The Swords of Ditto est un jeu mélangeant Aventure et Rogue-Like sortis le 24 avril 2018 sur PC et PS4 et édité par Devolver Digital. Le jeu repose en grande partie sur sa faculté à proposer des histoires toujours différentes à chaque partie, nous allons voir ensemble si c'est toujours le cas.
- Genre : Action, Rogue Like
- Date de sortie : 24 avril 2018
- Plateforme : PC, PS4
- Développeur : Onebitbeyond
- Éditeur : Devolver Digital
- Prix : 19,99€
La Dittochotomie
La petite Ville de Ditto menait une vie sympathique jusqu’à ce que Mormo, une vile sorcière, décide de venir s’installer dans cette bourgade et d’y semer le chaos. Vous êtes l’épée de Ditto (ou les épées de Ditto si un(e) ami(e) vous accompagne en local), une sorte d’être élu capable de manier une épée légendaire et de vaincre le mal. Votre but sera de venir à bout de cette sorcière d’ici 4 jours, mais si vous mourrez, vous laisserez place à un nouveau héros qui arrivera 100 ans plus tard et qui devra continuer là où vous vous êtes arrêté, mais dans une ville bien plus dangereuse et avec la carte générée à nouveau aléatoirement.
Lors de vos 4 jours, vous allez donc pouvoir parcourir des donjons dont certains qui, une fois complétés, affaibliront Mormo en détruisant l’Ancre et vous procurera un avantage lors du combat final. Vous trouverez aussi des nouveaux “jouets”, les armes, aux caractéristiques souvent avantageuses par rapport à votre équipement de base, composé, lui, d’une torche, d’une arme à distance et d’un kazoo (votre moyen de téléportation rapide dans des lieux déjà visités). Vous pourrez améliorer ces équipements de base à l’aide de ressources et les retrouver à chaque résurrection, cependant, les autres objets collectés pendant votre partie disparaîtront, eux, à tout jamais, notamment les autocollants (dont on parlera plus bas).
C'est la mort qui m'a assassiné
C’est là le premier problème de Sword of Ditto, la mort n’a que très peu d’impact sur vos parties suivantes, ce qui est assez fâcheux pour un Rogue-like. En effet, on apprend jamais de nos erreurs, et le décès sera très souvent quelque chose de frustrant, nous obligeant à se retaper sans cesse la même phase de jeu du début (des dialogues similaires et obligatoires, la récupération de l’épée, etc.). Pire encore, alors que vous avez atteint un certain niveau dans votre partie précédente et bien que vous le gardiez après votre mort (celui-ci étant lié à l’épée), tous les donjons demandent un niveau de plus après chaque nouvelle vie. Une routine s’installera alors très vite où vous allez devoir rapidement faire de l'expérience, que ce soit en molestant des monstres, en explorant des minis-donjons qui donneront quelques trésors en plus, mais aussi en exécutant les quelques quêtes secondaires. Ces dernières consistent (très) souvent à ramener quelque chose à un PNJ ou à tuer un nombre d'ennemis particuliers et se soldent souvent par une perte de temps et de patience sur la carte labyrinthique (qui je le rappelle se mélange complètement à chaque mort). Bref, le niveau zéro de l'intérêt. Quoi qu’il en soit, vous n’aurez jamais vraiment un avantage certain sur le temps qui défile, à moins de réaliser une éprouvante quête qui consistera à arpenter toute la carte à la recherche de piécette à balancer dans une rivière (mais on reste encore sceptique sur le réel gain sur le long terme).
Histoire de noircir un peu le tableau, The Swords of Ditto ne possède pas le gameplay le plus fascinant qu’on est vu dans un Rogue-like. Avec un bouton pour taper, un pour exécuter une roulade (pas de parade) et un autre pour utiliser un jouet, les combats se résument assez souvent par un principe simple : On tape, on esquive, on met un coup de torche pour brûler les ennemis (ou n'importe quelle autre attaque élémentaire), on esquive, on tape etc. Il y aura bien sur certains monstres qui demanderont un peu plus de jugeotte (comme les cailloux vivants. Oui.) mais encore une fois, rien de bien complexe. Bien entendu, le principe d’autocollant va avoir un impact crucial sur votre manière de jouer, certains renforceront vos résistances, d’autres vous fourniront un passif de chance ou de régénération, d’autres encore vous débloqueront une attaque supplémentaire ou un combo différent. Mais le fait qu’on les perde à chaque mort frustre de nouveau, donnant à peine envie d’essayer de composer quelque chose de logique avec, tant la mort nous attend à tous les coins de rue, la faute à un Level design assez hasardeux et des problèmes de collisions assez fréquents (qu’on espère réglés dans la version finale). On se tourne alors vers des manières plus économiques pour continuer notre aventure, on essaye de trouver un maximum de ressources (que des PNJ spéciaux nous demande) pour améliorer les équipements qu’on retrouve à chaque partie et on garde ses sous dûment gagnés pour acheter essentiellement du soin, ressource capitale pour qui souhaite finir un donjon en un seul morceau.
Heureusement pour lui, The Swords of Ditto a une jolie plastique. Ses décors loufoques et colorés dans un esprit Aventure Time ou Steven Universe accompagnés d’une musique énergique (mais à la capacité d’irritation assez forte) sont assez agréables pour les mirettes et les tympans. Les animations des décors et des personnages sont aussi très sympathiques et certains designs de PNJ sont hauts en couleur (le gros chat et le poulpe en tête de liste !). Mais est-ce que cela sauve la mise ? À peine.
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