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Retour sur la carrière de cArn sur SC2

Retour sur la carrière de cArn sur SC2
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Tous ceux qui suivent la scène StarCraft II depuis ses débuts ont déjà lu ou entendu parler de ce pseudo à ne pas confondre avec la superstar de Counter-Strike suédoise. Non le Français qui nous intéresse aujourd'hui est beaucoup moins célèbre et son palmarès est vierge de tout titre et pourtant ...

Retour sur la carrière de cArn sur SC2

Tous ceux qui suivent la scène StarCraft II depuis ses débuts ont déjà lu ou entendu parler de ce pseudo à ne pas confondre avec la superstar de Counter-Strike suédoise Patrik « cArn » Sättermon. Non le Français qui nous intéresse aujourd'hui est beaucoup moins célèbre et son palmarès est vierge de tout titre, mais alors comment se fait-il qu'il puisse bénéficier d'un article le concernant ? Tout simplement parce que Souaib « cArn » Hanaf a eu un parcours sur StarCraft II comme jamais nous n'en avions connu, et peut-être que cela ne se reproduira jamais d'ailleurs. Il méritait donc que nous nous arrêtions sur ce joueur qui aura fait énormément parler et dont nous n'avons plus de nouvelles depuis l'été 2013, date de son retour en France. Car il y en a des choses à dire le concernant et une rétrospective de sa carrière sur le célèbre RTS de Blizzard n'était pas du luxe.

 

cArn tentant de se qualifier pour le Code A en 2012

 

Mais d'abord il faut commencer par le début, cArn est un ancien joueur amateur sur DotA qui était connu en France mais sans plus. Il débarque en Corée du Sud à l'âge de 23 ans alors qu'il termine ses études en école d'ingénieur. A ce moment là nous sommes en octobre 2010 et StarCraft 2 commence à faire clairement parler de lui dans l'univers de la compétition. Les Coréens mettent en place doucement leur scène compétitive et cArn arrive pile dans cette période de flottement, il en profitera pour se faire remarquer.

L'aventure de cArn dans la compétition débute difficilement, il vit tout d'abord seul dans un appartement en Corée et s'entraine en individuel avec acharnement. Cette situation ne lui permet pas véritablement de corriger ses erreurs mais il fait malgré tout partie, à cette époque là, des meilleurs joueurs présents au pays du matin calme. Terran agressif, cArn participe en octobre 2010 à la seconde Global StarCraft II League où il se fait éliminer d'entrée de jeu. L'événement ne se déroulait pas à l'époque comme on le connait aujourd'hui, cela n'a toutefois pas permis au français de parvenir à se qualifier. Un mois plus tard il est de retour lors de la troisième édition de la GSL avec cette fois-ci un entrainement plus important, il terminera sa journée sur deux victoires et une défaite décisive qui va malheureusement l'exclure prématurément de la compétition. Noté que ce résultat final sera sa meilleure performance tout au long de sa longue carrière en GSL.

 

Artosis à la rencontre de cArn en novembre 2010 pendant la GSL 3

 

Cela n'empêche pas certaines acteurs de voir du potentiel chez cArn, notamment un commentateur américain bien célèbre Dan « Artosis » Stemkoski. Ce dernier réalise alors la première interview vidéo du joueur et va le prendre sous son aile en l'aidant notamment à rejoindre une équipe mais également une « gaming house ». Car cArn jouait dans des conditions exécrables à ce moment là. Si son objectif avancé dès le départ était de devenir professionnel et de réussir une carrière dans le sport électronique, il est clairement parti à l'aveuglette sans se douter de tous les obstacles qu'il allait affronter. Il débute d'ailleurs son rêve avec un PC portable, ce qui rendra sa première participation à un tournoi impossible car il a dû jouer sur un clavier coréen qu'il ne maitrisait pas ... Il s'entraine difficilement chez lui et peine à s'intégrer dans ce pays inconnu.

Pourtant il garde la motivation et se présente malgré tout toujours avec ponctualité à la GSL où il parvient quand même à battre des concurrents, même si ce n'est pas suffisant pour qu'il atteigne l'élite. Le temps passe et le parcours de cArn s'éclaircit petit à petit même s'il n'est toujours pas parvenu à se qualifier pour le Code A malgré toutes ses tentatives. De l'avis général son niveau augmente et est même très bon, il n'a rien à envier à ses concurrents si ce n'est l'expérience et la détermination. Désormais notre français s'entraine avec les joueurs de la Team fOu, l'une des meilleures à l'époque, et il espère bien les rejoindre dès le mois de février 2011. Ce transfert n'aura pourtant jamais lieu officiellement. Souaib « cArn » Hanaf va toutefois pouvoir bénéficier d'un soutien inattendu, Artosis l'aide en effet à intégrer la GomTV House où le Français va pouvoir s'installer pendant plusieurs mois et où il se retrouve aux côtés d'autres étrangers notamment Jonathan « Jinro » Walsh de la TeamLiquid et le Fnatic Yang « Sen » Chia Cheng qui cartonnent tous les deux à cette époque là.

 

Artosis à nouveau avec cArn en janvier 2011 pendant la GSL Janvier

 

Mais comme vous vous en doutez ce moment d’accalmie ne durera pas, notamment parce que cArn n'arrive toujours pas à percer sur le devant de la scène et qu'il n'est toujours pas parvenu à se qualifier pour le Code A. En juin 2011, après avoir passé six mois dans la GomTV House, le joueur tricolore est invité à quitter les lieux afin de laisser la place aux FXO qui viennent s'installer, principalement d'ailleurs à cause de l'Américain Shawn « Sheth » Simon qui réclame de la tranquillit. De retour dehors, Souaib doit chercher une fois de plus un logement où s'entrainer et surtout vivre. Il tente également depuis plusieurs mois de se faire connaitre en Europe notamment via une tentative infructueuse de stream sur la plateforme Gamecreds. Mais depuis la Corée la connexion sur les serveurs Dailymotion est on ne peut plus compliquée.

Qu'à cela ne tienne il rencontre celui qui sera son manager chez eSahara et se fait ainsi recruter en tant que joueur professionnel avec salaire dans cette jeune organisation française qui vient tout juste de se monter. Nous sommes désormais au mois de juillet 2011, cArn a mis presque un an pour trouver une équipe qui accepte de le salarier, il a beaucoup de difficultés pour se loger et vivre en Corée tandis que s'ajoute à cela l'absence de qualification pour la Code A. Le joueur passe ainsi tout l'été à tenter de corriger ses erreurs, il s'était donné un an pour arriver à ses fins, il décide de doubler ce délai en restant une année supplémentaire en Corée du Sud. Deux objectifs s'offrent à lui à la rentrée, l'ESWC 2011 pour lequel il va participer en tant que représentant du Maroc (la double nationalité ça aide), et encore et toujours le Code A qu'il ne lâchera finalement jamais.

 

cArn encore et toujours à la recherche de victoires début 2013

 

Premier tournoi qu'il dispute sous ses nouvelles couleurs donc, le tour préliminaire qualificatif pour le Code A en août 2011 où cette fois encore il n'y arrive pas en se faisant sortir sèchement dès son premier match contre le Zerg Coréen Cezanne. Il a encore une chance de faire ses preuves en Chine ce mois-ci puisqu'il est invité pour disputer la CPL Invitational 2011 mais cette fois c'est un problème de Visa qui l'oblige à reprendre l'avion immédiatement direction Séoul sans qu'il n'ait pu jouer une seule rencontre. Fin septembre il retente sa chance au tour préliminaire qualificatif pour le Code A, il perd 2-0 au premier tour et la journée est terminée pour lui. Il doit se concentrer désormais sur l'ESWC. Beaucoup en France se posent la question de savoir quel est le niveau véritable de ce joueur atypique dont on commence à entendre parler mais qui n'a jamais fait ses preuves.

Ses session de streaming démontrent qu'il possède un haut niveau de jeu, il est très bien classé sur le ladder coréen mais il en faudra plus pour convaincre les Français qu'il mérite leur soutien surtout suite à ses nombreux déboires. Le parcours sombre de cArn va connaitre un tournant en octobre 2011, un mois après son élimination prématurée dans les qualifications pour la GSL il débarque à Paris pour disputer l'ESWC sous les couleurs du Maroc. Il tombe dans le groupe 5 où se trouvent également Stephano, Grubby, NightEnD, sLivko et le Bolivien Leugim. Le résultat ? Décevant ! Une seule victoire obtenue pour quatre défaites, seul Leugim lui permettra d'empocher deux points sinon il se fait laminer par ses adversaires européens sans parvenir à marquer la moindre carte. Tout s'écroule à ce moment précis, pour les Français ce joueur ne mérite pas tout le tapage fait autour de son cas mais son équipe eSahara continuera malgré tout de le soutenir, sachant qu'eux aussi connaissent pas mal de problèmes en interne quant à leur légitimité sur la scène eSportive.

 

 

Après cet Electronic Sports World Cup manquée et suite aux nombreuses critiques qu'il a pu recevoir lors de son retour en France, cArn décide de passer quelques semaines chez nous pour se ressourcer. Cela fait maintenant un peu plus d'un an qu'il est parti et le résultat est bien loin de ses propres attentes. En janvier 2012 il refait parler de lui en quittant eSahara suite à une perte de motivation. Il était pourtant retourné en Corée fin 2011 mais sa non qualification, une fois de plus, pour le Code A lui aura porté un nouveau coup à son moral déjà bien fragile. Malgré tout il n'abandonne pas son rêve et continue sans relâche de tenter de se qualifier pour cette foutue GSL qui se refuse à lui.

Mars, mai, août, octobre 2012 et même janvier 2013, jamais il n'y sera parvenu arrivant au mieux à atteindre les quarts de finale, insuffisant pour parvenir à avoir la chance d'intégrer la seconde division de la Global StarCraft League. Les problèmes ne sont d'ailleurs pas finis pour le Franco-Marocain, en août 2012 Souaib « cArn » Hanaf était recruté par les Américains de Blight Gaming, une structure fantôme connue pour arnaquer ses joueurs en ne les payant pas. C'est donc tout logiquement qu'il quitte ce club deux mois plus tard cumulant difficultés financières et absence de résultats en tournois. Il rejoindra ensuite Eternity Gaming en octobre 2012, une jeune structure anglaise avec laquelle il évoluera dans d'assez bonnes conditions. Il reprend d'ailleurs activement ses sessions de streaming, s'entraine comme rarement et semble avoir retrouvé toute sa motivation. On peut également le voir de temps à autre s'essayer à DotA 2, rappelez-vous qu'à la base c'était son jeu de prédilection.

 

cArn passe le bonjour dans le public de la Global StarCraft League

 

Il choisira finalement de mettre StarCraft II de côté quelques mois plus tard alors qu'il n'est toujours pas parvenu à se qualifier pour le Code A. Cette compétition aura eu raison de lui, son obstination et l'absence de reconnaissance qu'il y aura trouvé auront miné grandement les capacités de ce jeune joueur. Car Souaib « cArn » Hanaf était l'un des français les plus prometteurs sur le jeu de Blizzard. A ses débuts nul ne doute qu'il fait clairement partie des meilleurs occidentaux dans le monde, il lui aura finalement manqué un endroit où s'entrainer aux côtés d'autres joueurs. C'est d'ailleurs ce qu'il aura réclamé tout en long de sa carrière, regrettant toujours son départ de la GomTV house en juillet 2012 lorsque les FXO l'ont forcé à s'en aller.

Ce qu'il faut retenir de cArn c'est un acharnement et une obstination rares, quelqu'un qui a voulu vivre un rêve et a souhaité tout quitter pour ne rien regretter. L'idée de l'échec ne lui était même pas venue à l'esprit, il pensait avec assurance qu'il parviendrait à devenir un joueur professionnel un jour ou l'autre étant donné qu'il jouait dans le pays où se trouvent les meilleurs. Toujours humble, très réservé et pas franchement enclin à s'étaler dans les médias, son comportement aura été exemplaire tout au long de sa carrière. Car plus d'un joueur aurait arrêté avant lui, beaucoup n'auraient pas supporté cette vie de bohème dictée par les aléas d'un jeu vidéo.

N'oublions donc pas ceux qui, même s'ils n'ont pas su briller en compétition, ont tout de même fait vivre le sport électronique à leur manière. Souhaitons également tout le meilleur pour la suite de ce joueur qui n'a peut être pas dit son dernier mot (il a opéré fin 2013 une bascule totale sur DotA 2) et que tout fan Français de StarCraft se doit de connaitre !

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MGG
drac il y a 9 ans

@Mac_coy Je pense que n'importe qui suivait assidûment les résultats sc2 sur aAa au début aura cette opinion. D'ailleurs si on regarde les résultats produits par les joueurs français on ne peut que constater qu'il y a eu ceux qui sont allés chez millenium et les autres. Le seul joueur avec un gros potentiel qui n'a pas eu l'opportunité de performer comme il aurait pu le faire si il avait été dans la bonne structure, c'est SarenS. Dommage pour lui Millenium a choisi Tarson (a juste titre) et Diestar (condition sine qua none pour l'arrivée de Tarson?). Si tu veux parler d'un vrai gâchis de la scène sc2 fr, SarenS est de loin le plus bel exemple. Carn c'est juste un fail.

Mac_Coy il y a 9 ans

@drac Tu lis dans mes pensées :)

Queldur il y a 9 ans

eeel jouait a dota2 chez aaa mais ils ont switch sur lol et ont full fail

drac il y a 9 ans

C'est marrant si on m'avait demandé qui était le gros fail overrated de l'esport français j'aurais dit Kenzy. Mais c'est bien parce que j'avais oublié carn. Le mec a juste tenté de partir en Corée pour s'améliorer plus vite que les européens. Il a juste raté. Si il était rentré en France au bout d'un an il aurait pu gagner quelques trucs et acquérir une petite notoriété.<br /> Mais en fait a part ceux qui suivaient la scène sc2 depuis la beta, je pense pas que grand monde pouvait se souvenir de lui. <br /> Il était peut être plus fort que des mecs comme freeman ou Eeel (il est devenu quoi lui?), mais vu son choix de carrière bah il est considéré comme un MMD. <br /> Aller on va dire qu'il a réalisé son rêve d'aller en Corée et que c'est bien pour lui. Mais après bah rien à dire. Son meilleur niveau réel est impossible a évaluer.

crazy player il y a 9 ans

@slit: sur le fond, je suis d'accord avec toi: il a l'air d'avoir manqué à cArn d'une bonne dose de méthode pour faire de son rêve un projet. Là dessus, je suis complètement d'accord avec toi et on pourrait débattre sur la méthode pour devenir le meilleur, ce serait intéressant. D'ailleurs à ce sujet, sa limite n'était elle pas plutôt "mentale" car si il "poutrait" sur le ladder mais échouait toujours dans les matchs à enjeu, ça indique plutôt un problème de pression non ?<br /> <br /> Mais mon propos n'était pas là. Je me suis d'abord senti obligé de "me battre" contre la pensée dominante qui veut faire passer son parcours pour un échec. Comme tu l'as écrit (ou quelqu'un d'autre je sais plus), il y a beaucoup de candidats et peu d'élus. Mais ça veut dire quoi au fond réussir à être progamer ? De mon point de vue, dans son cas, il a réussi puisqu'il en a vécu pendant plusieurs années. Alors certes, il n'a pas du gagner beaucoup d'argent. Il n'a pas réussi à être le meilleur. Mais je persiste à dire qu'il a côtoyé les meilleurs et à ce titre, il a surement atteint son niveau max, et donc c'est une expérience réussie (toute expérience à une fin).<br /> <br /> D'une manière plus générale, je crois qu'il faut toujours commencer par valoriser les expériences (et inciter les gens à se lancer) et ensuite discuter de ce qu'on aurait pu mieux faire. Voilà, c'est ça que j'ai voulu faire en écrivant que c'est un "fléau de penser que c'est un échec". Avec cette mentalité, on ne tente plus rien et on juge hâtivement sans faire soi même l'expérience.

stilt il y a 9 ans

SkarpoWasBan: C'était juste un aperçu des innombrables possibilités qui sont offertes en quatre ans, pas un objectif à poursuivre à tout prix. Bref, c'est pas terrible de décontextualiser un propos pour lui faire perdre de son sens et d'agrémenter ça de quelques clichés dignes de slogans publicitaires... <br /> Ou encore de me reprendre avec "parce que oui" pour bien me faire signifier que c'était un rêve et pas une idée tirée d'un désœuvrement ou d'un coup de tête; c'est bien à ça que renvoie la formulation "idée venue de nulle part"? Quoiqu'il en soit, cela semble indiquer que je ne suis pas clair, en ce cas, je m'en excuse, ou alors que tu as des problèmes de compréhension. Je vais tacher d'expliciter le tout: je ne dis pas que le progaming n'était pas le rêve de Carn mais que pour le réaliser, il eut mieux fallu que ce rêve devienne plus réfléchi d'où mon utilisation du terme "projet". <br /> C'est très important d'avoir un désir à réaliser sur le long terme mais sa réalisation demande justement de composer un minimum avec le réel.

SE7EN il y a 9 ans

Moi en lisant ça, je me dis juste que c'est une personne qui ne pouvait pas réussir tout simplement parce qu'il n'était pas mature. Partir dans un pays pour devenir pro gamer sans avoir la stabilité qui va derrière.<br /> Suffit de lire l'ITW de ToD pour voir la différence entre un pro gamer qui sait que le jeu n'est qu'une partie de ce qui est nécessaire pour réussir et un jeune homme qui poursuit un idéal.<br /> Alors certes, c'est beau de voir des gens qui ont un idéal et qui essaie de l'atteindre mais sur le nombre d'appeler il y a très peu d'élus.

SkarpoWasBan il y a 9 ans

"on peut en faire des choses en quatre années: 200 voyage d'une semaine à travers le monde, réaliser un cursus universitaire, gagner des sousous, devenir très fort en littérature, philo, cinéma coréen, bref, se cultiver de bien des manières, ext."<br /> <br /> Faire ce que tu as envie dans la vie n'a pas de prix et tout le monde ne peut pas se vanter d'avoir réalisé un rêve, parce que oui c'était bien son rêve et pas juste une idée venue de nulle part.

stilt il y a 9 ans

Crazy player: Et ce n'est pas un fléau de penser que quatre ans pour aboutir à un cuisant échec, c'est peu? Déjà que l'idée de refaire une année pour tenter de nouveau un concours m'horripile, m'enfin, on doit pas avoir les mêmes sensibilités ou plutôt, les mêmes moyens. <br /> <br /> Car, ça a beau être peu pour certains, on peut en faire des choses en quatre années: 200 voyage d'une semaine à travers le monde, réaliser un cursus universitaire, gagner des sousous, devenir très fort en littérature, philo, cinéma coréen, bref, se cultiver de bien des manières, ext.<br /> <br /> Alors ok, remplir sa vie quatre années durant avec des trucs que l'on juge intéressants, c'est cool, mais quitte à le faire, autant réussir et Carn n'a pas vraiment optimisé ses chances (partir en Corée dès le début était une belle connerie) et si tu commences à entreprendre des trucs en te disant: "de toute façon que je réussisse ou non, je m'en fiche, le principal, c'est que je progresse et m'épanouisse", tu te plantes, avoir conscience du risque que tu prends est non seulement une bonne source de motivation mais permet aussi de mesurer un peu plus clairement ton projet, je dis bien projet et non pas rêve parce que oui, carn rêvait de devenir progamer en Corée donc il est parti là-bas avant même d'avoir un bon niveau en Europe, dans un pays où la langue lui est totalement inconnue loin de sa famille, ses amis et où il est là pour s'entrainer à sc2, autrement dit, il a du connaitre d'assez lourd moment de solitude et les conditions n'étaient pas géniales. Enfin, malgré une puis deux années d'échecs, il a continué, belle persévérance certes mais sur l'échelle du progaming, tu m'avoueras que quatre ou même trois années, c'est gigantesque.<br /> Beilla cite innovation, sk et les autres monstres qui ont du trimer durs mais il y a toujours eu une différence de taille entre leurs débuts et ceux de carn: ils étaient chez eux et pour ces deux cas, ils étaient aussi assurés d'avoir le gite et le couvert, les conditions étaient vraiment optimales. A la limite, l'exemple de fruitdealer qui a du arrêter sa carrière sur bw pour mieux aider financièrement sa mère est plus valable même si encore une fois, il était dans un environnement qu'il connaissait.<br /> <br /> <br /> Sinon, Adel a été top eu, son build mass Gateway/expands/mass zélotes double up a fait des ravages contre les T (même si mvp était diminué par les lags, les games contre lui sont magiques) de même, son style agressif 5g contre zerg était bien infâme pour l'époque et il a été considéré par beaucoup ( streamers comme joueurs) comme l'un des tout meilleur pvp d'Europe, le soucis est qu'il a stagné tant au niveau des bos que des mécaniques. T_T<br /> Il a aussi été le premier joueur à avoir remporté une go4 sans lâcher de map à une époque où les go4 était bien relevée.

Fedex il y a 9 ans

@TYraL A l'époque Sarens était le meilleur terran fr et les lans fr représentaient beaucoup plus d'enjeu que celles d'aujourd'hui.<br /> Il avait fait top 8 à la dh, et un top 3 en lan assembly.<br /> Certes y avait pas autant de Coréens qu'aujourd'hui en Europe, mais Adel touchait quand même sa bille en Europe je pense.

TyraL il y a 9 ans

@Jean-Gerard : Adel a jamais été top eu, il a été numeros 1 fr pendant un bon moment, certe, mais c'est pas parcequ'il a surpris MMA ou un coreen de son calibre avec sa seule strat: push centry sur une base qu'il était top eu... Et la on parle d'une époque ou il rivalisait avec Sarens... pour dire !

SlanG il y a 9 ans

Moi j'ai eu du plaisir à lire cet article, le mec a tout essayé même s'il a foiré, peut-on lui en vouloir? Il a pas eu froid aux yeux et de toute manière il est diplômé au pire, il est pas complètement idiot. Concernant son niveau de jeu, à part des apm de Shiva dans les 300 ça m'a jamais paru folichon (j'aimais regarder son stream des fois). Bonne chance à lui sur DotA.

benKrO il y a 9 ans

fin moi j'aurais aimé avoir une preuve réelle du niveau qu'il affichait, parce qu'à chaque fois que j'ai allumé son stream il etait mid master à tout casser. certe le ladder coréen est dur mais il faut pas le sur estimer, nimporte quel gm EU serait dans le haut du panier de la ligue master sur Kor ... <br /> pour son niveau par rapport aux autres fr, il a joué seulement contre stephano où il s'etait fait eclater ( mais bon cetait le cas de bcp de coréens ) et un showmatch contre tod où il a pris un 4 0 gros nomatch durant lequel il affichait un niveau de MMD ( mid master degueulasse )

crazy player il y a 9 ans

+1 Beilla pour ton 1er paragraphe.<br /> <br /> Alors certes, l'article de Mac Coy est éventuellement un poil trop "défenseur" de cArn, mais j'ai plutôt retenu et je salue la démarche atypique du mec. Et certains disent qu'il a perdu 3-4 ans. C'est vraiment un fléau de penser ça. Avec cette mentalité, on n'entreprend rien dans la vie. La vie, c'est le jeu, l'adversité et les rencontres qu'on peut y faire. Certes, le résultat doit suivre, mais le plus important, c'est de remplir sa vie avec des trucs qui nous passionnent et nous motivent. Et le temps qu'il y a passé, ben c'est son choix, franchement 3-4 ans, c'est pas grand chose. Il a bien fait.<br /> <br /> Et à ceux qui pensent qu'il ne méritait pas un article, ben perso je suis content, j'avais vaguement entendu parler de lui. Maintenant, j'en sais un peu plus. Merci Mac Coy ;-)

mol_oko il y a 9 ans

Artosis le flair à l'état pur :)

MoonWolf il y a 9 ans

@Beilla Soulkey était bon sur BW, pas(encore?) parmi les tout meilleurs, mais il était un jeune qui monte ont va dire, et un des meilleurs joueur de WJS. Il n'a pas attendu de percé sur SC2 pour faire quelque chose.<br /> <br /> En ce qui concerne l'article il est intéressant parce que effectivement c'est un parcourt très atypique. Par contre ce qui est dit sur sont niveau de jeux n'es pas très sérieux, il n'a jamais été bon.

Sokoo il y a 9 ans

tres bon article rien a dire . et en ce qui concerne la mentaliter des gens qui ont deballer leur rage gratuite mais serieusement go vous pendre les mecs vous avez perdu tout ce qui faisais de vous des etres humains.

Beilla il y a 9 ans

Vous le jugez et l'insulter pour avoir fait ce dont il avait envie, pour avoir choisi un chemin qui sort de l'ordinaire ? Avec cette mentalité comment est ce que vous voulez que les gens accepte l'esport ? Vous réagissez exactement comme ces gens qui nous prennent pour des attardé dans les reportage... Il a rien gagné oui, au moins il a passer plusieurs année a faire ce qu'il voulait la ou d'autre passeront toute leur vie a avoir des regrets parcequ'ils auront choisi la sécurité au lieu de saisir une opportunité, c'est pas comme si sa vie était foutu parcequ'il a passé 3-4 ans de sa vie en corée... <br /> "le mec qui a squatté la Gom House de janvier 2011 à juillet 2012 sans l'ombre d'un résulta" Et tous les coréens dans la même situation avec des conditions bien meilleurs ? Tu crois quoi ? Les monstre de starcraft naissent pas en 1 mois, la plupart de ceux qui ont explosé rapidement sont tombé aussi rapidement dans l'oubli.<br /> Il y a qu'a regarder Soulkey, meilleur joueurs zerg depuis un ans.. bah il a mis 3 putain d'année avant d'arriver a gagné quelque chose, il aurait du arrêter au bout de 6 mois et aller faire un boulot de merde qui lui aurait pas plus toute sa vie parcequ'il arrivait pas a gagné un tournois ? <br /> C'est valable aussi pour innovation et pleins d'autres mais ils ont pas abandonné leur rêve et aujourd'hui ils l'ont réalisé.<br /> Alors oui ces 4 années vont pas être utile sur le long terme pour carn, mais au moins il aura pas de regret.

Togi il y a 9 ans

Mac Coy : "Et merci mais je t ai pas attendu pour écrire des articles SC2, si tu suivais un minimum la scène tu le saurais."<br /> <br /> Ca va les chevilles ?<br /> <br /> Et effectivement je pense que ya a peu près 1540 joueurs qui méritent davantage un article, mais c'est un choix pourquoi pas, sachant qu'il a été régulièrement moqué par la communauté FR c'est risqué

Aeromi il y a 9 ans

@Truefail : :)<br /> <br /> Certains mots/expressions sont pas forcément bonnes mais ça reste un article de fond, il y a du travail derrière.

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