Rush Bros - Test
Rush Bros est un jeu indépendant sorti sur la plateforme de téléchargement Steam le 24 Mai 2013. Propulsé par le programme Green Light, cette section de Steam qui permet à des jeux indépendants de sortir du lot grâce aux votes des joueurs, Rush Bros est un jeu de course et de plateforme orienté vers le scoring. L’une des particularités du soft, c’est qu’il permet d’intégrer ses propres musiques (MP3 et OGG seulement) dans le jeu, ce qui influera sur le Game Design général (piège, obstacle ou arrière-plan). Cependant, Rush Bros possède sa propre bande-son créée par Infected Mushroom, un groupe israélien de Trance Psychédélique très connu dans le milieu.
Genre : Plateforme, Course, indépendant 
Date de sortie : 24 mai 2013
Développeur : XYLA Entertainement
Éditeur : Digital Tribe
Plateforme : PC (Téléchargement uniquement)
Prix : 9,99 €
Classification : Inconnu
Scénario – Ambiance :
Vous l’aurez sûrement déjà deviné, le scénario est aux abonnés absents dans Rush bros, et de toute façon, ce n’est ni le but ni vraiment nécessaire. Il se passe dans une espèce d’ambiance Tron avec des artworks en fond aux couleurs vives et criardes. Le but étant, bien évidemment de correspondre avec l’ambiance de la musique (de la transe Psychédélique rappelons-le). Le reste est très géométrique et minimaliste et correspond la plupart du temps à l’Artwork dans le fond (un peu de buissons si on voit la forêt ou bien des formes industrielles pour des architectures industrielles). La plupart des fonds possèdent quelques caissons de basse intégrés qui bougeront au rythme de la musique, pour lui donner un peu plus de dynamisme, et qu’il ne reste pas immobile, bien qu’il soit souvent fait sur 3 plans différents pour une meilleure profondeur du scrolling horizontal. On regrettera cependant que le jeu ne trouve jamais son propre univers et nous fera souvent trop penser à celui de Tron sous champignon pas net, rendant le tout très monotone et peu inspiré.

Actuellement, je n’ai toujours pas compris comment faire une playlist sur le jeu. Alors je suis obligé de lire mes 4500 musiques et de les mettre aléatoires.
Gameplay :
Le gameplay se rapproche (beaucoup trop ?) d’un Super Meat Boy. En effet les courses doivent être très nerveuses, et on devra utiliser les murs pour rebondir dessus et franchir les obstacles. Pour nous aider, chaque niveau est rempli de petit bonus de vitesse ou de saut, histoire d’échapper plus facilement aux pièges et autres obstacles. Le but de chaque niveau sera simple : trouver les clés de couleur de chaque porte pour arriver à la ligne d’arrivée le plus rapidement possible. Plus les niveaux défileront, plus ils seront grands, les portes nombreuses et les pièges vicieux.
L’intégration de la musique ne se limite pas qu’aux dynamismes des décors, le level design peut sensiblement changer au rythme de la musique, d’où l’utilité de pouvoir mettre les siennes. Ainsi, le rythme étant connu, on pourra relativement bien calculer ses trajectoires et passer les pièges au bon moment. Du moins en théorie …
En effet, il n’est pas rare que le moteur de reconnaissance musicale se mette à manquer une fréquence ou bien d’en compter une de trop, le joueur se retrouvant alors comme un idiot, piégé par le jeu malgré lui. Pour un jeu voulant faire du scoring à la milliseconde près, ça fait un peu tâche sur le drap, d’autant que celui-ci n’est déjà pas bien blanc.
En effet, bien que Rush Bros souhaite jouer dans la même cours que Super Meat Boy, il n’en reste pas moins qu’une banale copie, à la limite du « Made in china ». Le level design est très mal étudié, et certains passages ne peuvent être passés que si on a pris un chemin bien particulier avec le bon bonus. Une bonne chose me diriez-vous, cela demande aux joueurs de connaître le chemin par cœur, au millimètre près. Mais je trouve toujours handicapant qu’un jeu s’impose des limites pareilles. Les niveaux ont plusieurs chemins différents, mais pour au final ne finir que sur une seule et même branche, rendant alors les autres chemins obsolètes et optionnels.
Ceci impacte d’ailleurs beaucoup sur le multijoueur, qui peut à la fois être fait sur un écran splitté comme sur internet, via Steam. Mais au final, les 2 joueurs se retrouveront sur les mêmes chemins, car les autres ne sont pas pertinents, et le petit bonus présent n’y changera pas grand-chose, vu qu’il faudra, de toute façon, un bonus particulier au bon moment pour passer une zone, à moins que l’on souhaite faire glitcher le jeu pour atteindre son objectif (mais c’est une perte de temps énorme). Bref, le jeu se retrouve enraciné dans ses mécaniques et devient rapidement ennuyant.

Vous voyez ceci ? C’est la vision d’un level design mal géré qui vous fera buguer entre un bounce et un piège.
Graphisme :
Comme dit plus haut, le jeu est très minimaliste. Ainsi, il se retrouve habillé d’un simple moteur 2D assez basique. La profondeur du scrolling horizontale est plutôt bien maîtrisée et tout bouge de manière très fluide. Cependant, le tout n’est pas assez inspiré et ne marquera même pas le plus simple des esprits.

Certains artwork restent relativement jolis, même s’ils restent en inadéquation avec le reste.
Sons :
Bon personnellement, la Transe psychédélique, je ne connaissais pas, encore moins celle venant de ce pays lointain et chaud qu’est l’Israël. Cependant, pour le jeu, elle accroche assez bien au rythme et on se retrouvera rapidement entrainer dedans.
Mais comme la personnalisation de musique est le point fort de ce jeu, ceci reste très subjectif. Du coup je ne parlerais que du moteur d’analyse musicale associé. En fait, il est relativement dur de choisir ce qu’on veut dans sa playlist. Je n’ai toujours pas trouvé comment faire une playlist d’ailleurs, et si je sélectionne mon dossier de musique entièrement, il est impossible de choisir ses morceaux dans une liste, il faut les faire tourner en mode aléatoire et tomber sur la chanson qu’on souhaite. Mais ce qui me gênera le plus, c’est la difficulté qu’a le moteur d’analyse des musiques à bien faire correspondre le rythme avec les pièges ou les obstacles. Et bien entendu, pour maximiser la qualité de l’analyse, il faudra que vos goûts se tournent vers de la musique électronique (ou tout autre style avec des basses très marqué), j’ai essayé, et le Death metal progressif passe assez mal. En revanche, Hardtek, électro industriel ou dubstep reste globalement bien gérés.

Vous pourrez souvent apercevoir des flèches qui vous pointeront
la bonne direction pour les plus perdus d’entre vous.
Durée de vie :
Techniquement, si vous jouez la carte du scoring, Rush Bros vous prendra énormément de temps. Avec ses 41 niveaux et l’esprit de compétition, l’envie de faire les meilleurs temps devrait normalement vous tenir en haleine suffisamment longtemps pour rentabiliser vos dix euros au moins trois fois. Mais là encore, il faut accrocher au jeu. De plus, le mode multi en écran partagé reste assez sympa avec un ami, bien que, comme dit plus haut, l’intérêt reste limité. 




