Développé et édité par Square Enix, Final Fantasy VII Rebirth, suite de Final Fantasy VII Remake, sortira le 29 février prochain. Au fil des jours, et notamment grâce à la démo disponible depuis le 7 février, les joueurs le découvrent un peu plus. Mais certains éléments commencent déjà à faire débat, une fonctionnalité en particulier qui ne semble pas faire l'unanimité au sein de la communauté.
La peinture jaune
De nombreux jeux disposent d'aide visuelle, sous forme de peinture jaune, pour guider le joueur. Une aide qui est présente dans la démo de Final Fantasy VII Rebirth. Cette pratique, qui n'est pas récente, est parfois indispensable. Certains joueurs ne sont pas forcément très perspicaces, et peuvent rester bloquer de longues minutes, voire heures, si aucun indicateur ne leur apporte une information claire quant au chemin à suivre (escaler un éboulement n'est pas forcément intuitif). Ces aides répondent aussi aux attentes d'une autre catégorie de joueurs qui veulent juste aller vite, profiter de l'histoire sans se prendre la tête.
D'autres, bien sur, préfèrent chercher par eux-mêmes, les aides visuelles sont donc une sorte de "cheat" dont ils se passeraient volontiers. En somme, une fonctionnalité indispensable pour une certaine catégorie de joueurs, et insupportable pour d'autres.
Un problème générationnel ?
Pour comprendre pourquoi les aides visuelles sont et seront toujours présentes dans nos jeux, il faut regarder la population des joueurs. En 2023, on comptait plus de 3 milliards de joueurs, et il n'y a pas eu un seul mois de l'année où le gaming est descendu en dessous de 20 millions d'utilisateurs quotidiens. Mais le plus important, c'est l'âge des joueurs. S'il y a 10 ans, ils étaient plus âgés, aujourd'hui les joueurs de moins de 34 ans représentent 58% du marché.
La base des joueurs a donc considérablement rajeuni (en 2011, l'âge moyen des joueurs était de 37 ans, et les 18-49 ans correspondant à 53% de l'ensemble du marché). Sur Twitter, Elena Flores, directrice éditoriale et responsable de la production de la société de production Raiser Games, a mis en lumière le changement générationnel qui, qu'on le veuille ou non, se produit dans un secteur comme celui-ci.
Les joueurs les plus jeunes supplantent petit à petit les plus anciens, et cette tranche d'âge est à la recherche des expériences simples et directes, comme l'explique Elena Flores :
Un constat amère, et plutôt pessimiste, mais qui semble répondre à la demande du marché. "Si l'industrie veut (et voudra) attirer le groupe démographique qui devient de plus en plus important, elle aura besoin de peinture jaune pour dire à ces gens quoi faire ou où aller", ajoute Elena Flores. La balle est maintenant dans le camp des développeurs. Les jeux grand public seront-ils de plus en plus faciles ? Ou proposeront-ils différentes options, comme par exemple, la suppression totale de toutes les aides visuelles (une idée qui semble de surcroit assez difficile à mettre en place si les aides sont présentent directement dans les décors) ?