Sid Meier's Civilization: Beyond Earth
Test
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4

Civilization : Beyond Earth - Le Test

 

Historiquement, l'une des victoires iconiques de la série Civilization consiste à faire décoller une fusée afin d'aller coloniser une autre planète. Le moment est venu d'en faire à nouveau une aventure et de débarquer sur un nouveau monde dans Sid Meier's Civilization : Beyond Earth, sorti ce 24 octobre 2014 sur PC. Au lieu de réécrire l'histoire, il sera à votre charge de déterminer l'avenir de l'humanité en éliminant des hordes d'aliens ou en devenant leur ami si vous aimez les tentacules. Vous devrez aussi faire face à des concurrents ainsi qu'à des choix moraux comme il se doit. Le successeur de Civilization V est-il à la hauteur ? Découvrez tout cela dans notre Test.

 

Trailer d'annonce de Civilization : Beyond Earth

 

Éditeur : 2K Games

Développeur : Firaxis

Genre :Stratégie tour par tour, 4X

Date de sortie : 24 octobre 2014

Plateforme : PC (Mac et Linux cet hiver)

 

 

 

 

 

Il était une fois l'homme...


Comme vous l'a peut-être appris la fin du générique de cet excellent dessin animé français, quand la planète va exploser, la meilleure solution est de la fuir en fusée en laissant les autres mourir sur place. C'est sur ces réjouissantes prémices que démarre Civilization : Beyond Earth. Suite à la "Grande Erreur", la Terre ne sera bientôt plus habitable. Les différentes puissances du XXVIe siècle rassemblent donc chacune leurs dernières ressources pour envoyer des expéditions de colonisation sur une planète qui semble viable ; Franco-Ibérie, American Reclamation Corporation, Pan-Asian Cooperative, Brasilia, Kavithan Protectorate, Fédération Slave, en sont quelques-unes d'entre-elles. À partir de là, les rênes vous sont laissées et l'avenir de l'humanité ne dépendra plus que de vous. Des cyborgs francophones retourneront-ils sur Terre afin d'offrir une nouvelle fin à Mass Effect 3 ? Ou préférerez-vous vivre en harmonie avec votre nouvelle planète, en ignorant la Terre après avoir hybridé votre peuple avec des gènes aliens ? Ce ne sont que deux possibilités parmi beaucoup d'autres. Dommage qu'il ne nous soit pas offert quelques cinématiques additionnelles ni davantage d'éléments graphiques au fil de votre progression dans les quêtes que vous réaliserez sur votre nouveau foyer.

 

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Un sérieux air de Civilization V


Il est important de préciser que Beyond Earth est basé sur une version modifiée du moteur graphique de Civilization V, tout comme le sont ses mécanismes de jeu. Donc même si le thème est la science-fiction, que les unités, décors et menus sont différents, le cœur du gameplay est au départ très similaire. Accessoirement, même en mettant de côté les couleurs vertes/brunes dominantes, ce n'est pas spécialement beau. Dans tous les cas, en terme de gameplay, vous aurez donc une grille de jeu hexagonale, du brouillard de guerre, des villes au centre de votre économie et de votre production qui tiendront sur une case, l'impossibilité d'empiler vos unités, etc. Cependant, même si tout cela peut sembler familier à quelqu'un qui a joué à Civilization V, il apparaît assez rapidement que les nouveautés ne manquent pas.

Vous aurez à faire des choix avant même de lancer la partie ; il y a évidemment l'habituel choix de la faction qui est, dans le cas présent, assez réduit puisqu'elles ne sont qu'au nombre de huit. Leurs bonus sont aussi assez limités, ce qui risque de choquer les habitués. Ici, pas d'unités ou de bâtiments uniques, mais plutôt des attributs comme +10% de nourriture, +10% de force au combat ou encore deux voies commerciales additionnelles. C'est assez dommage et un peu ennuyeux, surtout quand on aime se forcer à adopter un style de jeu totalement différent ou exotique. Cela à l'avantage de limiter les déséquilibres ; les quatre choix qui viennent ensuite permettent de personnaliser votre faction en ayant par exemple : des colons offrant de la culture et de la santé dans chaque ville. Vous pouvez aussi démarrer avec un ouvrier et il est par ailleurs possible de voir directement toutes les ressources stratégiques sur la carte. Une fois le type de planète choisi, il ne reste plus qu'à déterminer où fonder votre capitale. Un élément assez amusant à noter est qu'en général, les autres factions n'atterrissent pas exactement en même temps que vous ; ils peuvent parfois avoir quelques dizaines de tours de retard, ce qui est compensé par des bonus. Vous allez "adorer" voir l'un de vos concurrents se poser là où vous comptiez vous étendre ! Néanmoins,si vous préférez, vous pouvez faire un départ simultané.


 

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Avec la fondation de votre première ville, il vous faudra choisir dans quelle direction lancer vos recherches scientifiques. Cette fois, vous n'avez plus simplement l'arbre linéaire habituel des recherches, mais une toile pleine de nœuds qui part dans tous les sens. Elle est assez intimidante au départ, mais permet d'adopter une stratégie bien plus souple et personnalisée à chaque partie. Choisir d'aller dans une direction précise pour débloquer rapidement quelque chose, ou se concentrer sur le cœur des technologies peu coûteuses au centre, peut donner un résultat très différent. Ne plus avoir à tout rechercher pour aller au bout de l'arbre est assez agréable. Jouer l'ARC spécialisée dans l'espionnage et débloquer l'agence concernée sous la barre des cent tours, alors que personne n'a pris la peine de se prémunir contre ce type d'approche, est l'une des stratégies possibles. Dommage que les développeurs aient cru qu'avoir toutes les icônes en blanc aiderait à la lisibilité. La fonction de recherche est fort utile, mais il vous faudra probablement passer votre curseur vingt fois sur chacune des icônes avant de retenir plus ou moins ce qu'elles font et/ou elles se situent. Maîtriser un 4X est toujours long et douloureux.

 

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Heureusement le jeu comprend un tutoriel et des conseils, cependant ils seront loin de vous expliquer toutes les subtilités.

 

La suite est assez classique, vous explorez la carte avec un explorateur, ramassez des capsules de ressources aléatoires, réalisez des expéditions pour obtenir des bonus et essayez de ne pas vous faire manger par les extra-terrestres dont vous envahissez le jardin. Ces derniers sont des bêtes sauvages imprévisibles, contrairement aux barbares des précédents jeux. Leur niveau d'agressivité dépendra fortement de votre attitude. À vous de décider si vous souhaitez tenter de coexister ou pas. Notons aussi la présence de miasme, des vapeurs toxiques naturelles, qui endommageront la santé de vos unités et ouvriers sur le terrain, ce qui complique assez fortement l'exploration et la guerre au départ. Surtout qu'en début de partie, certains aliens sont extrêmement puissants par rapport à vos maigres troupes. C'est le cas des vers de siège géants, capables de tuer une armée ou du Kraken qui fera sombrer vos navires en un coup. Si le cœur vous en dit, vous pouvez faire des efforts afin d'en faire vos amis. Malheureusement, l'équilibrage du jeu montre déjà des failles puisque dès le milieu de partie, le rapport de force s'est totalement inversé et on peut se contenter de les massacrer pour s'emparer de l'intégralité de leur territoire, sans avoir à se soucier de ce qu'ils en pensent. Être leur allié vous forcera juste à tolérer leur présence, toujours gênante, alors que vous essayez de faire passer votre colonisateur ou un ouvrier pour améliorer le terrain. Seule une unité de haut niveau s’avère capable de tuer tous les monstres du coin sans une égratignure, du moment que vous ne tentez pas d'affronter en mêlée leurs grands frères. Ils feront donc probablement pleurer du sang aux joueurs pour commencer, mais à terme ils deviennent encore moins gênants que les Barbares. Il est assez dommage que Firaxis ne soit pas allé assez loin pour rendre la planète véritablement hostile durant toute la partie.


 

 Civilization Beyond Earth


Du point de vue économique, le jeu est très similaire à Civilization V encore une fois. Vos villes disposent d'une population totale dont chaque unité ne peut travailler qu'un hexagone de terrain à la fois. Vous améliorez le terrain et produisez des bâtiments dans cette ville pour améliorer sa rentabilité et obtenir différents bonus. Par la suite, elle peut produire vos unités qui serviront à étendre votre empire pacifiquement ou par la force des armes. Le tout est basé sur les ressources habituelles que sont la production, la science, la culture, l'énergie (or) et la santé (bonheur). Précisons qu'une santé négative est moins pénalisante que dans les autres jeux ; vous pouvez gérer les malus sans trop de soucis. Cependant, avoir une santé suffisamment positive vous vaudra d'importants bonus. Comme vous l'avez peut-être remarqué, il n'y a pas de foi ; cette dernière est remplacée par les affinités dont je reparlerai plus tard. L'énergie de son côté vous demandera une gestion plus éclairée qu'auparavant, car de nombreuses améliorations de terrain en consommeront une quantité indécente en échange d'un rendement massif.

Il vous faudra aussi penser à gérer la couche orbitale du jeu. Après tout, l'espace est une dimension à gérer dès le départ en toute logique dans un univers aussi Sci-Fi. Vous devrez positionner stratégiquement vos satellites sur un plan à part, superposé à la carte normale, et abattre ceux de vos ennemis avec des missiles en cas de conflit. Comme un seul satellite à la fois peut couvrir une même zone de terrain, avoir SON super laser orbital en place au-dessus du champ de bataille pour faire découvrir à vos adversaires les bienfaits de la supériorité spatiale est assez intéressant à gérer.

Comme mentionné précédemment, l'espionnage a eu droit à une refonte. Il est beaucoup plus intéressant à gérer, car vos agents peuvent se livrer à différentes opérations comme du renseignement évidemment, mais aussi du vol d'énergie, de science, de technologies ou le recrutement de déserteurs. Au fil de leurs actions, ils feront monter le niveau d'intrigue dans une cité, ce qui permettra de réaliser des actions de plus en plus puissantes jusqu'à organiser un coup d'État, l'explosion d'une bombe atomique ou encore l'appel d'une meute de vers de siège furieux. Ils peuvent cependant être bloqués par des agents du contre-espionnage ou des infrastructures dédiées. Dommage que l'IA ne semble pas être au courant...

 

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L'espionnage est devenu extrêmement puissant, il est théoriquement possible de gagner la partie grâce aux coups d'État.

 

En renfort des technologies, vous disposerez des Valeurs, qui tiennent lieu d'arbre de talents pour votre faction. Débloquées via la culture, elles vous permettront de déterminer le profil de votre civilisation. Elles offrent d'assez grandes possibilités de personnalisation, encore une fois, et chose rare : les quatre arbres sont significativement différents, mais assez équilibrés. Il est possible d'investir dans l'arbre militaire en début de partie, sans forcement s'infliger un trop gros handicap économique. Du moins si vous avez une stratégie claire en tête. Il est facile de totalement se planter en terme de gestion de la santé si vous planifiez mal votre parcours. Accessoirement, la présence de nombreux bonus de synergies récompense l'investissement intelligent. Que vous décidiez de vous spécialiser dans un seul arbre ou dans plusieurs en parallèle est une autre excellente idée.


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Dans le cas présent un départ industrie/puissance pour rentabiliser le bonus d'espionnage de l'ARC au maximum et supporter une infrastructure militaire et économique.


De la même façon, il vous faudra choisir vers quelle affinité vous orienter en fonction des ressources disponibles et de vos préférences. Ces trois approches opposées du futur de l'humanité vous permettront d'obtenir des bonus radicalement différents. Par exemple, l'Harmonie consiste à adapter l'humain à ce nouvel environnement en l'hybridant avec les extra-terrestres, ce qui permet à terme de se soigner dans les nuages de miasme comme le font les aliens. Leurs unités de haut niveau semblent tout droit sorties de la nuée Zerg, avec des Xénotitans destructeurs en mêlée, ou des pieuvres volantes géantes capables de faire pleuvoir de l'acide sur vos ennemis depuis l'orbite. Les joueurs de type Suprématie, eux, préféreront adopter la cybernétique et la robotique pour se battre, avec un style tout en finesse et des bonus associés, comme une infrastructure routière et des rails magnétiques sans frais d'entretien. Pour finir, l'affinité Pureté considère qu'il faut préserver l'humain tel qu'il est, car il est sacré, de fait rien ne vaut des tanks antigravité et des forteresses volantes pour bombarder les monstruosités aliens ou cybernétiques à distance. Les affinités déterminent aussi la puissance des unités : à chaque niveau, une unité ou deux débloquent une nouvelle amélioration particulièrement puissante. Lors d'un conflit, un ou deux niveaux de plus peuvent totalement changer la donne. Cependant, se focaliser sur ce qui en fait gagner, peut potentiellement vous faire prendre du retard technologiquement. Cela équilibre un peu les choses.

Chaque affinité dispose aussi de ses propres conditions de victoire, même si elles sont assez semblables les unes des autres : construire une merveille planétaire et réaliser une action particulière, comme la faire traverser par des unités militaires ou à l'inverse en faire sortir des colons. En dehors de la victoire par Domination, qui consiste à être le dernier joueur à posséder sa capitale de départ, toutes les autres victoires vous demanderont de suivre une série d'étapes particulières, puis de produire ces merveilles planétaires. Au terme de leur production, les autres factions sont averties et elles disposeront en général de vingt à trente tours pour réduire le fruit de vos efforts en miettes, sous peine de vous voir gagner.

De fait, vous pouvez oublier les modes de victoires habituels de la série. Les différentes étapes pour chaque victoire sont listées dans l'onglet des quêtes, mais je dois dire que cela manque sérieusement de narration de n'avoir qu'une poignée de paragraphes pour conter l'histoire.

 

 Civilization Beyond Earth

L'apparence des autres Leaders évolue en fonction de leur affinité. Ici Cyber-Kozlov.

 

 

Vide diplomatique


Une autre déception relative ici est que vous pouvez vous permettre d'ignorer totalement les autres factions d'un point de vue diplomatique. Il n'y a pas de ressources de luxe à échanger, juste des ressources stratégiques et l'ouverture des frontières. Vous n'aurez donc pas de raisons de faire le moindre échange avant un moment, et il est peu probable que vous disposiez de suffisamment de ressources pour pouvoir les vendre avant tard dans la partie. Le système de faveur introduit pour l'occasion n'apporte pas non plus grand chose de concret, si ce n'est que l'IA pense qu'une unité de cette monnaie intangible et précaire (car perdue en cas de guerre) vaut la moitié de la science que vous générez chaque tour. Je ne pense pas avoir vu une seule fois une offre acceptable de leur part. Cependant, ces dernières n’hésitent pas à demander l'intégralité de vos ressources contre l'ouverture de leurs frontières si elles ne vous aiment pas. Dans les précédents jeux, l'ONU/Assemblée des nations poussaient à mener des intrigues et à faire des négociations avec des ambassadeurs afin de voir une résolution, passer ou pas était stratégiquement important. Comme cela n'existe pas dans le cas présent, vous pouvez vous permettre d'être méprisé par tout le monde du moment que vous évitez d'être unanimement haï, pour ne pas avoir à gérer une déclaration de guerre générale. Il n'y a pas de réelles sanctions diplomatiques au final, vous pouvez leur dire d'aller se faire voir, que vous croyez en ce que vous voulez, que vous creusez ou vous voulez, et que vos espions ne se feront pas prendre la prochaine fois qu'ils essayent de leur voler leur capitale. Au final, vous n'aurez que des alliances de circonstance pour déclarer la guerre à un ennemi commun, ou pour s'échanger des ressources stratégiques d'affinité dont on n'a pas l'utilité en fin de partie.

Vous aurez néanmoins à gérer vos très nombreuses voies commerciales entre vos villes, avec celles des autres factions ou avec les stations. Ces dernières ne sont que l'ombre des Cités-état de Civ V. Ce sont des partenaires commerciaux utiles, surtout en début de partie. Elles vous donneront même quelques quêtes. Mais dès que votre empire aura atteint une taille respectable, elles n'auront plus un impact significatif une fois encore. Comme il n'y a pas de victoire diplomatique, vous finirez probablement par en détruire certaines pour installer de nouvelles villes à des endroits confortables qu'elles occupaient. En faire de véritables objectifs stratégiques pour s'emparer de ressources spéciales, de technologies ou d'unités uniques, auraient été plus intéressant que quelques points de science ou de culture par tour.

 

 Civilization Beyond Earth

Depuis l'orbite vous pourrez avoir des bonus de ressource, terraformer le terrain, et bombarder vos ennemis. Ah et espionner aussi !

 

 

Juste un petit tour de plus...


Comme tout bon 4X, Civilization Beyond earth s'illustre par une durée de vie importante. La quantité titanesque d'options, de possibilités et de choix combinés aux différents types de cartes, devraient vous permettre de vous amuser un moment sans avoir l'impression de toujours refaire la même chose. Attention néanmoins, si vous avez un très bon niveau sur les jeux précédents ou ceux du même genre, vous risquez d'être rapidement frustrés par l'absence de défis, même dans le mode de difficulté le plus élevé. L'IA dispose de bonus pour compenser son gameplay très approximatif, mais c'est loin d'être suffisant, d'autant qu'elle est assez passive. Cette dernière vous regardera généralement sans réagir alors que vous lancez la dernière étape de la victoire que vous visez. Alors qu'en toute logique elle serait censée toutes vous déclarer la guerre et vous attaquer inlassablement. À quoi bon retirer les habituelles victoires culturelles, diplomatiques et scientifiques dans ce cas ? Pour établir une comparaison, si vous gagnez régulièrement en difficulté Empereur sur Civilization V (difficulté 6/8), vous pourrez jouer en difficulté Apollo (la maximale) sans trop suer.

De plus, une fois encore, certains regretteront probablement le nombre réduit de factions, ainsi que le fait qu'elles ne soient pas suffisamment différentes les unes des autres. Ce qui peut nuire à l'envie de toutes les tester. Il est aussi un peu dommage qu'il n'y ait pas encore de scénario ni une campagne scénarisée histoire de découvrir le jeu progressivement ou de jouer dans un cadre précis de temps à autre.

Bien que cela ne soit pas le sujet ici, rappelons que Civilization est connu pour sa communauté de modders particulièrement active. Il y a de fortes chances que dans les prochaines semaines ou les prochains mois, de très nombreux mods plus ou moins délirants verront le jour ; ils devront ainsi permettre d'ajouter les fonctionnalités dont vous rêviez.

 

 Civilization Beyond Earth

"Nuke them from orbit" il n'y a pas de missiles nucléaires dans Beyond Earth, les colons ont du se dire que pourrir immédiatement leur nouveau foyer ne serait pas une bonne idée.

 

 

Multijoueur


L'expérience multijoueur reste assez particulière dans la série Civilization, sachant que même en mode Rapide, vous en avez probablement pour quatre à cinq heures ; et pour une dizaine d'heures en Normal. Néanmoins, si vous cherchez des adversaires à la hauteur de vos talents, c'est votre seule option dans l'immédiat. Beyond Earth est aussi très amusant entre amis, d'autant qu'en un sens, il réintroduit une dimension diplomatique absente autrement. Malheureusement, les développeurs ayant été paresseux, les parties sont limitées à huit joueurs comme autant de factions (même s'il faut dire qu'au-delà, elles étaient généralement injouables).

Pour le reste, vous aurez les modes et les options habituels qui permettent de jouer en ligne, en réseau local, voire sur le même ordinateur en mode "Hot Seat" chacun son tour ; ce qui peut être bien pratique pour ceux qui veulent jouer, même dans des conditions précaires.

 

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Les unités de base restent utiles tout le jeu. Planifiez bien quelle amélioration vous choisirez pour les optimiser.

 

Malgré ces vives critiques, Civilization : Beyond Earth est en soit un bon jeu. Il doit cependant porter un très lourd héritage et il est difficile de fermer les yeux sur des erreurs ou des retours en arrière par rapport à un Civilization V riche de deux extensions et d'une tonne de DLC, le tout vendu pour une bouchée de pain à présent. Firaxis refait donc dans une moindre mesure les mêmes erreurs qu'avec Civilization V à sa sortie. Les très nombreuses options et possibilités offertes permettent d'orienter son empire de façon bien plus différente que dans les autres jeux, ce qui est une excellente chose. Il dispose aussi de nombreuses nouveautés et de mécanismes originaux qui changent significativement son gameplay. Il est intéressant, profond et addictif. Cependant, avec le moteur et le cœur du gameplay de son prédécesseur, il en hérite aussi de plusieurs de ses défauts récurrents, sans réussir à se doter de la même narration et du contexte historique qui participaient à l'aura de ses prédécesseurs. Donc si vous adorez toujours Civilization V Complete Edition et que vous ne roulez pas sur l'or, il vaut probablement mieux attendre un moment pour une promotion ou/et la sortie des premières extensions. Si vous avez détesté Civilization V et que vous lui préfériez ses successeurs (ou ses concurrents comme Endless Legend), il est peu probable que Beyond Earth soit pour vous. Pour finir, si vous cherchez à vous initier au genre et que vous n'avez pas joué aux titres mentionnés précédemment, ce nouveau titre peut faire une très bonne portée d'entrée.

Les plus et les moins

Les options de démarrage personnalisées ... mais seulement 8 factions, pas assez différentes les unes des autres
L'évolution des unités offre une grande variété de choix... ... mais il y a tout de même un manque d'unités aériennes et maritimes
Aliens agressifs intéressants à gérer en début de partie... ... mais risibles en milieu de partie
L'arbre des technologies, les vertus et les affinités L'IA stupide et passive
La gestion de l'orbite Des bugs et une interface manquant de finition et de lisibilité
Superbes musiques Absence de certaines fonctionnalités et options
Toujours aussi addictif tout de même Aucune évolution graphique, direction artistique pas toujours très inspirée non plus
    Narration très fade
    Beaucoup trop simple en solo pour les joueurs expérimentés
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Robin Bouquet
Raiden Robin  - Journaliste

Fan de nombreux types de jeux, j'accroche surtout quand il faut faire souffrir ses méninges et peaufiner son gameplay. Des raids WoW, je suis passé aux CRPG, puis des tacticals aux 4X, mais aussi les jeux FromSoftware.

Romanus il y a 8 ans

merci je vais tester ça

Yukyusan il y a 9 ans

Dommage toujours pas de dossier sur Football Manager 2015 :(

stargazer il y a 9 ans

Super complet. Impeccable.

Lifty il y a 9 ans

Très bon dossier, complet avec des support vidéos. Du beau travail pour un jeu qui va vite attérir dans ma biblio steam.

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