
Test : Need For Speed - Payback
La série Need For Speed, bien connue de tous puisque le premier épisode date tout de même de 1994, soit il y a déjà 23 ans, vient de sortir son 23ème opus intitulé Need For Speed - Payback le 10 novembre 2017 sur PC, PS4 et XBox One.
Développé par Ghost Games, le célèbre jeu de course automobile arcade quitte enfin le monde de la nuit, qui avait fini par lasser les joueurs dans le dernier épisode, pour revenir briller au soleil. Electronic Arts propose, en plus de la version standard, une version Deluxe incorporant quelques bonus supplémentaires (customisations, 5 livraisons premium, bonus de réputation et réductions in-game) pour 89,99 € sur consoles et 79,99 € sur PC. La version standard, elle, est proposée à 69,99 € sur consoles et 59,99 € sur PC.
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Genre : Course automobile arcade
Date de sortie : 10 novembre 2017
Plateforme : PC, PS4, XBox One
Développeur : Ghost Games
Éditeur : Electronic Arts
Prix : 69,99 € sur console et 59,99 € sur PC (version classique) 89,99 € sur console et 79,99 € sur PC (version deluxe)
La vengeance est boiteuse, elle vient à pas lents mais elle vient (Victor Hugo)
Dès le lancement du jeu, après avoir choisi de jouer en facile, moyen ou difficile, Need For Speed - Payback démarre sur les chapeaux de roues. Point de menu ou autres paramétrages, vous êtes directement propulsé au volant d'un bolide, dans la peau de Tyler Morgan (oui, comme l'international gallois de rugby), le héro de l'histoire puisqu'un mode histoire a ici été prévu. Mais vous incarnerez également deux autres personnages qui viennent l'épauler. En effet, très rapidement, vous quitterez sa Nissan GTR, sobrement immatriculée T7LER pour faire la connaissance de Sean Mc Alister, dit Mac, le spécialiste du drift et du tout-terrain, à bord de son 4x4 immatriculé DRTYBOY. Puis ce sera au tour de Jessica Miller de vous rencontrer au volant de sa BMW M5 immatriculée... UXW 682.
Après avoir fait joujou avec leurs petites voitures, ils retrouvent Lina Navarro au garage de leur mécano attitré, le 4ème homme de la bande, Rav Choudhry. Ensemble, ils vont se rendre à Fortune Valley, une sorte de Las Vegas abritant des casinos en plein cœur du désert, pour le coup du siècle. Il s'agit d'aller à Silver Rock, dans l'allée des milliardaires, tout un programme, pour participer à une course au volant d'une Koenigsegg Regera confiée par Marcus Weir, dit Le Flambeur, le grand patron des casinos de Silver Rock. Quand on sait que l'engin affiche un couple de plus de 2000 Nm pour une puissance de plus de 1500 CV fournie par un moteur à propulsion électrique couplé à un V8, capable de monter à 400 km/h en moins de 20 secondes, et qu'il n'en existe que 80 exemplaires au monde, on comprend que l'idée de repartir avec un tel bolide estimé à 2 millions de dollars soit tentante. Et c'est ce que vont chercher à faire nos trois comparses.

L'ultrapuissante Koenigsegg Regera
Ty quitte donc la course avec son petit bijou grâce à Mac qui lui procure un tremplin à l'aide d'un camion. Toutefois, il est très rapidement pris en chasse par la police que Jess se fera un plaisir de démolir dans de spectaculaires scènes scénarisées. Le coup semble alors réussi jusqu'à ce que l'on découvre la trahison de Navarro qui s'en est pris à Rav, laissé inconscient, et qui repart avec l'objet du délit pour le compte du Clan. Tyler se verra alors proposer un marché par Weir : soit il travaille pour lui et il pourra se venger, soit il retourne en taule (oui, il a déjà goûté au cachot). On se doute de ce qu'il va choisir.
6 mois plus tard, le Clan est en passe de posséder toute la ville alors que Tyler, à bord d'une Jaguar appartenant à Weir, joue le rôle de voiturier, que Mac travaille pour le Clan qui organise des courses truquées, et que Jess fait le chauffeur pour de petites frappes. En rapportant sa voiture au Flambeur, Tyler surprend Navarro en train de le menacer de lui prendre son casino s'il refuse de vendre. Son sang ne fait qu'un tour mais Weir lui demande d'être patient, quand le moment sera venu il pourra se venger et lui pourra récupérer sa voiture. Mais cela ne convient pas à Tyler qui décide de passer à l'action en reprenant les courses de rues auxquelles ils ne devraient théoriquement plus participer. Après avoir provoqué le Clan en gagnant une course qu'il aurait dû perdre, il décide de le détruire en participant à la plus grande course locale : l'Outlaw's Run. Mais pour obtenir son billet d'entrée, il lui faut tout d'abord vaincre différentes ligues spécialisées dans des domaines différents (course, drift, tout-terrain, drag), tout en déjouant les méthodes douteuses du Clan, et il va pour cela demander l'aide de ses anciens camarades.

Trois pilotes qui comptent bien prendre leur revanche
Bien soigné mais sans plus
Armé du moteur Frostbite Engine, NFS Payback en a sous le capot pour nous en mettre plein les yeux. Pourtant, on est loin de l'effet wahou auquel les vidéos entrevues lors de l'E3 nous avaient fait croire. Ce n'est pas laid, bien au contraire, c'est même plutôt joli avec quelques belles voitures et de beaux paysages, mais on s'attendait à mieux. On est en tout cas bien en-deça de la concurrence, Forza Horizon 3 en tête. On apprécie tout de même de nombreux panoramas ou encore les effets aveuglants de la poussière dans le désert ou du soleil à la sortie des tunnels, mais on constate un manque de netteté et de précision des objets lointains, tel que les montagnes en fond de paysage. Cet effet est tout de même atténué en passant en 4K (4096x2160), sur PC tout au moins. Il est même possible d'exploiter du 5793x3055, mais là l'ordinateur de test ne parvenait plus à suivre.
On aura l'occasion de se promener en ville, bien sûr, et dans le désert, mais aussi dans des canyons ou des montagnes avec une alternance jour/nuit appréciable et du plus bel effet. Les paysages sont donc plutôt variés mais on constatera rapidement, notamment en sortant de la ville, que l'univers proposé par Ghost Games manque tout de même un peu de vie. Il y a bien des oiseaux ou des feuilles qui volent, et on croise bien des véhicules ici et là (voitures, camions dont camions-poubelle, pas de motos en revanche) mais les piétons, eux, sont absents. On dirait qu'une seule chose les intéresse : les courses. On les retrouve en effet agglutinés par petits paquets autour des départs de courses et ils ne sont pas très crédibles. Vous avez beau percuter leurs véhicules, ils sont imperturbables et continuent à vous acclamer. Et si vous leur foncez dessus, ils continuent sans bouger, c'est comme si vous percutiez un bloc de pierre, pas très crédible. De même, en cas d'accident avec un PNJ, celui-ci se contente de s'arrêter et attend tranquillement que vous repartiez, comme si de rien était.

Des PNJ absolument pas crédibles
Au niveau des options proposées par le menu on peut accéder à différentes informations (missions accomplies, activités réalisées, temps de jeu...) ainsi qu'aux paramétrages classiques ou à la boutique permettant d'upgrader le jeu en version Deluxe si ce n'est pas encore le cas, mais aussi à un menu photos où l'on retrouve les photos prises en jeu avec le mode Photo Pro qui permet de placer la caméra comme on le souhaite et d'appliquer des effets, ainsi que de faire disparaître l'interface avant de prendre la photo. On peut également partager nos plus belles œuvres avec nos amis ou la communauté et par là-même consulter également les réalisations d'autrui. Le menu nous permet aussi de consulter les défis quotidiens que l'on pourra relever dès la fin du premier chapitre. Pour ce qui est des types de jeu, on a le choix entre le mode solo qui se sauvegarde automatiquement et ne permet donc pas de retour en arrière en cas de regret sur une décision prise, et un mode multijoueur débloqué dès la fin du chapitre 1 où l'on pourra affronter 7 adversaires choisis parmi nos amis ou par matchmaking. Enfin, il y a également l'accès aux cargaisons dont on reparlera plus tard, appellation francophone des loot boxes.
Le jeu est en effet entièrement en français, que ce soit au niveau du texte, de l'affichage kilométrique en km/h (à moins d'opter pour des mph), ou des voix des personnages. Les dialogues en cours de jeu sont d'ailleurs assez fréquents et restent plutôt bateau avec un humour plus ou moins bien pesé qui peut lasser certains surtout lorsque l'on répète plusieurs fois une course et que l'on retrouve sans cesse les mêmes répliques. De même, la petite présentation en début de course peut vite excéder lorsque l'on refait celle-ci à plusieurs reprises. Sur le plan sonore, rien à redire, comme à son habitude la licence nous propose de bons morceaux variés et bien rythmés, même si le bruitage des moteurs et des impacts pourraient sans doute être améliorés pour être un peu plus réalistes.
Quoi qu'il en soit le jeu reste dans la veine de l'arcade pure et dure avec de bonnes sensations de vitesse, des points de passage et des virages clairement indiqués, et des dégâts sans conséquences sur les véhicules. Comme d'accoutumée dans les NFS, en cas de sortie de route ou de ralentissement de votre part, l'IA vous attendra. Différentes vues sont proposés plus ou moins éloignés de l'arrière de la voiture, ou encore au niveau du capot ou de la route, mais pas de vue cockpit, ce qui est bien regrettable. Bien entendu, la boîte est automatique mais l'on peut aussi opter pour une boîte manuelle, cela est même obligatoire dans les courses de drag. La carte, quant à elle, est annoncée comme la plus vaste de la série et il est facile de s'y diriger en plaçant un point sur celle-ci afin de disposer d'une direction à suivre. Pour gagner du temps, on peut aussi utiliser les voyages éclairs qui demanderont en compensation de payer une certaine somme, exception faite des garages possédés où l'on peut se déplacer gratuitement, d'où l'intérêt de débloquer les 4 garages de la carte.

Des paysages sympathiques
Forza and Furious Crew
Dans son enrobage, NFS Payback est d'inspiration très hollywoodienne, tout particulièrement lors des missions à base de vol de voitures, d'explosions et de cascades WTF nous amenant à alterner entre les 3 pilotes en fonction des besoins (courses classiques et drag pour Ty, drift et tout-terrain pour Mac, et transports de VIP associés à des courses-poursuites avec la police pour Jess). On ne peut s'empêcher de penser à la série Fast and Furious, Vin Diesel en moins et Dominique Tipper (The Expanse) en plus, dans le rôle de Navarro. On retrouve également avec plaisir les Takedown de Burnout. On pense également à Forza Horizon 3 ou encore à The Crew dont les inspirations semblent évidentes.
Le mode histoire introduit ici est plutôt appréciable pour amener les différentes missions et justifier nos actes, même si le scénario ne brille pas par son originalité et peut se résumer sur un timbre poste. Mais un scénario alambiqué n'est pas forcément ce que l'on demande à un NFS non plus. Les missions doivent être réalisées en un temps imparti, et en cas d'échec il faudra recommencer. Petit bémol à nouveau, les cinématiques ne tiennent pas compte de vos actes, ce qui nuit à l'immersion. Par exemple, après avoir détruit tout ce que vous trouviez sur votre passage et que vous rendez la voiture que vous avez utilisé pour cela au Flambeur, l'ntendre dire "J'espère que je ne trouverai pas une trace de doigt sur mon rétro", fait légèrement sourire. De même, lorsque vous arrivez sous un cagnard d'enfer pour disputer une course et que la cinématique enchaîne avec votre arrivée de nuit, cela surprend. On pourrait encore citer ce gars pas du tout impressionné par notre conduite en virage et qui nous le fait savoir à grand renfort de moqueries mais qui vomit lorsque l'on atteint la ligne d'arrivée.
Entre les missions, on retrouvera des courses à effectuer pour empocher des espèces, accroître notre réputation et obtenir des Speedcartes. Ces dernières permettent d'accroître les performances des véhicules (moteur, culasse, turbo, échappement, calculateur, transmission) surtout lorsque l'on s'équipe dans une même marque et qu'elles bénéficient d'avantages intéressants (certaines sont plus rares que d'autres). En cas de victoire lors d'une course, on nous propose 3 Speedcartes et il faut en choisir une au hasard en espérant tomber sur la bonne, sinon on pourra toujours la revendre où l'envoyer à Rav au garage pour un autre véhicule de même type.

Des cascades très spectaculaires
Le garage est le lieu de stockage et de personnalisation des véhicules qui peuvent même y être revendus. Les adeptes de tuning pourront ici se faire plaisir à l'aide de divers accessoires, peintures, vinyles et autres aspects visuels à débloquer. Une fois réalisée notre personnalisation, on peut en faire profiter la communauté ou, à l'inverse, si on veut gagner du temps, on peut récupérer les habillages créés par les autres pour les appliquer à nos propres véhicules. La customisation est ici assez classique mais plutôt complète, avec de nombreux éléments personnalisables à défaut d'un très grand choix pour chaque pièce. On peut également jouer sur les performances des véhicules en leur appliquant des Speedcartes.
A ne pas confondre avec les garages, il y a les ateliers de tuning qui ne permettront pas de tuner vos voitures mais seulement d'améliorer leurs performances grâce aux Speedcartes qu'ils proposent contre l'argent du jeu. Le choix est restreint et renouvelé environ toutes les 30 minutes seulement. Si vous ne trouvez pas ce que vous voulez, il faudra patienter ou utiliser 3 jetons de pièces pour obtenir une Speedcarte aléatoire. On peut en effet choisir soit le type d'amélioration (moteur, turbo...), soit la marque, soit l'avantage procuré, mais les deux autres caractéristiques seront tirées au hasard. Vous n'êtes donc pas garanti d'obtenir ce que vous désirez.
Le monde ouvert de NFS Payback est fort appréciable, même si tout n'est pas permis. Si vous choisissez de sortir de la route pour dévaler une pente par exemple, un fondu au noir vous ramènera illico dans le droit chemin. Outre les courses, les garages et les ateliers tunings, on y trouve également des stations service permettant de réparer les dégâts subis et de recharger notre nitro en les traversant, ainsi que de débloquer des voyages éclairs. On bénéficie aussi de nombreuses activités pour nous occuper entre les missions et les courses. On aura droit à des runs de vitesse consistant à atteindre la plus grande vitesse moyenne sur un parcours défini, des courses de drifts visant à drifter le plus possible, des radars à faire flasher en atteignant la plus grande vitesse de pointe, des sauts à effectuer sur des tremplins pour essayer d'aller le plus loin possible, et des caisse-appât enclenchant une chasse à l'homme avec la police. Chaque activité fixe un objectif à atteindre pour débloquer une étoile puis un objectif supérieur pour la deuxième étoile et de même ensuite pour la troisième étoile. Outre le challenge à relever, décrocher des étoiles permet de gagner de l'argent et de la réputation. Et on pourra continuer au-delà en cherchant à battre notre record personnel.

La police que l'on ne croisera malheureusement qu'au cours des missions
Les courses que l'on a gagné peuvent bien entendu être retentées, en rajoutant éventuellement un défi pour accroître nos gains (tel que détruire 25 objets tout en gagnant la course) ainsi qu'en cherchant à battre un record établi par un autre joueur dans le cadre d'autologs. Ces fonctionnalités sont d'ailleurs également disponibles dès la première tentative. Cela permet non seulement de s'enrichir mais aussi de décrocher à chaque victoire une nouvelle Speedcarte pour booster notre voiture. On pourra aussi s'amuser à collectionner les pancartes à détruire disséminées un peu partout sur la carte, ce qui nous rappelle NFS Most Wanted, tout comme les radars ou les sauts. Le retour des courses de drags, lui, nous ramène plutôt à NFS Underground. Des pilotes nomades de chaque écurie pourront également être croisés et défiés tout d'abord en mode débutant puis pro et enfin vétéran. Et il faudra en battre 4 par écurie en vétéran avant de pouvoir défier le boss.
Enfin, des épaves sont "cachées" sur la carte, il faudra, à l'aide d'indications plus ou moins précises à base de cartes et de photos donnés par les boss des différentes écuries que l'on aura battu, trouver leur châssis puis 4 éléments avant de pouvoir les restaurer au garage en choisissant leur build (course, drift, drag, tout-terrain ou mission), à l'image de la Ford Mustang de Ventura Bay par exemple, ou encore la Nissan Fairlady 240ZG de 1971. Cela n'est pas sans nous faire penser à The Crew cette fois, tout comme les pièces fournies en fin course.
NFS Payback fourmille donc d'occupations diverses et variées, avec des missions scriptées à grand spectacle qui permettront de rompre avec la monotonie des courses bien qu'insuffisamment nombreuses, d'autant plus que, mise à part dans les activités de caisses-appâts, l'on ne croisera la police que dans ces moments là, le reste du temps ils doivent être en congé. Mais là où le bât blesse, c'est que pour avancer dans le scénario, et participer aux missions , il vous faudra des véhicules sans cesse plus puissants dans chaque catégorie. Sans cela, il sera très difficile, voire impossible, d'arriver au bout de certaines courses indispensables (chacune indique d'ailleurs un niveau minimum conseillé pour le véhicule), sans parler du multijoueur ou vous ne pourrez espérer voir le pare-choc arrière de vos concurrents au-delà de la ligne de départ. Et pour cela, il vous faudra des Speedcartes que vous ne pourrez obtenir qu'en faisant et refaisant sans cesse les même courses, jusqu'à vous en écœurer, d'autant plus si vous poursuivez l'objectif de collectionner les quelques 78 véhicules accessibles allant des différentes Audi, BMW et Mercedes ou autres Dodge, Nissan et Subaru, aux marques plus prestigieuses telles que Aston Martin, Jaguar, Lamborghini, Porsche, ou bien entendu Koenigsegg. Ce côté grind digne des pires MMORPG coréens, nuit très fortement au plaisir de jouer, ce qui est fort regrettable, le fun étant en dehors de cela bien présent. Mais EA a prévu de vous aider en vous proposant ses fameuses loot boxes intitulées ici cargaisons.

Les affiches à collectionner
Les cargaisons permettent d'obtenir un accessoire (néon, fumée de pneu, klaxon...) dispensable, mais aussi un jeton de banque (espèces permettant d'acheter véhicules et Speedcartes) et des jetons de pièces qui peuvent être échangés contre des Speedcartes dans les ateliers tuning (3 par Speedcarte). Deux jokers supplémentaires aléatoires sont fournis (accessoire, espèces ou jetons) dans les cargaisons premium. On obtient des cargaisons basiques lorsque l'on change de niveau de réputation donc peu fréquemment, ou alors en accomplissant les défis quotidiens mais cela reste limité, ou enfin en les achetant avec les Speedpoints gagnés en jeu ou achetés avec de vrais euros pour un prix allant de 2,49 € à 49,99 €, soit l'équivalent d'un nouvel achat du jeu. Ceci est tout simplement scandaleux, d'autant plus que les améliorations recherchées ne seront pas forcément obtenues compte tenu du caractère aléatoire des Speedcartes. Il faudra donc s'armer de beaucoup de patience si l'on ne veut pas se décourager, tout particulièrement si l'on refuse de mettre la main au porte-monnaie.
NFS Payback n'est donc pas un mauvais jeu, il se rapproche grandement de Most Wanted, même si l'on regrette son manque de peps et de personnalité qui aurait pu refaire naître le frisson et l'excitation connus sur de précédents épisodes. Mais le farm qu'il impose et les micro-transactions qu'il cherche à susciter pourraient bien lui être fatales. Il est vrai que la tendance actuelle va dans ce sens, Take Two a d'ailleurs annoncé récemment que toutes ses productions AAA contiendraient désormais des micro-transactions, et EA semble bien lui emboîter le pas, comme il vient de le montrer à nouveau avec la récente polémique sur Battlefront II. Si ce n'est pas cet esprit mercantile du jeu vidéo que l'on souhaite voir se développer, il ne faut pas se leurrer, un modèle économique n'existe que lorsqu'il y a des clients. C'est en participant à ces transactions que l'on encourage les éditeurs à poursuivre dans cette voie et, inversement, ce n'est qu'en refusant de s'y résoudre que l'on pourra les en décourager, même si NFS Payback risque de devenir bien vite rébarbatif dans ce cas.
Edit : des modifications dans la progression ont depuis été apportées ou vont l'être, nous vous invitons à consulter la liste de celles-ci.
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Les plus et les moins |
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| Du fun | Le farm imposé à moins de mettre la main à la poche | ||||
| L'open world | Speedcartes aléatoires accentuant le besoin de farm | ||||
| Un scénario servant de liant... | ...mais un peu simpliste et limité | ||||
| Grand spectacle hollywoodien | Missions trop peu nombreuses | ||||
| Le cycle jour-nuit | Que fait la police ? | ||||
| Plutôt joli... | ...mais aurait pu mieux faire | ||||
| Bande son | Manque d'originalité et de piquant | ||||
| Des cinématiques déconnectées des évènements précédents | |||||




