L'arrivée sur la scène
Les débuts de Fnatic sur la scène League of Legends sont rapidement couronnés de succès. Après des débuts poussifs dus à l’absence d’xPeke, qui avait manqué son avion, Fnatic survole les Championnats du monde à la DreamHack Summer 2011, battant notamment aAa en finale. Brillante sur les compositions double AP, à la base de la méta lors des débuts professionnels du jeu, l’équipe est également portée par Shushei, sosie officiel de Gragas et l’un des meilleurs joueurs d’Europe à l’époque. Elle va par la suite enchaîner les bonnes performances lors des divers IEM, remportant l’étape de New York.
Mellisan, LaMia, Shushei, Cyanide et xPeke, vainqueurs de la Saison 1 avec Fnatic.
La Saison 2 s’avérera plus compliquée, malgré une bonne prestation dans la première saison des Champions en Corée du Sud. Shushei est loin de son niveau et décide rapidement de quitter l’équipe. Il sera remplacé par sOAZ, quittant aAa après un nouveau disband. Mellisan privilégiant ses études, la formation se cherche un nouveau support et après avoir un temps joué avec Pheilox, opte pour nRated, lui aussi ancien membre de l’escouade de Drijoka chez aAa. Ces changements ne permettent néanmoins pas aux Fnatic de retrouver le top niveau européen, toujours barrés par Moscow Five et CLG.EU, les deux équipes dominantes à cette époque en occident. Ce sont d’ailleurs ces dernières qui empêcheront les Fnatic d’accéder aux Worlds cette saison, les battant lors du Regional Qualifier.
Un nouveau souffle avec un jeune prodige
C’est pourtant après cet échec que l’ère des Fnatic va réellement commencer. Alors que Riot commence à mettre en place le système des LCS et cherche à faire des joueurs de véritables professionnels, Lamia arrête l’aventure, désireux de poursuivre sa vie à Taïwan pour apprendre la langue et rester avec sa copine. Fnatic va alors miser sur un jeune Suédois inconnu du grand public pour être son nouveau carry AD. C’est ainsi que Rekkles, tout juste âgé de 16 ans, rejoint l’équipe et participe aux derniers tournois de 2012. Avec lui, l’équipe va reprendre goût à la victoire. Lors de leur première sortie officielle, les Fnatic remportent la DreamHack Winter, battant pour la première fois les CLG.EU lors d’un bo3 dans un tournoi majeur.
Fnatic lors de l'IGN ProLeague 5
Mais c’est avant tout lors de l’IPL 5 que l’équipe va briller à la face du monde. Dans ce qui est encore considéré à l’heure actuelle comme l’un des meilleurs tournois jamais organisés sur League of Legends de par son plateau relevé et des matchs d’exception qui s’y sont joués, Fnatic va impressionner par ses résultats. Ne perdant que contre World Elite, l’équipe se retrouve en finale du tournoi, après avoir notamment battu deux fois les Taipei Assassins, vainqueurs de la Saison 2 deux mois auparavant. Les IEM Cologne qui suivront confirmeront d’ailleurs la tendance, Fnatic ne s’inclinant qu’en finale contre SK Telecom T1.
Pour autant, tout n’est pas parfait chez Fnatic. Alors que la première saison des LCS se profile, Riot révèle que les joueurs n’ayant pas encore 17 ans ne peuvent pas participer à la compétition. Malgré de nombreuses négociations en privé, Fnatic ne peut donc pas utiliser Rekkles et se voit contraint d’abandonner sa pépite pour un nouvel AD carry. YellOwStaR, qui a déjà été remplaçant pour l’équipe avant que le Suédois ne la rejoigne, est alors choisi, tandis que le clan des anciens aAa gonfle encore. Ne souhaitant pas se séparer d’un joueur qu’elle juge prometteur, Fnatic s’attache tout de même à Rekkles, lui créant une équipe Challenger pour qu’il puisse s'aguerrir avant d’avoir l’âge nécessaire pour participer aux compétitions de Riot.
Malgré une petite frayeur en ouverture, Fnatic va alors aisément se qualifier pour les LCS, qui deviendront leur terrain de chasse privilégié.