« Fnatic will crash and burn »
Arrivée sur la pointe des pieds au MSI, tournoi qui regroupe la meilleure équipe de chaque région, Fnatic semble promise à une élimination précoce. Avec de faibles performances lors des play-offs et un manque d’expérience sur la scène internationale pour 4 de ses membres, rien ne semble aller dans le sens de l’équipe. Pour autant, les joueurs ne paraissent pas résignés. Ils affrontent TSM pour débuter, dans un match où l’enfer leur est promis.
D’entrée de jeu, TSM adopte la technique des H2k et vise Huni, en bannissant ses 3 meilleurs champions. Sûre de sa victoire, la formation nord-américaine est persuadée d’avoir annihilé le Coréen et la victoire en poche. Elle va alors avoir la douloureuse surprise de voir que Fnatic s’est préparée à cette éventualité, et offre Cassiopeia à Huni. Sur un pick qui servira longtemps d’excuse aux TSM, surpris de cette originalité et totalement désemparés, il va rapidement dominer Dyrus et parfaitement lancer son tournoi, durant lequel il va se révéler comme l’un des meilleurs mondiaux à son poste.
« Keep calm and Holo Holo Holo », devise de Huni
Au contraire, Steeelback va confirmer ce que beaucoup pensent de lui et continuer à être le maillon faible de l’équipe. Alors que de nombreuses rumeurs font état du retour de Rekkles chez Fnatic à ses dépens, le Français va continuer à être maltraité en phase de lane. Les équipes asiatiques n’hésitent pas à continuellement le cibler, jusqu’à le rendre inexistant dans la partie. Les matchs contre ahq et EDG en sont la parfaite illustration, et à 4 contre 5, son équipe ne peut décemment défendre ses chances.
Une demi-finale pleine d'émotion
Malgré tout, et à la faveur de sa victoire contre TSM, Fnatic se qualifie pour les demi-finales. Elle y rencontre SK Telecom T1, de retour en forme après un début de saison compliqué. Une statistique permet de mesurer l’ampleur de la montagne qui se dresse devant Fnatic. Depuis l’arrivée de la Corée du Sud sur la scène professionnelle, une seule équipe occidentale est parvenue à battre une formation coréenne dans un best-of 5. Il s’agit de CLG EU, en demi-finale du Champions Summer 2012. Pourtant, pendant près de 5 matchs, Fnatic va tenir tête à SKT.
Portée par Huni et Febiven, la formation européenne va jusqu’au bout entretenir l’espoir d’une victoire. Le midlaner néerlandais va faire jeu égal avec Faker. Même s’il était alors dans une mauvaise forme, Faker reste de loin le meilleur joueur du Monde et une telle performance mérite d’être soulignée. Si à l’issue du match, les SKT sont victorieux, les joueurs Fnatic ont impressionné et gagné de nombreux fans après une telle performance.
Avec trois joueurs de niveau mondial, Fnatic devient de fait un candidat sérieux sur la scène internationale. L’équipe n’est néanmoins pas entièrement satisfaite de son tournoi, consciente d’être passée de peu à côté de l’exploit, et décide de ne pas en rester là. Rekkles remplace effectivement Steeelback, dans le but de combler la faiblesse énorme de l’effectif. De retour en son royaume, Fnatic va pouvoir démontrer une nouvelle fois sa supériorité régionale et se concentrer sur un objectif qui paraissait il y a peu inaccessible : performer et rêver lors des World Championships.