
Robocop est sorti dans les salles françaises ce 5 février. Réadaptation du film du même nom proposé en 1987 par Paul Verhoeven, ce film très attendu surprend autant qu'il nous comble - peut-être même un peu plus.
Bande-annonce
Alex Murphy est le genre de policier qu'on s'imagine étant gamin. Impliqué, alerte, il est sur toutes les affaires ; y compris celles qui ne sont pas de son ressort.
Alors, bien sûr, le drame arrive. Il en sait trop.
De là, tout s'enclenche. Dans un monde où la paix est apportée par les robots partout sauf en Amérique, une occasion apparaît : mettre un homme dans une machine pour gagner la confiance de la population et remporter les élections. Le but final pour l'entrepreneur ? S'enrichir.
Alex Murphy est le sujet idéal. Après 3 mois de préparation et l'accord de sa femme détruite par le chagrin, Robocop est né.
Et son existence ne va pas être de tout repos. Entre manipulations aussi bien physiques que mentales et trahisons, notre cher chevalier de fer à du souci à se faire.
On va suivre ses aventures à travers des allées et venues toutes plus rapides les unes que les autres grâce au côté machine de la chose, qui, rappelons-le, est au départ un homme...
Un homme à qui tout est enlevé. Après son corps et sa famille, ce sont ses émotions qui lui sont retirées. Un homme qui n'en est plus vraiment un, une conscience dans une machine, et on se demande souvent si ce n'est pas la machine qui prend le dessus.
D'un autre côté, nous avons les hommes. Les hommes en chair et en os, concepteurs de cette chose qu'ils utilisent comme un objet. Quitte à s'en débarrasser pour faire plus de profit. Une cruauté qui n'a nul besoin d'être habillée par du fer et des armes.
Le spectateur en quête d'action futuriste sera ravi. Autant dire qu'être Robocop, c'est fort. Mais derrière ces combats sera aussi amenée une réflexion sur la société humaine et la place qu'elle doit accorder au progrès technique (Mary Shelley ne fut pas la seule à créer un monstre) et à la robotisation, omniprésente dans le film.
On peut regretter toutefois une action qui s'enclenche trop lentement et de manière presque déductive. À ce qu'en illustre la fin, le film retrace l'histoire d'un homme gentil meurtri par des méchants et qui finit par les défaire en faisant des sacrifices. Tiens, une impression de déjà-vu ?
Le film est à voir ne serait-ce que pour la réflexion qu'il apporte sur un monde qui pourrait bientôt être le nôtre ; mais que les puristes soient prévenus, l'anarchie présente dans les opus précédents laisse ici place aux sentiments et à la force de vaincre.
Un avertissement est de rigueur ; âmes sensibles, vos organes seront soumis à rude épreuve.






