Disponible depuis ce 29 juillet 2025, le nouveau jeu Tales of the Shire m’a tout de suite fait de l'œil lorsqu’il a été annoncé. Une simulation de vie et de ferme, dans un hameau paisible de la Comté, des paysages fidèles à ceux du Seigneur des Anneaux et de la nourriture à gogo, que demander de mieux ? Le tout développé par le mythique studio Weta Workshop, justement chargé des effets spéciaux sur la trilogie au cinéma, j’étais persuadé que Tales of the Shire allait devenir la pépite cosy gaming de l’été mais ce n’est malheureusement pas le cas. Le titre peine à atteindre ses ambitions et je vous explique pourquoi, dans ce test complet.
- Genre : simulation de vie
- Date de sortie : 29 juillet 2025
- Plateforme : PC, Nintendo Switch, PS5 et Xbox Series
- Développeur : Weta Workshop
- Éditeur : Private Division
- Prix : 31,49€
- Testé sur : PC (Steam)
Bienvenue à Lézeau
Tout commence par un héritage, comme dans la plupart des jeux de ferme d’ailleurs. Après avoir personnalisé de la tête aux poils des pieds notre propre Hobbit, on se retrouve dans une petite demeure à Lézeau. La progression suit une logique lente, centrée autour de tâches quotidiennes : planter, cueillir, cuisiner, pêcher, entretenir la maison, inviter des voisins, tisser du lien social… le tout saupoudré d’une histoire principale.
La carte s’ouvre donc petit à petit, selon un système de niveaux d’amitié, incitant à aller parler avec chaque habitant pour débloquer de nouvelles zones mais aussi de nouveaux outils comme la canne à pêche. Bien entendu, dans un jeu du genre, le ton est contemplatif et sans système de combat mais les quêtes sont plutôt intéressantes et bourrées de références au Seigneur des Anneaux. Concrètement, Tales of the Shire est une ôde à l’oeuvre de Tolkien, à tel point que tout passe par l’ambiance, la météo changeante, la routine des hobbits… mais est-ce suffisant pour tenir en haleine les joueurs et joueuses ?
Si découvrir Lézeau est une expérience douce que beaucoup vont apprécier, notamment grâce à l’immersion complète dans cet univers, il faut bien admettre que la redondance s’installe très vite. La balade en mode hobbit a son charme pendant quelques heures mais les nombreuses quêtes de livraison (type fedex) sont trop répétitives et les personnages, finalement, sont tous très génériques. J’aurai par exemple aimé plus de diversité chez les Hobbits, plus de fêtes saisonnières par exemple ou d’événements narratifs vraiment marquants. C’est franchement très beau, si on aime ce genre de direction artistique, c’est clairement une lettre d’amour au Seigneur des Anneaux mais c’est tout.
Vive la nourriture
L’une des fonctionnalités majeures de Tales of the Shire est la gestion de la nourriture et c’est personnellement ce qui m’a le plus attiré. Chaque ingrédient récolté a ses propres caractéristiques (texture, goût, déliciosité) et préparer un plat implique un mini-jeu complexe où il faudra penser à ajuster la cuisson, choisir les épices et mixer les textures pour atteindre la note optimale. Quand on réussit une recette, la satisfaction est réelle notamment parce que cela permet de récupérer des récompenses exclusives.
Pour pouvoir cuisiner de bons petits plats à ses voisins, il faudra évidemment aller pêcher, autre fonctionnalité importante du jeu. Là, le “mini-jeu” est assez classique et les poissons obtenus dépendront du lieu, de la météo ou encore de l’heure de la journée. Le plus gros intérêt de la pêche et de la cuisine est ensuite d’inviter des hobbits à venir chez soi (ou ailleurs) pour leur servir un superbe dîner. Là encore, ce mécanisme m’avait tout de suite plu pendant la preview mais je dois avouer que c’est vite redondant, d’autant plus qu’il n’y a pas de romance dans le jeu. On peut devenir meilleurs amis avec les Hobbits afin d’obtenir des récompenses premium mais ça s’arrête là.
Un bon jeu en surface
S’il est véritablement magique en surface, Tales of the Shire n’arrive pas pour l’instant à me convaincre. Les nombreux bugs sur PC et Nintendo Switch au lancement n’ont pas aidé mais les développeurs font leur maximum pour déployer des patchs et des correctifs. Cette nouvelle simulation de vie est un hommage au Seigneur des Anneaux, avec de nombreuses références dans les quêtes, les paysages, les musiques et les personnages mais le tout manque de profondeur. Un nom familier comme Brandebouc vous fera sourire, les plantes à ramasser typiques de chez Tolkien aussi, mais outre l’atmosphère nostalgique proposée par Weta Workshop, on est bien loin d’un bon jeu de ferme comme il y en a tant.
Au bout de 5 ou 6 heures de jeu à peine, la magie commence à s’effacer peu à peu et les défauts à ressortir. Des modèles de personnages le plus souvent de piètre qualité avec des textures manquant de vie, des interactions peu complexes ou encore des zones à explorer dont on fait vite le tour. Pour autant, Tales of the Shire n’est pas non plus médiocre et propose tout de même quelques bons points comme la gestion de l’inventaire, le système de recettes et dîners à partager, l’oiseau qui nous guide pendant les quêtes ou encore des temps de chargement rapides.
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