pour tout, Battlefield 6 nous propose de s’engager sur le champ de bataille avec pas moins de 45 armes toutes catégories confondues.
Le lancement de Battlefield 6 se fait de façon vraiment honorable avec 9 cartes et 8 modes de jeu différents, sans prendre en compte le mode Portal que nous n’avons pas pu essayer lors de notre session de playstest. D’ailleurs, les développeurs ne s’arrêtent pas là, car la toute première saison arrive très rapidement après le lancement. Elle débute le 28 octobre et ajoutera 7 nouvelles armes, un nouveau véhicule, trois nouvelles cartes (dont une en durée limitée) et trois nouveaux modes de jeu (dont un à durée limité). L’automne réserve de nombreuses surprises, avec un suivi vraiment rigoureux sur la délivrance des contenus.
Néanmoins, il réside un problème sur deux modes de jeu phare de cet opus : Ruée et Percée. Lors de nos sessions, on a pu remarquer un certain déséquilibre selon les positions. Ce dernier se fait surtout ressentir selon la carte, mais aussi et surtout sur les moyens qui peuvent être déployés par les attaquants pour parvenir à capturer les secteurs. On ressent que les retours de la bêta ont été pris avec une grande considération, mais en Ruée les attaquants disposent de beaucoup trop de renforts, notamment de chars pour capturer les points.
Lors de nos sessions, nous avons cette impression que les chars pouvaient être déployés avec une trop grande intensité, ne laissant aucun moyen aux défenseurs de reprendre leur souffle. A contrario, sur le mode Percée, certaines cartes offrent aux défenseurs des points de défense beaucoup trop avantageux pour empêcher les attaquants d’essayer quoi que ce soit. On ne sait pas si le choix des cartes et des points d’intérêt sont les principaux problèmes de ces modes de jeu, mais il y a un souci d’équilibrage certains sur ces deux modes de jeu. Fort heureusement, la sortie d’un jeu de tir comme Battlefield n’est pas sans mise à jour, ainsi, si les retours des joueurs sont assez conséquents, les développeurs devraient déployer rapidement un patch d’équilibrage peu de temps après le lancement de Battlefield 6.
Une campagne qui laisse un goût d’incomplet
Enfin, attardons-nous maintenant sur le mode Campagne de Battlefield 6. Cette dernière est intéressante, mais laisse néanmoins un goût d’incomplet dans sa structure. On ressent l’envie de créer une histoire intéressante, avec des figures emblématiques que nous suivront pendant toute la durée de l’aventure. Un soin tout particulier a été mis en place dans cette campagne pour nous plonger dans cette histoire de Guerre Totale, à tout le moins, aucun événement marquant dans la narration ne permet de rendre cette Campagne vraiment mémorable.
Bien qu’on soit très loin des précédentes campagnes qui servent uniquement à présenter les objectifs des deux factions, à nous introduire les rôles et les objectifs des véhicules et des diverses classes, celle de Battlefield 6 a un fil d’Arianne qui nous permet de comprendre tous les tenants et les aboutissants de la Guerre totale entre l’OTAN, les Raiders et la Pax Armata.
J’ai l’impression qu’il y a eu un désir de créer une histoire similaire à celles que nous pouvons expérimenter dans les Modern Warfare, mais il manque énormément de choses pour en faire une Campagne digne de ce nom. D’abord, techniquement, les cutscenes ne sont pas à la hauteur de nos exigences, avec une modélisation des personnages qui laisse à désirer avec des expressions faciales sommaires ; ce qui est vraiment dommage quand on en prend plein les yeux avec les différentes cinématiques en CGI.
Ensuite, l’histoire est très prévisible : à aucun moment, j’ai été étonnée par les événements qui se sont déroulés pendant mon expérience lors de la Campagne. Il y a beaucoup d’idées, mais elles méritent un peu plus de peaufinage pour être mémorables. Si Electronics Arts souhaite créer une expérience notable pour son mode Campagne, bien que ce soit une comparaison que je n’aime pas appliquer, ils auraient beaucoup à apprendre d’Activision avec ses différents opus Modern Warfare.











