Les animateurs japonais continuent de s'inquiéter pour la profession alors que la sortie d'un nouveau jeu chinois prouve encore un point qui ne cesse de revenir ces dernières années : l'animation chinoise gagne du terrain.
Arknights Endfield fait remonter les problèmes des jeux japonais ?
Depuis la sortie du nouveau jeu Arknights, basé sur les personnages du gacha mobile, de nombreux animateurs japonais et experts du domaine partagent leur inquiétude quant au niveau assez fou de l'animation dans les productions chinoises.
Alwei, une personnalité du domaine et créateur de systèmes d'animation, explique ça dans un tweet.
Il est très loin d'être le seul à penser que ce jeu est un exemple parfait pour les problèmes que constate l'industrie. De nombreux autres artistes reconnus ont répondu au tweet ou l'ont pris en QRT pour ajouter au débat.
À budget égal et temps de production similaire, un jeu chinois sera toujours mieux produit, c'est le sentiment de nombreux artistes japonais.
Un problème qui s'étend aux animes japonais aussi ?
Cet énorme problème ne date pas d'hier et ne concerne pas que l'industrie du jeu vidéo. Bien au contraire, et depuis déjà des années, de nombreux animateurs sonnent l'alarme. En effet, depuis quelques années, des employés de gros studios d'animation et de production d'animes japonais comme Aniplex ou Mappa expliquent que le Japon a un gros soucis : les meilleurs animateurs partent à la retraite et ne sont pas remplacés.
L'explication : le manque de formations. La Chine, elle, investit de façon extrêmement violente dans le domaine, et "produit" bien plus d'animateurs.
Vous l'avez peut-être constaté dans les crédits de vos animes récents, mais de plus en plus de studios tiers, chinois ou coréens figurent dans la liste des sous-traitants de grosses productions aussi bien d'animes que de jeux vidéo japonais.
Plusieurs associations japonaises et des personnalités comme Masao Maruyama essayent d'ailleurs de faire bouger les choses, mais le problème est une extension des autres problèmes de l'industrie au Japon : horaires difficiles, charge de travail démentielle, depuis des années les animateurs se plaignent et se syndicalisent, mais le domaine est extrêmement compliqué à faire bouger tant il est incrusté dans l'histoire du pays.