Si vous êtes las des FPS, des jeux de cartes et de bac à sable, et que vous êtes en quête d'un peu d'évasion virtuelle, les studio Fizbin sont fiers de vous annoncer la naissance de leur premier bébé prénommé "The Inner World". Directement importé d'Allemagne, et issu de la catégorie "point-and-click", ce jeu d'aventure complètement loufoque invite les joueurs à s'immerger dans un monde à la logique décalée non moins dépourvue d'humour et de poésie. En effet, explorer les terres exotiques d'Asposia relève d'une véritable invitation à passer un agréable moment devant votre écran. Commencez votre aventure dans une ville fantôme parsemée de cadavres pétrifiés et hantés par les dieux du vent, qu'il vous faudra défier afin de rétablir l'équilibre du monde.
Quoi de plus logique que de commencer cette histoire avec un jeune garçon accompagné d'un pigeon cleptomane ? Élevé dans un monastère par le grand prêtre Conroy, chef d'Asposia, vous incarnez Robert, jeune héros au grand cœur quoi qu'un peu candide, en quête d'aventure, ayant pour nez, une flûte au milieu de la figure. Lorsque le dit pigeon s'empare du pendentif de votre tuteur, c'est à Robert de lui donner la chasse, afin de récupérer le précieux collier. Inévitablement, c'est ainsi que l'histoire commence et qu'il s'ensuivra de multiples péripéties et de rencontres plus surprenantes les unes que les autres.
Malgré son apparence graphique cartoonesque, the Inner World présente un univers empli d'humour tordu et décalé. Bien qu'il puisse paraitre enfantin, ce jeu vise malgré tout par son humour, un public beaucoup plus mature. Cela n'empêchant pas les plus jeunes de prendre du plaisir à jouer sans pour autant que ceux-ci saisissent toute les subtilités de l'histoire en abordant des thèmes tels que la religion, la corruption, l'isolement et la discrimination sociale.
The inner world Trailer
Malheureusement, l'une des lacunes du jeu, est peut être celle de rarement atteindre son plein potentiel narratif. Bien que le début de l'histoire soit de loin la partie la plus attrayante, du fait que celle-ci soit riche de folklore et d'imagination, on notera malgré tout, une tendance à tirer en longueur, ce qui peut nuire finalement à l'excitation de la découverte.
La trame elle-même étant assez prévisible, tout comme dans un conte pour enfant dans lequel les événements s'enchainent les uns après les autres. Littéralement tout le monde obtient ce qu'il veut, sauf bien entendu pour le méchant de l'histoire. On pourra néanmoins reprocher au jeu d'avantager la qualité graphique à un scénario solide et une fin élaborée.
En revanche les personnages, quant à eux, restent agréables et intéressants tout au long du jeu, grâce à gameplay agréable et des dialogues pertinents. L'interaction avec l'acteur principal est particulièrement bien traitée, grâce aux détournements des clichés héroïques communs. Confronté au monde réel, notre héros perd son innocence tout au long de sa progression. En effet, plus celui-ci évolue, et plus sa morale devient, pour notre plus grand bonheur, contraire à l'éthique. Vol, mensonges, et même assassinat seront au rendez-vous. C'est ici, l'apologie de l'anti-héros dans toute sa splendeur.
Heureusement, ce point-and-click d'un genre unique, propose une interaction simple et aisée avec une appréhension de l'environnement très interactive. Les casse-tête, pour la plupart, sont bien conçus et suffisamment complexes pour présenter une difficulté intéressante à surmonter, bien que parfois capillotractés. Toutefois, cela relève plus de l'exception plutôt que de la règle.
Bien que the Inner World soit magnifiquement présenté, on pourra lui reprocher une fin un peu imparfaite et sous-développée. Pourtant, l'œuvre se voudra riche, étonnante et magnifiquement ciselée pour, en fin de compte, inviter le joueur à errer à tatons dans ce monde glauque et onirique.
Une édition spéciale du jeu est actuellement disponible à l'achat via Steam, comprenant le jeu complet, une copie du prototype, la bande sonore officielle et un livre d'art numérique.
Site officiel : https://www.theinnerworld.de/