Rockstar est depuis quelques semaines au cœur d'une énorme polémique alors que le studio a décidé de licencier 31 employés travaillant sur GTA 6. Cette affaire a pris tellement d'ampleur qu'elle est carrément remontée aux oreilles du Premier ministre britannique, Sir Keir Starmer. Il a même déjà pris la parole qualifiant l'affaire de "profondément préoccupante".
Des développeurs de GTA 6 injustement licenciés ?
Pour rappel, c'est fin octobre que l'on apprenait que pas moins de 31 personnes travaillant chez Rockstar avaient été licenciés. La version officielle, celle du studio, est que ces employés se sont fait virer pour "faute grave, et pour aucune autre raison" alors qu'ils auraient "diffuser et discuter des informations confidentielles sur un forum public".
Cependant, il n'a pas fallu longtemps pour qu'une autre version des faits, celle des employés, fasse surface et remette tout en question. Bloomberg a d'ailleurs été le premier à révéler que les personnes concernées étaient toutes des employés britanniques et canadiens mais aussi et surtout tous membres d'un serveur Discord où une organisation syndicale avait été abordée.
Comme People Make Games l'a par la suite révélé, ils avaient notamment discuté d'un message de la direction de Rockstar concernant des modifications apportées à la politique de messagerie Slack de l'entreprise. C'est cette conversation précise qu'aurait fourni à Rockstar de quoi licencier ces employés. Une mesure, si elle est vraie, grandement radicale.
Sir Keir Starmer entre dans la danse
C'est lors d'une séance spéciale que la situation a été évoquée au Parlement britannique. Chris Murray, député local de Rockstar North, a déclaré : "Le mois dernier, la société de jeux vidéo Rockstar, implantée dans ma circonscription, a licencié 31 employés sans fournir de justificatifs ni de représentation syndicale. [...] L’IWGB (Independent Workers Union of Great Britain) dénonce des pratiques anti-syndicales. Lors de ma rencontre avec Rockstar, ils n’ont pas réussi à me rassurer quant au respect du droit du travail et je partage leurs inquiétudes concernant ces pratiques".
"Chaque travailleur a le droit d’adhérer à un syndicat et nous sommes déterminés à renforcer les droits des travailleurs et à veiller à ce qu’ils ne subissent pas de conséquences injustes pour leur appartenance à un syndicat. Nos ministres examineront le cas particulier soulevé par M. Murray et le tiendront informé", a répondu par la suite Sir Keir Starmer, le Premier ministre britannique.
Dans une déclaration envoyée à IGN, Chris Murray a partagé de nouveaux détails sur son expérience après avoir tenté de parler avec Rockstar de toute cette situation : "La réunion a commencé par le refus d'entrée des députés, qui exigeaient la signature d'un accord de confidentialité, une demande qu'ils ont finalement retirée après avoir compris qu'ils ne le signeraient pas".
Il a poursuivi en expliquant que "cette réunion n’a fait que renforcer mes inquiétudes quant à la procédure employée par Rockstar pour licencier un si grand nombre de ses employés. Je n’ai pas eu l’assurance que cette procédure respectait scrupuleusement le droit du travail britannique, je n’étais pas convaincu de la nécessité de cette mesure et, plus inquiétant encore, je n’ai pas été informé des agissements précis de ces 31 personnes justifiant leur licenciement immédiat".
Les anciens employés ont depuis décidé d'officiellement porté l'affaire devant les tribunaux en déposant une plainte contre Rockstar Games. L'IWGB précise que ces licenciements constituaient une "victimisation syndicale et une mise à l'écart". La prochaine étape de toute cette procédure est de voir si les anciens employés sont éligibles à une quelconque mesure provisoire. Affaire à suivre donc !








