N°6 : Evelynn
No tienes cojones ? Hombre, claro que si ! La discussion entre deux toréadors allait bon train, bombant le torse, leur esprit compétitif les engageait à comparer leurs trophées respectifs, queues et oreilles, se targuant l'un comme l'autre d'être le meilleur, d'avoir le soutien inconditionnel du public et de ne pas laisser les demoiselles indifférentes ! Les deux hommes tombèrent néanmoins d'accord sur un point, les parades amoureuses se disputent, se gagnent à la manière d'une corrida, au moyen d'un drap agité sous le nez d'une femme, on attire son attention tout en prenant garde de ne pas tomber à sa merci. Le jeu se poursuit ainsi de fil en aiguille, petit demi-tour sur la gauche, esquive, virevolté sur la droite, esquive ! Comme pour le taureau, la phase finale ne laisse aucune chance à l'animal (qui sera rôti à la broche), banderillas et pour finir l'estocade finale :
« Je jette avec grâce mon feutre,
Je fais lentement l'abandon
Du grand manteau qui me calfeutre,
Et je tire mon espadon;
Élégant comme Céladon,
Agile comme Scaramouche,
Je vous préviens, cher Mirmidon,
Qu'à la fin de l'envoi, je touche! »
Chambre 408 s'il vous plaît et trois préservatifs à la fraise !