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Test de Souldiers : N'est pas Hollow Knight qui veut

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Test de Souldiers : N'est pas Hollow Knight qui veut

Disponible depuis le 2 juin dernier sur PC et consoles, Souldiers vous propose de plonger dans les entrailles de Terragaya, dans un metroidvania somptueux, mais trop classique et peut-être trop difficile pour son propre bien. Découvrez notre avis complet basé sur la version Steam du jeu.

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Développé par Retro Forge et édité par Dear Villagers, Souldiers vous propose de rejoindre une armée de soldats d'élite envoyée dans un monde parallèle par la force des choses. Metroidvania somptueux mais bancal sur de nombreux aspects, voyons ensemble ce que cette nouvelle entrée dans ce genre squatté par de nombreux studios indépendants.

  • Genre : Metroidvania
  • Date de sortie : 2 juin 2022
  • Plateforme : PC, Nintendo Switch, Playstation, Xbox
  • Développeur : Retro Forge
  • Éditeur : Dear VIllagers
  • Prix : 19,99€
  • Testé sur : PC

Valkyrie le clown

Dans un royaume en proie à la guerre, vous et votre escouade êtes coincés dans une crevasse sans espoir d'en réchapper. Mais l'apparition d'une valkyrie va tout changer : celle-ci peut vous sauver, mais en échange vous devrez l'aider à régler les problèmes de son monde. Un périlleux voyage vous attend, de la grotte des araignées aux contrées verdoyantes de Terragaya, en quête d'un moyen de rentrer chez vous. Un contexte bien épique pour un scénario qui se déroule de manière assez classique, avec quelques petits efforts de mise en scène tout de même : croiser ses compagnons d'infortune en ville ou dans les différentes zones traversées offre un brin de vie supplémentaire à une exploration qui reste en définitive très linéaire et un rythme malheureusement très monotone. Il y a de bons moments dans Souldiers : le jeu déploie pas mal d'efforts pour nous immerger dans son univers, mais ça ne prend pas toujours et ce sont finalement ses somptueux tableaux qui vont vous pousser à avancer toujours plus loin.

Jouer au petit soldat

Si vous avez déjà joué à un héritier de Symphony of the Night ces dernières années, vous savez déjà à quoi vous en tenir : Souldiers vous propose de traverser plusieurs gros secteurs en quête de pouvoirs supplémentaires qui vous permettront d'accéder à de nouvelles portions de zones jusqu'au boss du coin dont la défaite vous ouvrira les portes d'autres coins de la carte. Chaque monstre occis donne quelques points d'expérience et la montée en niveau améliore les statistiques globales de votre héros. Un classicisme dont Souldiers a du mal à s'extirper, malgré quelques mécaniques originales mais pas forcément du meilleur goût. Tout d'abord, le choix initial entre trois classes, qui va déterminer votre approche des combats : l'épéiste qui devra jouer au corps-à-corps et anticiper blocage et esquive à chaque affrontement, l'archer à distance et le caster pour les sorts.

Et on se demande pourquoi les développeurs de Retro Forge ont morcelé leur gameplay comme ça : disposer de tous les movesets à la fois aurait permis de varier les options du joueur. Alors certes ça gonfle la durée de vie du jeu en proposant 3 approches distinctes est un bon argument, mais compte tenu du calvaire des dernières heures de l'aventure, vous n'aurez peut-être pas forcément envie d'y replonger de suite. La gestion de la difficulté du jeu est le point noir qui plombe quasiment toute l'expérience à lui seul : il y a clairement des soucis d'équilibrage, les ennemis font trop mal et sont disposés de manière à ce que vous en preniez toujours pour vos frais, même si vous jouez correctement. C'est du "mauvais challenge", qui au lieu de vous pousser à vous dépasser pour surmonter les épreuves va juste vous frustrer sans jamais réellement vous récompenser. Le jeu s'autorise tout de même quelques respirations, avec des énigmes déjà vues ailleurs mais bien exécutées et le plus souvent liées aux pouvoirs élémentaires que votre soldat va récolter au fil de son voyage. Mais l'exploitation de cette panoplie de pouvoirs n'arrive pas à masquer les lacunes du level design et des les soucis liés à la difficulté évoqués juste avant.

Sick song

S'il y a bien un point sur lequel Souldiers est inattaquable, c'est sur ses graphismes et plus généralement son esthétique, y a rien à dire c'est du bel ouvrage. Chaque plan est dessiné avec soin, avec un pixel art d'un degré de détails rarement constaté. De plus il n'hésite pas à multiplier les tableaux avec plusieurs arrières-plans en parallax scrolling donnant une profondeur très appréciable au monde de Terragaya. Côté bande-son par contre c'est un peu plus contrasté, avec des mélodies tout à fait appréciables, mais des instruments chiptunes qui finissent par casser la tête, surtout dans les zones d'exploration dans lesquelles vous allez rester un petit moment. Pas de quoi fouetter un chat non plus, le plaisir des yeux compense de toute façon largementSouldiers.

65

Souldiers était à "ça" de rejoindre le club pas si fermé des grands metroidvania indé, seulement sa difficulté absurde et son gameplay finalement très plat ont raison du plaisir de jeu assez rapidement. C'est bien dommage, parce que le titre de Retro Forge est ponctué de très bonnes idées et puis, bon sang, ça a quand même une sacrée trogne : hormis quelques choix de couleurs douteux sur certains plans, Souldiers peut au moins se targuer d'avoir une 2D d'une finesse quasi-inédite. Pour la faire courte : c'est très beau, mais vraiment moyen.

C'est somptueux
De bonnes sensations manette en mains malgré tout
Quelques combats de boss réussis
Difficulté très mal gérée
Un gameplay qui peine à se renouveler
Temps de chargement longuets et bugs mineurs à prévoir
Les 3 classes de départ, une fausse bonne idée
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Bastien DL
Lloyd  - Chef de projet éditorial

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