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LEC : Interview avec Alban Dechelotte

LEC : Interview avec Alban Dechelotte
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Alban Dechelotte nous a accordé un peu de temps pour parler de la nouvelle League of Legends European Championship !

LEC : Interview avec Alban Dechelotte

À l'occasion du l'annonce de la League of Legends European Championship, la LEC, la rédaction Millenium a pu s'entretenir avec Alban Dechelotte, Responsable sponsoring de Riot Games Europe !

Pourquoi avoir choisi d'instaurer des contrats longue durée en LEC (ex LCS EU) ?

Alban : L'objectif pour nous, c'est de créer les conditions pour un sport sur le long terme, on parle d'un sport multi-générationnel. Depuis le départ, notre objectif, c'est de trouver le meilleur modèle pour l'esport. Riot a été le premier éditeur à subventionner les équipes pour être sûr qu'elles puissent s'engager sur le long terme et qu'elles puissent avoir des joueurs sous contrat et leur permettre de se développer au niveau professionnel, au plus haut niveau possible.

Le partenariat à long terme, c'est comme ça qu'on l'appelle, va dans la même direction. On a échangé avec les équipes, on a essayé de comprendre comment leur permettre de se développer et de donner les conditions de confort et d'infrastructure aux joueurs pour qu'ils puissent performer au plus haut niveau.

Notre objectif, c'est qu'il y ait une équipe européenne qui gagne les worlds, on est pas passé loin cette année, mais notre objectif, c'est vraiment de créer les conditions pour qu'il y ait de jeunes talents européens qui soient dans les meilleures équipes possibles en Europe et qui gagnent les plus grandes compétitions internationales. Pour faire ça, on a décidé qu'il était important, qu'il était prioritaire d'investir sur 10 équipes, de leur donner de la visibilité sur le long terme histoire de leur permettre de signer des sponsors pluriannuels et qu'elles n'aient plus cette pression de savoir si elles allaient être reléguées au bout de 3 mois. Cela leur permet aussi d'investir dans des infrastructures, acheter un appartement, ça reste moins cher que de le louer sur le long terme.

Au final, c'est un système qui permet à tous les partis d'être gagnant sur le long terme. Évidemment, ce n'est pas une solution parfaite, parce que de l'autre côté, on ferme la porte à des organisations, qui, au travers des promotions et relégations, pouvaient rejoindre la ligue.

C'est pour ça que l'objectif de notre système a été de :

  • Renforcer les championnats nationaux
  • Créer une compétition supranationale qui permet aux équipes de s'affronter
  • Et de mettre en place des infrastructures dans les coulisses pour permettre aux joueurs de réussir cette transition entre les championnats nationaux et la LEC.

Concrètement, la promotion ne se fera plus au niveau des équipes, mais elle continuera à se faire au niveau des joueurs. On a mis en place ce système pour qu'il y ait une complémentarité au niveau des européens et au niveau national pour que cela se fasse de manière naturelle.

Les Européens sont attachés à leur système de promotion et relégation, n'avez-vous pas peur que le public soit quelque peu hermétique à ce changement ?

Alban : Je ne pense pas, il y a bien d'autres compétitions sportives qui ont des modèles fermés comme la voile, le cyclisme, la Formule 1 et qui ont une grande popularité en Europe. Bien sûr, il y a une tradition dans les sports de balle, c'est vrai, mais en même temps la NBA a pas mal de succès en Europe.

Ce n'est pas quelque chose qui nous fait peur, à condition qu'on ait les meilleurs joueurs, les meilleures équipes avec des histoires différentes. On a aussi créé un roster d'équipe qui va avoir des affinités avec les différents pays européens, on pense qu'on a de bons ingrédients, mais au bout du compte, ce n'est pas nous qui décidons, ce sont les joueurs. On va faire de notre mieux pour que la LEC soit un succès, et si on n'est pas encore assez bon, on s'améliorera.

Avez-vous démarché des équipes à postuler comme a pu le faire Clash Royale avec sa Clah Royale League ?

Alban : On n'a pas démarché proactivement les équipes. En revanche, on a eu des échanges lors des grands événements, on a aussi des équipes qui sont venues nous voir pour nous poser des questions, pour essayer de comprendre le processus, on a aussi interrogé les équipes qui étaient en LCS quand on a construit notre modèle pour essayer de comprendre ce qu'attendaient les équipes. Ca a été un processus de dialogue, mais on a pas formellement appelé des équipes pour les prier d'être candidates. Compte tenu des échanges qu'on avait eu avec les différentes équipes, on n'avait pas trop peur de ne pas avoir assez de candidats.

Jacob Wolf a révélé lundi que North et Movistar Riders ont été refusés au dernier moment, car ils n'auraient apparemment pas accepté certains accords de participation, pourriez-vous nous en dire un peu plus ?

Alban : Nous ne souhaitons pas communiquer sur les rumeurs.

Avec le rachat d'Origen par RFRSH Entertainment, il n'y a donc aucune structure purement espagnole en LEC, n'avez-vous pas peur que les fans espagnols soient déçus ?

Alban : Cette réaction m'étonnerait, j'étais en interview avec Carlos "Ocelote" Rodriguez plus tôt dans la journée, il n'y a pas plus espagnol que lui et Enrique "xPeke" sera parti prenant du projet Origen. Ce n'est pas Origen sans Enriqué, malgré le rachat. Je pense que c'est une réaction sans réel contexte, on verra lorsque les projets seront présentés dans les prochains jours, on verra s'ils sont toujours déçus !

L'Espagne est un pays très important pour nous, les fans sont très chaleureux, les finales à Madrid étaient exceptionnelles et avec G2 et Origen, nous avons deux très belles marques qui ont été créées en Espagne, nous n'avons donc pas l'impression que les fans espagnols aient été oubliés.

League of Legends

Quels étaient vos principaux critères pour accepter une équipe ?

Alban : Il y avait des critères d'éligibilité et des critères de complémentarité, on a pas choisi une équipe plutôt qu'une autre, on a choisi un groupe d'équipes en cherchant à respecter un équilibre. Donc c'était selon certains critères comme la marque, l'historique dans l'esport, la capacité à gérer un projet sportif, esportif, et la performance passée pour certaines équipes.

Il y a aussi toute la partie concernant l'engagement dans le temps, le plan marketing, la capacité à jouer un rôle de moteur pour la ligue. Aujourd'hui, on passe d'un modèle où toutes les équipes étaient en compétition à un modèle où on est tous partenaires et la croissance de la ligue dépend de tous les acteurs.

C'était donc un certain nombre de critères et il est vrai que pour nous le but était aussi d'avoir des équipes provenant de chacun des pays. On a aussi des équipes qui sont historiques, des équipes qui le sont moins, on a un club de foot (ndlr : Schalke 04), on a aussi une écurie qui appartient à des DJ et à un groupe de Rock (ndlr : Rogue). On pense qu'on a une diversité qui va être enrichissante pour la ligue.

Dans vos conditions, aucune structure n'est autorisée à posséder des équipes dans plusieurs ligues professionnelles, mais avec l'arrivée d'exceL Esports en LEC, Guinevere Capital, la société mère, possède deux équipes qui évoluent dans des ligues professionnelles puisqu'elle possède aussi Dire Wolves en Oceanic Pro League. Comment cela va se passer pour eux ? Vont-ils devoir en supprimer une ?

Alban : Je ne souhaite pas commenter des informations qui ne sont pas publiques. Mais je peux vous assurer qu'on a fait en sorte d'éviter tout conflit d'intérêts et de maintenir un haut niveau d'intégrité dans la ligue.

Les équipes franchisées peuvent-elles se faire retirer leur slot ? A cause d'une mauvaise conduite ou de mauvais résultats trop de saisons d'affilées ?

Alban : Premier détail, on ne parle pas d'équipes franchisées. La différence entre une franchise et un partenariat à long terme, c'est que dans un modèle de franchise, la marque de l'équipe appartient à la ligue et elle est licenciée à un franchisé qui l'opère. Donc, dans ce monde-là, on devrait interdire à Fnatic de s'appeler Fnatic, à Vitality de s'appeler Vitality. Donc nous, on a choisi un autre modèle qui est celui des partenariats à long terme dans lequel on prend les forces de ces équipes qui ont déjà une marque, une communauté, et on avance avec elles sur le long terme.

Les clauses des contrats, évidemment, sont confidentielles mais on a - en contre-partie d'une idée de partenariat à long terme et de garantie de maintien dans la ligue - mis en place des sécurités qui permettent d'encourager une équipe à jouer le jeu, aussi bien sur le plan sportif qu'humain.

Évidemment, cela va dans les deux sens, il y a des processus qui nous permettraient de faire des choix difficiles avec des équipes qui seraient régulièrement peu performantes, mais on a aussi la possibilité dans quelques années de faire grandir la ligue et d'accueillir de nouvelles équipes.

Donc on peut s'attendre à avoir plus de 10 équipes en LEC ?

Alban : On peut l'imaginer. Après, c'est vrai que notre vision stratégique est qu'on soit un système stable et pérenne. On va poursuivre avec les 10 partenaires que l'on a choisi et quand on sentira qu'on a atteint un niveau d'équilibre entre investissement et retour sur investissement pour les équipes. A ce moment-là, on pourra se poser la question avec les 10 équipes, de savoir si on veut introduire de nouvelles équipes.

Avec l'arrivée des partenariats longue durée, la ligue change aussi de nom et devient la League of Legends European Championship, pourquoi ce nouveau nom ?

Alban : Après 5 ans, il nous semblait qu'il était temps de changer, surtout avec l'arrivée des nouvelles équipes, on voulait redéfinir notre identité. On a quelque part copié, depuis quelques années, certains codes du sport pour essayer de gagner en légitimité. Je pense qu'on est dans un moment clé dans l'esport, où aujourd'hui, on a plus besoin de ça. On a gagné l'intérêt et le suivi de nos fans, on voulait maintenant révéler notre propre marque, notre propre identité. On est européen, on n'est pas une autre région, on a une diversité de créativité qui est sans pareil dans le monde de l'esport, où même dans le monde sportif comme dans le football ou le tennis et on avait envie d'affirmer notre positionnement sur l'innovation, la diversité... C'était donc le moment approprié pour redéfinir notre identité, et ça passe par un nom, par une identité visuelle qui est unique. On a travaillé avec l'agence de design de la Champions League et de la Premier League anglaise pour nous accompagner dans ce changement et cette redéfinition qui va nous permettre d'être beaucoup plus moderne.

C'est un changement en terme iconographique qui, je pense, va nous porter pour les prochaines années.

League of Legends

Les équipes sont-elles obligées d'avoir des équipes Académique ? Si oui, évolueront-elles dans les ligues nationales, comme par exemple la toute nouvelle LFL (Ligue Française de League of Legends) ?

Alban : Tout à fait, on va faire une déclaration plus détaillée sur ce point-là, mais clairement, avec le choix des équipes, il y a des affiliations naturelles et des affiliations que l'on va créer entre certaines équipes et certains pays. Pour renforcer ce lien, on va inviter nos partenaires à avoir une équipe académique qui va jouer dans un championnat national de leur choix. On aura donc partout en Europe ces équipes académiques qui vont être un réservoir de remplacement pour l'équipe principale et en même temps qui seront dans le cœur de l'action puisqu'elles seront au quotidien dans des championnats très relevés dans lesquels ils vont apporter leur contribution en terme de performance. On ne se voyait pas créer un écosystème supplémentaire avec une ligue académique, alors qu'on a déjà les championnats nationaux que personne d'autre dans le monde de League of Legends a et qui nous permettent de créer ce lien entre national et Europe.

Les équipes ont le droit de revendre leur slot sans votre accord ?

Alban : Je ne peux vraiment pas communiquer dessus puisque les contrats sont privés, mais on est partenaire, ce sera donc un accord entre les deux partenaires.

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Julien Hubert
Imso

Esport -beaucoup trop- enthusiast, et futur pro-player sur Breakaway.

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