Chapitre 4 - Magic, lore Amonkhet

L'ultime combat

Un dieu scarabée s'approcha, accompagné de l'armée du dragon Nicol Bolas. Les éternels ne demandaient qu'une chose : le sang de leurs ennemis, le peuple d'Amonkhet.

Les éternels et les monstres du désert déferlaient sur la ville, ne laissant que des morts dans leur sillage. Samut et Djeru étaient au bord de la ville, prêts à partir dans le désert. Ils ne pouvaient pas laisser Hazoret comme cela. Aujourd'hui quatre dieux étaient morts, une fois de plus serait insoutenable. Ils laissèrent le peuple aux vizirs encore en vie et partirent retrouver leur dernière déesse. Il leur fut difficile de la retrouver mais ils finirent par l'apercevoir ; elle était mal en point.

Hazoret ne pouvait plus utiliser qu'un seul bras pour combattre le dieu scorpion, l'un ayant été rendu inefficace durant le combat. Djeru prit le commandement des compagnons pour vaincre le meurtrier des dieux. Le dieu scorpion recula sous les assauts répétés de la déesse et de son peuple qui se soulevaient contre lui. Il bascula et s'empala sur un obélisque, mais il n'était pas mort pour autant. Avant qu'il ait pu se libérer, Hazoret plongea sa lance dans la poitrine du dieu scorpion, le blessant jusqu'aux tréfonds de l'âme. Enfin Rhonas, Kefnet et Oketra étaient vengés. Sans l'intervention de Samut et Djeru, la victoire n'aurait pu avoir lieu. La déesse remercia alors les humains.

Pour la première fois Samut se sentit fière et à sa place, remerciée par un dieu. Une étincelle s'embrasa en elle et elle transplana pour la toute première fois. Elle arriva sur un plan qui n'était pas le sien ; prise de panique, elle retrouva vite comment elle avait fait et revint sur son plan. Tout le monde fut étonné, mais le moment n'était pas propice aux questions. Hazoret comprit que son rôle n'était pas de venger ses frères et soeurs, mais de guider son peuple à travers le désert. Elle partit donc avec son peuple. La mission d'éliminer le dragon revenait aux cinq étrangers. Ainsi débuta le dernier âge.

Les cinq Sentinelles n'avaient plus le temps de planifier de vraies stratégies. Un plan s'était construit par lui même et il était temps de combattre le dragon. Un combat perdu d'avance, ce dragon possèdant la puissance suffisante pour détuire des dieux par dizaines. Quelles chances croyaient ils avoir ?

Jace fut le premier à s'avouer vaincu. Il tenta de s'introduire dans l'esprit du dragon pour le détruire mentalement. Mais le dragon était rusé et Jace fonça dans un piège mental. Son esprit fut presque détruit quand il eut, par chance, l'occasion de transplaner. "N'importe où mais pas ici" se dit-il en disparaissant du plan.

Bolas nargua les amis de Jace. Liliana voulut le venger, mais le dragon lui parla. Elle était l'esclave de démons, ainsi que de son voile de chaînes. Or, Bolas savait comment s'en servir. Il lui proposa de lui expliquer comment le faire plus tard. Tenaillée entre rester et partir, Liliana, sachant qu'elle n'avait aucune chance et avec la possibilité de devenir enfin complètement libre, partit sous les cris de désapprobation de ses compagnons. Une fois loin d'Amonkhet, elle put pleurer cette trahison qu'elle regrettait de tout son être.

Chandra entra alors dans une rage folle. Elle incendia le dragon de toute la puissance de feu qu'elle possédait. Brûler un dragon ? Vraiment ? Celui-ci s'amusa avec elle avant de la frapper et de lui briser plusieurs os. La défaite était évidente. Son action ne permit que la libération de Gidéon, que Bolas maintenait en respect en le fouettant de sa queue depuis le début du combat. Le repli était la seule option de Chandra si elle voulait vivre et prendre sa revanche.

Nissa comprit bien vite que tenter de manier la terre qu'un être avait refaçonnée à son image était une grosse bêtise. Bolas retourna alors la terre contre l'elfe. Elle était aux prises avec des lianes qui se resserraient autour d'elle dans le but de l'amener rejoindre les morts du désert. Gidéon balafra alors le dragon, le faisant lâcher prise. Il supplia l'elfe de partir. Celle-ci ne put qu'exécuter son ordre tant elle était affaiblie.

Gidéon était le dernier contre le dragon. Le combat n'avait duré que quelques minutes tout au plus, et le dragon le narguait lui et son esprit héroïque. Gidéon voulait se battre, lui le soldat invulnérable, pour venger ses amis. Mais Bolas mit son titre à rude épreuve. Il avait le choix : mourir en respectant son code et donner raison au dragon, ou partir vite et loin pour venir un jour prendre sa revanche. Le choix fut celui de la vie.

Le dragon rugit après cette victoire, laissant s'échapper un torrent de flammes de sa gueule. Il avait réussi, les Sentinelles étaient en fuite. Il avait son armée d'éternels et ses plans seraient bientôt achevés. Tezzeret arriva de Kaladesh pour lui faire son rapport. Le dragon n'en avait que faire. Il dépêcha immédiatement Tezzeret, qui avait pourtant horreur de faire le coursier, pour aller presser Ral Zarek car celui-ci était trop lent. Bolas voulait en effet que son plan puisse enfin être mis à execution, et au plus vite.

Au loin dans le désert, des traces de pas de géant suivis de centaines de petites traces, s'effaçaient du sable, ne laissant qu'une ville en ruines aux mains d'un terrible dragon…