
Kattoo - Motu
C'est amusant comme on peut changer d'avis sur les choses. Quand Motu est sorti j'ai regretté le tournant pris par l'allemand. Beaucoup sacrifient à la mode du dubstep aujourd'hui leurs productions ou leurs ambitions. Attention, oui l'expérimentation est importante, surtout quand un courant est à la mode c'est un champs d'étude intéressant pour le musicien. Mais singer pour singer n'est pas la meilleure des manières de s'affirmer. Motu a eu cet effet sur moi, d'abord de répulsion parce que Kattoo délaissait le côté posé et narratif de sa musique pour produire quelque chose de plus martial et cassant. Kicks prédominants, basses granuleuses, Kattoo dépassait les bornes. Puis on y revient et on se rend compte que le bonhomme sait toujours raconter des histoires, que dans ces motifs répétitifs il imprime sa vision d'un paysage qui lui est propre. Entre anticipation et fièvre millénariste, Katto livre un disque qui fout les jetons finalement, mais bien plus nuancé qu'il n'y paraît. Assez vertigineux au final.


