L’un des MMO les plus attendus de l’année vient tout juste de sortir en Occident, et les chiffres de son lancement semblaient prometteurs. Aucun problème de serveurs, une stabilité technique au rendez-vous, et des dizaines de milliers de joueurs connectés dès les premières heures. Mais très vite, la belle histoire a tourné court.
Malgré l'engouement initial, les évaluations sur Steam sont tombées en flèche, atteignant à peine 38 % d’avis positifs. En cause : des mécaniques jugées datées, une interface trop pensée pour le mobile, et surtout, une impression tenace que les développeurs n’ont écouté ni les testeurs ni la communauté.
Un lancement technique sans faille… mais creux pour Blue Protocol
Le jour de la sortie, tout semblait pourtant sous contrôle. Aucun bug majeur, pas de files d’attente interminables ni de serveurs saturés — un exploit en soi pour un MMO. Blue Protocol utilise un serveur central basé en Amérique du Nord, permettant à tous les joueurs occidentaux de se retrouver sur une même instance. Résultat : un ping correct pour les Américains, un peu moins bon pour les Européens (autour de 100 ms), mais globalement, tout restait jouable.
Cette fluidité n’a cependant pas suffi à masquer les défauts structurels du jeu. À peine les premières heures passées, les critiques ont afflué : système de combat automatisé, navigation assistée sans intérêt, quêtes répétitives, menus envahissants, trop d’écrans, trop de monnaies, et une boutique débordante de microtransactions. En somme, un jeu qui semble plus pensé pour les téléphones que pour le PC.
Des retours ignorés qui laissent un goût amer
Ce qui agace le plus les joueurs, c’est que tous ces points avaient déjà été remontés pendant la phase de bêta. Les critiques étaient claires, nombreuses, et argumentées. Un forum Discord dédié recensait des dizaines de suggestions, toutes restées lettre morte. Même des médias spécialisés, qui avaient pu tester le jeu en avant-première, avaient tiré la sonnette d’alarme.
Mais au lieu d’adapter leur copie, les développeurs ont visiblement décidé de faire l’impasse sur ces retours. Résultat : à peine sorti, le jeu subit une vague de critiques presque identique à celle reçue un mois plus tôt en phase de test. Et cette fois, ce ne sont plus des avertissements : ce sont des désinstallations. Beaucoup de joueurs tournent déjà la page, déçus d’avoir été ignorés et peu enclins à donner une seconde chance.
Une nouvelle preuve qu'un lancement réussi ne se mesure pas qu’au nombre de connexions. Quand les mécaniques sont bancales et que la communauté n’est pas écoutée, le retour de flamme est inévitable, et souvent brutal.







