Claquements et sifflements - Le brasier de la guerre

Des dagues fusèrent près de l’oreille de Quinn. Merde, ils n’étaient pas loin. Elle fit un signe à Vayne : deux doigts levés, un droit. Elle hocha de la tête puis commença à contourner la position des cibles qu’avait repéré Quinn. Vayne se mit à ramper prudemment sur le sol : seulement deux avaient été repérés, mais rien n’indiquait qu’il n’y en aurait pas plus. Les arbres et buissons masquaient leur position, mais plus pour longtemps. Il était temps de passer à l’action.

Elle leva la tête et roula directement sur le côté, évitant d’être écrasée par l’un des assassins. Vayne se releva et lança deux dagues vers son agresseur qui les évita en se déportant sur le côté. Elle para ses coups les uns après les autres, tandis que Quinn était aux prises avec deux autres hommes. Mais Valor rééquilibrait la balance. Vayne se concentra sur son combat et se concentra sur les mouvements de son adversaire. Haut, bas, haute esquive sur le côté droit, baisse la tête, bien, frappe au sternum, remonte la dague et tranche sa gorge. Un de moins.

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Vayne attrapa son arbalète, la chargea et fit feu en direction des deux autres assassins. L’un d’entre eux se fit toucher à la jambe et lâcha un cri distordant. Il se retourna vers Vayne, arracha le carreau et le lança violemment dans sa direction. Le carreau érafla l’épaule de Vayne, mais la ralenti assez pour que les deux hommes balayent Quinn et s’enfuient rapidement en laissant le cadavre de leur partenaire sur le sol boueux.

- Pourquoi se sont-ils enfuis ? demanda Quinn tandis que Vayne l’aidait à se relever.

- Aucune idée, lui répondit la Chasseuse Nocturne. Effectivement c’est étrange…

- Qui cela peut bien être ? Des tueurs à gages ? (Elle marqua une pause.) Ou même des roséliens ?

- Si des roséliens sont arrivés jusqu’ici, alors ce n’est pas une coïncidence. Quelque chose se trame, dit-elle en rechargeant son arbalète.

- Belle déduction de la part de la grande Chasseuse de Demacia, éclata une voix non loin d’eux.

Vayne se retourna et vit LeBlanc, fièrement campé à quelques dizaines de pas d’eux, accompagnée de Talon.

-  Toi, commença Vayne en plissant les yeux.

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Talon était aux prises avec Valor et Quinn, esquivant les coups de serres, de becs et de dagues qu’ils tentaient de lui infliger. Il frappa un coup circulaire porté vers le haut avec ses lames, touchant Valor, le faisant s’écrouler au sol où il ne put esquiver le coup de pied de Talon que par l’intervention de Quinn et son ballet de dagues ponctué de carreaux. Talon semblait débordé de tous côtés, mais il arriva à se glisser sous la garde de Quinn et à se retrouver derrière elle où il lui planta ses deux lames dans les côtes. Quinn hoqueta et cracha du sang sur Valor, écroulé devant elle. Talon retira ses lames, et vit Quinn tomber au sol. Il se tourna alors vers LeBlanc et son combat acharné avec une Vayne qui lui menait la vie dure malgré ses nombreux sorts. Oh une chaîne sur son pied, bien joué petite sorcière.

Il voulut s’avancer, mais il se sentit brusquement faible. Depuis quand la température avait-elle chuté ? Ses mains tremblaient tandis qu’il les guidait vers son flanc. Il tâta ses côtes, et sentit une fine tige de bois qui en dépassait, orné d’une tête de métal. Le sang imbibait ses mains et ses vêtements, goutant sur le sol en fine larme vermeille.

- Merde, lâcha-t-il en s’effondrant.

Vayne s’écroula au sol, fit une roulade et se releva, suivi d’un enchainement de coups sur LeBlanc, terminant par une frappe assénée en plein visage. La pommette éclatée, LeBlanc se redressa et lança une nouvelle chaîne à Vayne — qui l’évita — et se mit à reculer tandis qu’elle vit son opposante recharger son arbalète.

- Tu te souviens, débuta-t-elle, d’une famille que tu as torturée pendant des heures, tordant non seulement leurs membres, mais aussi leurs esprits ? lui demanda-t-elle. Une famille… Nommée Vayne, lâcha-t-elle en calant lentement le carreau de son arbalète.

Elle soupira devant l’absence de réaction de LeBlanc.

- Non ? Tant pis.

Et elle tira.