L'année 1993 a été mouvementée pour Steven Spielberg. En effet, celui-ci a permis au monde entier de découvrir deux de ses œuvres, avec dans un premier temps Jurassic Park, puis par la suite, La Liste de Schindler. Si nous avons affaire à deux ambiances bien différentes, le réalisateur s'est confié vis-à-vis de ces derniers, et il faut croire que le tournage de La Liste de Schindler était très compliqué moralement.
La Liste de Schindler, un tournage très compliqué pour Spielberg
Lorsque l'on entend le nom de Steven Spielberg, nous avons forcément en tête des productions comme Jurassic Park, Les Dents de la Mer ou bien encore E.T l'Extraterrestre, et c'est bien normal. De ce fait, lorsque le réalisateur a annoncé vouloir faire un film sur l'Holocauste, ce sont plusieurs voix du milieu qui se sont élevées et qui ont dit que celui-ci avait un style beaucoup trop « blockbuster ».
Malgré tout, Steven Spielberg n'a pas reculé face à ce défi, et les raisons de cette volonté de vouloir faire un tel film sont tout à fait honorables : enfant de parents juifs, il voulait rendre hommage à toutes ces femmes et tous ces hommes qui sont morts durant la Seconde Guerre mondiale, dont certains membres de sa famille.
Avec un tel projet, le tournage du film a été très compliqué pour notre réalisateur. Malheureusement, ce dernier se rendait compte au fur et à mesure des jours qui passaient de toutes les atrocités dont ont été victimes les prisonniers des camps de concentration, ne pouvant pas s'empêcher de penser à ceux de sa famille. Ajoutez à cela un hiver incroyablement hostile avec des températures à -15 C° ainsi que des néonazis qui ont laissé des messages antisémites et dessiné des croix gammées sur le plateau, il faut dire que le moral n'était absolument pas là, et ça se comprend.
Robin Williams vient en aide à Spielberg, mais à sa manière
Malgré cette période difficile à gérer émotionnellement pour Steven Spielberg, le réalisateur a pu compter sur l'un de ses amis proches, l'acteur Robin Williams. Si les deux hommes ont travaillé ensemble et sont donc devenus très amis, l'acteur était au courant de l'état émotionnel dans lequel se trouvait son ami. Ainsi, il l'appelait toutes les semaines et faisait quelque chose de spécial pour lui remonter le moral : 15 minutes de stand-up au téléphone.
Et lorsque Spielberg atteignait ce point « d'hystérie », Robin Williams raccrochait simplement, sans vraiment lui dire au revoir. Il faut dire que cela a beaucoup aidé notre réalisateur...