Comme vous le savez si vous nous suivez, Millenium s'est récemment enrichi d'une rubrique dédiée à Steam et à ses jeux. Tous les mois, quatre jeux ayant un point commun dans le thème, le gameplay, le style ou autre seront passés au crible pour savoir si, oui ou non, il est opportun de les inclure dans sa bibliothèque.
Bien entendu, l'avis transmis par le testeur reste personnel, mais pour rendre l'ensemble le plus objectif possible, nous avons choisi de ne pas utiliser de notes et de focaliser nos conclusions sur le public susceptible d'être attiré et satisfait par le jeu.
Ainsi, le cycle spatial commencé il y a trois semaines avec Stellar Impact, Beat Hazard puis Universe Sandbox se termine aujourd'hui avec Evochron Mercenary.
A priori favorable
Je venais d'avoir 16 ans, je l'attendais depuis plusieurs années et j'étais donc naturellement le premier devant le magasin le jour de sa sortie... Le premier et sans doute le seul à "faire la queue" vu qu'il n'a pas connu un succès démesuré. Je ne parle pas de notre jeu du jour, Evochron Mercenary, mais de Freelancer qui est à mon sens une référence en space opera sur PC. Bien sur, le genre est complexe et donc peu concurrentiel, on y trouve surtout deux grands noms : EVE et X3. Pour se faire une place dans cet univers, il faut toujours apporter plus d'innovation, plus de liberté ou exploser les qualités en réalisation. Evochron Mercenary (sorti en 2010 et notons-le ici oeuvre d'un seul homme) est-il un digne héritier indépendant de mon Freelancer ? Parlons-en ici...
Du bleu technologique, l'espace, le menu est un classique du genre
186Mo soit quelques secondes si vous avez une bonne connection, c'est le poids de notre jeu qui est uniquement en Anglais bien qu'il existe quelques patchs communautaires pour d'autres langues.
Perdu dans l'immensité
En lançant le jeu, on se retrouve face à un premier choix, celui de sa "classe". On peut être pilote de chasse, de course, mercenaire ou encore mineur-marchand. Bien sur, ce choix ne verouille pas l'intégralité de l'expérience du jeu mais donne une base à votre occupation principale. Le chargement qui suit ce choix est un peu long mais il s'explique par la nécessité de générer l'univers et de le pré-charger ce qui permettra de naviguer entre les zones sans chargement. Ensuite, on se retrouve dans son vaisseau au beau milieu de nulle part...
Dans le cockpit de votre vaisseau, vue imprenable sur l'espace
Très vite, je reçois un appel à l'aide d'un vaisseau ami. "Le pauvre, il est mal !", effectivement, n'ayant pas suivi le tutoriel et avec une masse d'options, je suis incapable de faire quoi que ce soit pour le sortir du pétrin. Bref, "escape" et une bonne heure de tutoriel pour comprendre comment mon vaisseau fonctionne...
Attention au crash
De retour avec une meilleure maitrise de mon appareil, tout me parait déjà plus évident. Le pilotage profite d'un très bon système physique et je peux naviguer entre les secteurs et les missions sans trop de soucis. L'ensemble est accessible mais reste complexe notamment sur les problématiques d'équipement, le changement de vaisseau, etc...
L'interface ingame n'est pas très jolie et manque d'ergonomie
En tant que mineur-marchand, je décide de voyager de planète en planète pour tirer profit de mes récoltes et de mes investissements. J'évite les combats, essaye d'être rapide et je n'oublie pas de soigner mon vaisseau avec les immenses possibilités offertes. Jouer me plait mais je ne suis pas tout à fait dedans, les graphismes sont assez légers et la réalisation globale souffre un peu du manque de moyens. Je rencontre beaucoup de crashs (non pas du vaisseau mais du jeu) et c'est tout à fait frustrant.
Des milliers d'étoiles
Après quelques heures de jeu, je me sens seul et je décide de trouver des amis pour jouer en vocal-multi. Le jeu y prend clairement une autre dimension et les possibilités énormes qu'il propose sont encore bonifiées par les autres joueurs. Les combats sont stratégiques et nerveux, les interactions sont plus nombreuses et l'univers évolue et s'étend de manière dynamique. On en oublie presque ses principaux défauts et on passe de bons moments à jouer, comme des enfants dans un bac à sable...
Conclusion :
Un bon investissement : clairement, le jeu privilégie la liberté, les possibilités et la qualité des mécaniques de jeu au détriment de la réalisation. Bien qu'on puisse le comprendre quand on pense aux moyens réduits du développeur, l'immersion en est diminuée fortement et c'est dommage. Celà dit, le jeu prend plus de sens en mode multi et on peut vraiment y passer du bon temps. Un bon investissement donc pour les amateurs de sandbox et de space opera, pour les nostalgiques de Freelancer aussi, qui veulent découvrir un beau projet indépendant.
Prix du jeu sur Steam à la date du test : 22,99€ (a déjà été soldé à -75% pour 5,74€)
