Qu'elle le veuille ou non, Unity, la société de moteur graphique éponyme dirigée par John Riccitiello, a été la star incontestée de la semaine écoulée. Ce n'est ni le State of Play, ni le Nintendo Direct qui ont fait couler le plus d'encre, mais bien l'annonce d'Unity et de son "abonnement" qui a fait l'effet d'une bombe. Une bombe qu'Unity tente de désamorcer avec message d'excuse : "Merci d'avoir été honnête et critique".
D'où vient la controverse ?
La grogne est née après qu'Unity ait annoncé la modification du système de paiement d'Enginge Unity. Celui-ci est utilisé par de nombreux développeurs pour construire leurs titres. À partir de 2024, Unity prévoit de faire payer chaque installation de ses jeux. Selon le nouveau plan de tarification, les développeurs qui utilisent le niveau gratuit des services de développement d'Unity sont tenus de payer une redevance de 0,20 $ chaque fois qu'un joueur installe leurs jeux, une fois que ces jeux ont reçu plus de 200 000 téléchargements et généré plus de 200 000 $ de revenus.
Les développeurs utilisant le niveau Unity Pro devront payer une redevance moins élevée par téléchargement et n'auront pas à payer avant que leurs jeux aient atteint des seuils de téléchargement et de revenus plus élevés. Les changements devraient être introduits au début de l'année 2024. Pour les développeurs indépendants, cela représente un grand défi — et forcément, la nouvelle n'a pas enchanté grand monde. Des petits sutdios ont ainsi mencacé de supprimer leur jeu face au futur coût imposé par Unity — c'est le cas de Massive Monster qui a annoncer vouloir supprimer son hit Cult of the Lamb en janvier 2024.
Le CEO d'Unity prend la parole
Les excuses en question, publiées de manière très laconique sur Twitter sans même la signature de Riccitiello, font allusion à une série de changements qui seront apportés à l'avenir en vue d'apaiser la situation compliquée qui a conduit au plan de paiement.
Mais cela mettra-t-il fin au "paiement par téléchargement" ? Pas pour le moment. Apparemment, comme nous l'avons lu dans le post Twitter, l'idée de continuer à faire payer le développeur pour que sa communauté puisse télécharger le jeu est maintenue. Ce qui sera apparemment fait, c'est d'appliquer un mince vernis sur la situation actuelle et d'espérer que la controverse ne se poursuive pas.
Bien que ce soit mieux que rien, la communauté et les développeurs avaient en réalité une meilleure option : mettre fin à toute cette affaire et présenter des excuses honnêtes. De nombreux studios de développement se sont insurgés contre les pratiques visant à tuer leurs jeux free-to-play ou indépendants. Même le développement de jeux à très petit budget avec Unity susciterait la panique face à un succès inattendu.
En effet, le message Twitter n'a pas calmé la colère générale. De nombreux joueurs et membres d'équipes de développement réclament à nouveau la suppression totale du système de "paiement par téléchargement". Comme le rapporte PCGamer, et en accord avec le ton du message, Trent Kusters, cofondateur et directeur de League of Geeks, studio derrière le jeu Jumplight Odyssey, suppose qu'"il n'y a jamais eu de 'confusion'" sur les plans de Unity.






