Le lore de League of Legends est particulièrement bien fourni. Chaque personnage du MOBA dispose de sa petite histoire (à l'exception peut-être de Shaco qui a le descriptif le plus court de tout le site Universe et ne dispose même pas d'une nouvelle dédiée). Des histoires détaillées qui nous permettent d'en apprendre beaucoup à leur sujet, notamment sur leur passé. Et autant dire que certains champions n'ont pas eu une vie facile. Si on peut bien entendu penser Amumu, il n'est pas le seul à avoir connu un destin tragique.
La petite fille mécanique
Parmi tous les champions du jeu, on retrouve Orianna, une machine, une automate faite d’engrenages, dotée d’une précision meurtrière. Mais avant, elle était en réalité une petite fille faite de chair et de sang.
Fille d'un inventeur obsédé par la précision, Corin Reveck, un maître artisan de Piltover, elle était notamment son apprentie. Très curieuse, mais surtout généreuse, elle est venue en aide aux enfants de Zaun après une catastrophe qui avait diffusé des nuages de gaz toxiques dans l'air. Elle donna son propre masque à un enfant qui pouvait à peine respirer. Malheureusement, l'exposition aux gaz l'a rendue très malade, une maladie incurable qui aurait dû l'emporter.
Son père, qui l'adorait, ne pouvait se résoudre à la perdre. Grâce à ses talents, il parvient à concevoir des poumons artificiels qu'il greffa lui-même à a sa fille. Une première opération qui donna un peu de sursis à Orianna, car, malheureusement, le poison continuait de se diffuser dans son corps.
Les années passèrent, et, petit à petit, Orianna perdit ce qui faisait d'elle une humaine. Elle, sur qui le temps n'avait plus d'emprise, voyait son père vieillir, et s'affaiblir, notamment à cause de son cœur malade.
À son tour, elle se mit dans l'idée de le sauver. Pour ce faire, elle se procura un cristal Hextech, puissant mais incomplet. La puissance du cristal était trop grande pour un corps humain, et elle pris alors une décision radicale.
Orianna avait alors perdu son dernier fragment d'humanité, et son père avait en lui la dernière trace de sa fille. Elle n'avait plus peur, elle n'avait pas de remords, elle n'était plus la fille de son père. "Elle était devenue quelque chose de neuf, une demoiselle mécanique, et elle avait besoin de découvrir où était sa place dans la vaste machinerie du monde."
L'âme d'une machine
Orianna est une anomalie dans League of Legends. Il ne s'agit pas d'une héroïne, elle n'est pas non plus méchante. On peut la percevoir comme une présence symbolique, une figure qui rappelle Pinocchio ou Frankenstein — des êtres qui aspirent à être plus que la somme de leurs pièces.
Orianna n’a plus de cœur, mais sa sphère — cet artefact flottant qui l’accompagne — semble partager une conscience avec elle. C’est son extension, mais aussi son gardien. Certains pensent que son "âme" pourrait y habiter, si toutefois elle en a encore une.
Même si elle ne souffre pas, elle transmet un profond sentiment de solitude. Elle ne cherche pas la vengeance, ne désire pas redevenir humaine, et ne hait même pas son père. Elle observe, interagit, apprend… mais toujours avec une distance émotionnelle glaçante. On ne sait pas exactement à quoi elle aspire, si elle a un véritable but. À en croire son histoire, c’est peut-être le cas. Quant à savoir si elle a une âme, personne n'a la réponse, et peut-être même pas Riot Games.
Heureusement que Steam propose le remboursement de ses jeux s'il n'est utilisé que deux heures au total puisque de nombreux intenautes sont actuellement en colère contre Wuchang Fallen Feathers, quelques heures à peine après sa sortie...
