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LoL - LFL : Djoko, le rire

LoL - LFL : Djoko, le rire
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La LFL l'amuse. Millenium, les LCS, c'est derrière lui et il en plaisante. Partout où il passe, Djoko voyage léger, avec la comédie comme seule bonne étoile. Millenium s'est entretenu avec le « clown » de League of Legends.

LoL - LFL : Djoko, le rire

Crédit photo : @tranminh_h

Aux soirées de la LFL, il déambule entre la scène et les backstages avec son pantalon à carreaux, chaînes en or autour du cou et verres fumés devant les yeux. Face caméra, il garantit un traitement de faveur à ses futurs adversaires. Pour les photographes, il prend la pose. Djoko réserve toujours ses piques pour l'après-match. De toute façon, la victoire, il en fait son affaire.

Son maillot bleu et blanc sur les épaules, Charly est revenu en France apporter son grain de folie. LDLC survole la première édition de la LFL avec tant de facilité que c'est avec le public qu'il a décidé de jouer. « Ça fait du contenu » et le contenu, « c'est ce qu'il manque à la compétition » pour lui. Alors il se donne en spectacle. Au milieu des compétiteurs disciplinés, il vient changer les règles. Sur scène, il ne ménage pas ses efforts pour le public. Sur Twitter, il fait de son mieux pour jouer les fauteurs de trouble parce que les réseaux sociaux, ça n'est pas trop son truc. Si Djoko se donne autant de mal, c'est parce qu'il en a vu défiler beaucoup trop, des streams fades et des interviews sans saveur.

« Si t'as pas un mec pour faire le clown, c'est plat, c'est mort, c'est scripté. À la LFL, quand tu vois les interviews, c'est les mêmes qu'il y a quatre ans. C'est toujours le même scénario, le même schéma. Ce qu'il faut, c'est du nouveau. Les gens se lassent alors qu'il te suffit de, je sais pas ... mélanger rap et esport pour faire quelque chose d'insane ! ». Ça, il ne l'a pas encore fait, mais c'est le clip du LEC pour les finales du Spring Split cette année qui le travaille.
En attendant qu'il sorte son propre album, ses sketchs, ses pitreries et ses parodies se ramassent à la pelle. À Berlin, ses facéties, en pleine sieste pendant les drafts ou avec ses chaussons en coulisses sont collector. En LFL, ses interviews sans langue de bois et ses « tweets salés », comme il les appelle, ont animé à eux seuls chaque semaine de compétition.

Avec de grands gestes et quelques déclarations pyromanes, Djoko mène sa troupe. Un peu comme au théâtre, il est en représentation chaque fois qu'il entre en scène. Qu'est-ce qu'il risque à jouer la comédie ? Se casser la figure en public ? C'est fait et personne n'en meurt de toute façon. Ses revers en LCS ou bien sa publicité mensongère aux European Masters, il faut surtout en rire.

Ça tourne. Action !

Cette année, les potes du lycée ont enfin retrouvé Charly. Là, il est vraiment tel qu'il est. Son second degré, ses moqueries, ... Est-ce qu'ils se souviennent l'avoir vu faire autant le guignol à la télé ?

En LFL, s'il avoue n'être « qu'à dix pour-cent de sa personnalité », eux, ils savent ce que ça veut dire. « En fin de journée, quand je me fais chier, je me dis " allez je vais faire un tweet ", ça va les faire rigoler ». Il devait déjà bien les faire marrer entre les cours à leur raconter ses games de LoL en saison 1, quand il jouait Heimerdingger en bronze et qu'il oubliait de monter ses sorts. Le pire, c'est qu'il est presque arrivé Challenger comme ça. Dans ses souvenirs, c'est à ce moment là qu'il se dit : « Attends, je suis pas si naze en fait ».

Djoko touche surtout aux FPS. Il finit par lâcher son coup de cœur du moment, Call of Duty: Modern Warfare 2 - un monument - qu'il spamme quand il rentre des cours. C'est League of Legends qui l'emporte. Par contre, il n'a presque personne avec qui partager ses folles soirées sur le jeu. Dans son bac pro, ils doivent être deux à connaître, à tout casser.

« Je veux qu'ils arrivent et qu'ils se disent ' putain, on joue contre LDLC, on risque de se faire trashtalk à la fin de la game ' ». - League of Legends
« Je veux qu'ils arrivent et qu'ils se disent " putain, on joue contre LDLC, on risque de se faire trashtalk à la fin de la game " ».

À cette époque là, il bosse. Avec son alternance, il passe ses journées à mettre les mains dans des climatiseurs et à se frotter à des chambres froides.
Les parents ne sont pas super chauds pour que Djoko devienne le meilleur jungler français. Ça l'obligerait à complètement décrocher de ses études et de son boulot. Les parents n'aiment pas trop ça, en général. Sauf que Charly a des envies d'ailleurs. « J'en pouvais plus d'être à la maison. À quatorze ans, j'en pouvais déjà plus. J'avais ma moto, j'avais mon indépendance. Je voulais me focus sur l'esport ».

Et il y alla. Imprégné par l'envie de prouver sa valeur, il s'en va, décidé à se surpasser aux yeux du monde. Gloire à League of Legends ! Il se lance au crépuscule de l'année 2014 pour tutoyer les sommets avec les légendes ... Ah, erreur, il commence par jouer dans la "Coke League", en fait. Une compétition tellement obscure qu'elle ne parlera jamais aux petits nouveaux. Après ça, impossible de cacher son statut de dinosaure de LoL en France. Djoko arrive à le vendre comme « le premier event, l'ancêtre des Challenger Series ! », rien que ça. Et c'est Coca-Cola qui sponsorisait ça.

« Je voulais pas faire de team française à la base parce qu'au bout d'une semaine ça disband : t'as trop de communication ouverte et trop de trashtalk. Quand tu communiques en anglais c'est autre chose, donc tu tryhard plus sur le jeu. Là j'étais avec quatre Allemands et des turcs. Eux ils s’engueulaient entre eux, moi j'étais dans ma jungle, je comprenais rien. Je sais même pas comment on a réussi à se qualifier dans cet event ». Puis voilà Myw qui le contacte. Il lui dit, un peu comme ça, « je fais une team ». Myw met jamais de mots en trop.

L'histoire prend une autre tournure avec les - cette fois légendaires - Frères du Purgatoire. Chez les FDP, il y a Kaze, un otp Nidalee mid qu'ils font jouer au top. Du coup il ne joue plus que Nasus et tout le monde essaye à sa manière de lui faire comprendre qu'il faut vraiment jouer autre chose. Des champions ... un peu plus plus agressifs, par exemple. Lui et Djoko ne se sont jamais vraiment perdu de vue. Leur parcours est lié jusqu'à la fin de l'aventure Millenium, fin 2016. « Il a du talent. Je l'ai toujours encouragé à continuer et à perf. Des moments de doute, c'est normal d'en avoir quand t'enchaînes beaucoup de mauvaises teams. Ça devait être sa rédemption avec MCES cette année mais ils ont fait un mauvais split. Aujourd'hui il est en LFL, comme moi. Il peut toujours briller ».

Du reste, Myw et Bloos sont bons. Très bons d'ailleurs, même si ils passent un peu trop de temps sur Dofus pour Djoko. Au bot, il y a Sardoche. Il joue support car c'est le duo de longue date de Myw. À l'époque, il a déjà son caractère. « Il a bien évolué parce qu'avant, les gens pensaient qu'il jouait un personnage. Aujourd'hui, ils se rendent compte que c'est sa vraie personnalité. Je trouve ça bien qu'il fasse qu'un avec. Au début c'était plus dur, il était vraiment stuck dans son mindset : je flame, je suis le meilleur. Toi t'es là, tu te dis qu'il peut pas dire ça quand il fait des erreurs à toutes les games. Tout ça pour juste dire à la fin qu'il a fait plus de dégâts que ses mates ».

« Il n'y avait rien pour percer et ma seule option, c'était de percer ». - League of Legends
« Il n'y avait rien pour percer et ma seule option, c'était de percer ».

Pour Djoko, tout part de là. Avec cette équipe sortie de nulle part, il accroche les meilleures structures françaises à l’orée 2015. Sous le nom d'Imaginary Gaming, les cinq mercenaires se construisent en quelques semaines un beau palmarès. Aux dépens de LDLC, d'aAa ou encore de Millenium Spirit, ils remportent un Challenge France, une Lyon Esport puis la DreamHack Tours 2015.

« C'était un peu un pitch d'animé. On était cinq randoms et on les défonçait tous. On arrivait en LAN, moi je sortais du boulot, c'était nimp... C'est là que les gens ont commencé à avoir peur : cinq gars qui sortent de nulle part et qui commencent à vous éclater, ça fait mal ».
En juin 2015, Millenium met la main sur les nouvelles vedettes du circuit français. C'est la consécration pour Djoko. Le point de départ d'un an et demi d'innombrables compétitions, avec les résultats au rendez-vous.

V for Vendetta

À Levallois-Perret, dans les locaux en rénovation de Webedia, il n'y a rien. « Je m'en rappelle, il y avait pas tous ces gens en costard, juste des ouvriers. Quand on est arrivé là-bas, le bâtiment était neuf et on est partis de rien. On a monté les bureaux, les chaises... On a tout monté. J'étais un des pionniers de Webedia, je peux le dire !
C'est un monde à part, ça changeait de papa maman. T'as jamais fait de team et maintenant t'arrives dans un cadre, il y a des moyens et toi, t'es limite en peignoir à côté en train de jouer à LoL »
.
Le jeu bouge pas mal à cette époque. La scène devient professionnelle, Djoko aussi. Là-bas, il entre en contact avec tout un tas de gens et il tisse des amitiés. Aujourd'hui, « les petites réunions à Webedia » lors de la LFL restent l'occasion de revoir plein de visages familiers.

Sa fidélité à l'équipe est indiscutable. Des dix-huit mois passés à arborer le M, le jour de la qualification pour les LCS EU 2017 est mémorable. Au terme du Summer Split 2016 en Challenger Series, Millenium s'offre la possibilité de disputer la montée dans l'élite. Ce sera eux ou les Roccat de Steeelback.
C'est le grand match. Djoko est sûr de lui : l'équipe a le niveau des LCS. Les scrims sont bons, ils jouent les meilleures équipes d'Europe et ils les tiennent. Même si ils se font éclater sur la macro, ils misent sur leur très bon early et, d'ailleurs, il se souvient avoir eu le contrôle sur l'intégralité de cette rencontre.

« Notre support, masterwork, il était amoureux. Sa meuf lui a dit " si tu te qualifies en LCS, c'est terminé ". Il a complètement int le bo. On aurait dit un platine, un bronze. Avec n'importe qui d'autre on aurait gagné. Il a joué Tahm Kench, il a jamais dévoré personne. Je me suis fait int ma première qualification en LCS ».

Score final : 2 - 3. Millenium restera en Challenger Series, à une game d'aller défendre ses couleurs chez les grands. De tous les joueurs de l'équipe, c'est probablement Djoko le plus déçu. Déjà parce qu'il connaît les LCS et leur exigence, pour avoir sub une semaine chez Unicorns of Love quelques mois plus tôt. Cette parenthèse le rend plus fort : il a progressé et il confie avoir gagné en maturité. Et puis chez Millenium, ça n'est plus vraiment pareil depuis. L'équipe stagne. Ses coéquipiers ne se donnent pas à fond. Comme si ce qu'il avait retenu de Berlin n'intéressait que lui.

Son contrat touche à sa fin. Djoko a le choix : se remettre à écraser les Challenger Series avec Millenium et échouer aux portes des LCS, ou se mettre en danger. Il décide de prospecter à droite et à gauche et se retrouve les bras chargés de plein de propositions.

Vitality est intéressé, ils veulent le tester. Samishh, son manager chez Millenium l'encourage et lui dit de foncer. Des opportunités comme ça, il y en a peu dans une carrière.

« Ça sert à rien de signer un an de plus si t'as mal joué, sans rancunes là-dessus ». - League of Legends
« Ça sert à rien de signer un an de plus si t'as mal joué, sans rancunes là-dessus ».

« Quand je suis sorti de là, quand j'ai quitté Vitality, je me suis dit que maintenant j'avais connu la guerre et que j'étais devenu un homme. Aujourd'hui je me réveille, je dis merci à Vitality. Ils m'ont beaucoup apporté, ils m'ont changé. Je suis devenu meilleur ».

Le temps d'une ellipse, les rêves de Djoko s'éclipsent. Tout était plein de promesses et il était prêt. Pourtant, tout ce qu'il lui reste à la fin de sa première campagne en LCS, c'est l'amertume de la déception et un arrière-goût d'échec. L'année 2017 le met au fond. « Il m'est arrivé de crier " à l'aide " et j'ai pas forcément eu cette main tendue dont j'avais besoin ».

À Berlin, la gaming house « c'est un peu France versus Corée », personne ne se mélange. Il y a même quelques rivalités. Au début, il pense que c'est pas lui, que ça se passe mal parce que c'est de la faute des autres et pas de la sienne. Puis il se rend à l'évidence. « Je me suis rendu compte que j'avais pas du tout l'expérience, que j'étais perdu, que je savais pas quoi faire ni comment gérer la pression. J'ai merdé ».

À ce moment, on bien loin des barres de rire de la "Coke League", du joyeux foutoir des FDP ou du projet Ikea à Webedia. Les réconforts sont rares dans cette année blanche mais ils existent. « J'ai rencontré des gens : Steeelback, Cabo, Néo, Yamato, ... Ils sont supers ».

YamatoCannon était déjà le coach de Vitality à l'époque. « C'est quelqu'un qui m'a rendu beaucoup plus fort. Il m'a montré comment me perfectionner et travailler mon mental. On faisait de la méditation, de la physiothérapie, du sport. C'est une personnalité forte, vraiment à part. C'était notre bouddha à nous ». Et puis il y a Steeelback, l'acolyte, son compagnon de galère. Là-bas, ils sont devenus de bons potes. Forcément, ça redonne le sourire.

«Tiens, anecdote. On s'était croisé lors de mon passage chez UOL. On avait pas du tout parlé. Un jour je lui ai adressé la parole pour lui demander du gel, je crois. Il me dit " nan c'est mort ". J'étais là en mode " vas-y c'est clairement un e** " ».
Au final, Steeelback est le premier à lui ouvrir la porte chez Vitality. « Il m'a dit bienvenue, il m'a fait un câlin. Je me suis senti chez moi grâce à lui. Il m'a toujours soutenu. Pas dans tous mes choix en mode c'est mon père, hein. Mais il m'a appris pas mal de choses sur le jeu. Moi en échange je lui filais des petits tips dans la vie de tous les jours. Quand t'as bossé quatre, cinq ans, t'es autonome. Tu sais cuisiner, par exemple. Maintenant il sait faire. Il se gave ».

Comme un héros de fiction, Djoko connaît la rédemption en 2018. Avec Giants, il veut prendre sa revanche et endosse à nouveau le costume de grand frère qu'il portait chez Millenium. Les attentes sont moindres avec la structure espagnole et Djoko cumule beaucoup de casquettes. Il n'a pas le meilleur des coach et le manager est absent donc c'est lui qui épaule Targamas et Ruin, les deux rookies de l'équipe.

« Mon objectif c'est de tout gagner, je suis un compétiteur dans l'âme ». - League of Legends
« Mon objectif c'est de tout gagner, je suis un compétiteur dans l'âme ».

Ensemble, ils réalisent un démarrage en trombe au Spring. « On était classé comme l'une des moins bonne team à l'Ouest. Premier split, on est les meilleurs sur les deux premières semaines. On aurait dit l'histoire qui se répète, cinq randoms qui viennent mettre la misère aux autres ». Giants craque au milieu du split. L'équipe manque la marche des playoffs à une game près. Djoko assure qu'ils commençaient tout juste à avoir de bonnes synergies et qu'il ne manquait qu'une semaine ou deux à son équipe pour « défoncer tout le monde ». Au Summer, l'équipe ne s'envole pas bien loin non plus, malgré le nouveau coaching staff. Au final, Giants finit dans les bas-fonds des LCS, neuvième sur les deux splits. Le classement ne chagrine pas vraiment Charly. Il a atteint son objectif.

« J'ai rempli ma mission : j'ai réussi à redorer mon blason. J'ai le sentiment de l'avoir fait. Je ne me suis pas senti à mon meilleur niveau mais j'avais l'impression de porter mon équipe. J'aurais pu faire encore mieux, un peu comme Selfmade avec SK Gaming. Lui il a tout fait. Il sort de nulle part, il est monstrueux. Respect à lui ». Djoko n'est peut-être pas Selfmade ou Broxah, « le meilleur, un " nice guy " qui a gardé cette envie et qui arrive à s'adapter », mais il n'a pas fait le voyage pour rien.

« Je savais pas trop comment faire au tout début. J'avais pas trop confiance en moi, j'étais plus jeune aussi. Je ne savais pas comment gérer ma carrière non plus. Et puis j'étais beaucoup plus sensible à la critique au départ. Quand tu vas sur Twitter ou Reddit et que tu vois full flame sur toi, alors que t'es un rookie, ça t'impacte.

Aujourd'hui, ce serait " euh ouais allez tous vous faire ***** " ».

Premier au box-office

C'est l'heure de la récré. En LFL, elle sonne deux fois par semaine, quatre mois par an. Pour LDLC, c'est le moment de se défouler sur toute la classe.

Il y en a un qui y met beaucoup plus de cœur que les autres. C'est l'élève dissipé au fond, celui qui répond au prof. « Je dis juste que quand je joue contre Solary, Misfits Premier ou Vitality.Bee, je me revois aux LCS. On les jouait jamais en scrim parce qu'on les démontait en dix minutes, mais genre tout le temps. Pendant deux ans j'ai démonté ce genre de teams ».

Avec les Foxes, Djoko démonte tout le monde là où il passe, ou presque. Ici, il s'est refait une santé auprès de son public, après quatre splits en LCS achevés aux portes des playoffs, et un «burnout » en guise de pot de départ. Sa capacité à rebondir, on lui accorde sans trop poser de questions lorsqu'on jette un œil aux résultats de l'équipe.
Djoko n'est pas sûr de partager. C'est lorsqu'il est en face de très bons joueurs qu'il joue le mieux. Là, il se sent limité dans son jeu. Il manque de challenge.

Bien sûr qu'il pense au LEC. « Pas tous les jours, mais presque. Quand je les vois jouer, j'ai envie d'être là-bas. Mais je me dis que c'est ok. Si je continue comme ça, sur ma lancée, je vais y retourner. C'est juste une question de temps ». Djoko continue de regarder la compétition et il s'inspire de pas mal d'équipes. « Pas de toutes ! La plupart, je dirais qu'on les domine en scrim. Genre Rogue ou Excel, t'as rien à apprendre d'une game contre eux ». Est-ce qu'il se mouille vraiment quand il affirme que LDLC peut accrocher un milieu de tableau dans le LEC ?

« Pour avoir goûté à la vie de travail, je me dis que c'est quand même plus cool l'esport ». - League of Legends
« Pour avoir goûté à la vie de travail, je me dis que c'est quand même plus cool l'esport ».

Au moins, il peut enfin s'essayer à autre chose : « Gagner des followers ! ». Il blague, évidemment. Il l'a déjà dit, il est naze avec les réseaux sociaux. Avoir une image ou devenir influenceur, c'est pas fait pour lui. Tout ça c'est « du plus », rien d'autre.
Son image, c'est aussi " un plus " pour sa carrière et il en est conscient. Ça lui sera utile si il se met à coacher un jour. « Je suis intéressé mais vivre avec une team tout le temps c'est pas mon délire non plus. Ce qui m'attire, c'est le travail technique. Si tu gères bien ton truc, tu peux faire naître des talents. Si t'es pas con, que t'es ouvert d'esprit et que tu connais bien le jeu, ça peut être une super voie. Regarde les Yamato, les Youngbuck, YellOwStaR, Duke ...
Après Duke, c'est différent. Il a pas été joueur pro. Il a pas cette expérience, cet avantage. T'es empathique, tu te mets à la place des joueurs. Tu sais par où ils sont passés ».

Charly sait de quoi il parle. Dans l'équipe, c'est vers Djoko que l'on se tourne maintenant. Il est sollicité. Normal, c'est un vétéran avec de l'expérience. Tous les jours, il voit les nouveaux traverser les mêmes épreuves que lui, lorsqu'il a commencé. Il met déjà un point d'honneur à aider, autant qu'il le peut. « Ça sert à quoi de pas le faire ? T'es obligé d'aider. Rien qu'au niveau humain mais aussi si tu veux gagner. Si tu tires tes mates vers le haut, tout le monde y gagne ». En retour, il attend qu'on vienne le trouver dans les moments de doute, quand ça va mal. Remonter le moral, il sait faire. D'ailleurs, il a cette phrase qu'il dégaine comme son motto. Elle est des G2, une bande de potes pas trop mauvais au jeu.

« " Le seul moment où tu perds, c'est quand t'arrêtes de t'amuser ". C'est quelque chose de fondamental. C'est quand tu t'amuses que tu fais tes meilleures perfs. Et même si tu fais de la merde, tu rigoles un bon coup et tu continues. C'est mon boulot chez LDLC : garder le bon esprit, et si on a le bon esprit, on peut gagner contre n'importe qui ».

La suite, c'est pour bientôt. « Il va y avoir du sale qui va arriver. Faut juste être là. Je pense qu'on va se taper des bonnes barres ! ». En LFL, les caméras et les photographes chauffent leurs appareils. Devant leur écran, les potes du lycée acquiescent déjà.

Merci à Djoko pour sa disponibilité et sa bonne humeur !

esport-lol
LoL - LEC : Duke, l'exigence

Duke se donne les moyens de ses ambitions. À la désillusion et l'inertie, le coach de Splyce oppose toujours le même refrain consciencieux. Sa passion c'est son travail. Son travail, son exigence.

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lovesic
Shïdo il y a 4 ans

Hello ! Belle interview ! J'ai eu peur en voyant la longueur de l'article mais j'ai tout lu avec plaisir et intéressement ! ça donne des infos coulisse qu'on a pas forcement nous les viewers/fans !

Tom0kk il y a 4 ans

Hyper cool l'interview !

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