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Test de Skull and Bones : Abordage réussi pour un navire qui était voué à couler ?

Test de Skull and Bones : Abordage réussi pour un navire qui était voué à couler ?

Disponible depuis le 16 février 2024, Skull and Bones d'Ubisoft était l'un des jeux les plus attendus de ces dernières années. Et si nous avons enfin pu mettre les mains dessus, on ne va pas se mentir mais nous sommes entre joie et déception. Voici notre test complet.

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Après des années d'attente, Skull and Bones a fait son apparition à travers le monde entier à la date du 16 février dernier sur les consoles PS5, Xbox Series et PC, et trois jours en avance pour celles et ceux qui avaient précommandé la version Premium du titre d'Ubisoft. Entre les promesses et les attentes des joueurs, le studio est-il parvenu à répondre à nos désires, ou bien n'est-il qu'un gros DLC que nous aurions pu avoir lors de la sortie de Black Flag ?

  • Genre : action-aventure
  • Date de sortie : 16/02/2024
  • Plateformes : PS5, Xbox Series, PC
  • Développeur : Ubisoft Singapour
  • Éditeur : Ubisoft
  • Prix : 79,99€
  • Testé sur : PS5

Ce n'est pas le naufrage que vous pensez !

Si Skull and Bones est un jeu d'action-aventure multijoueur traitant de la piraterie, vous êtes le seul maître à bord de votre navire et vous allez devoir faire vos preuves tout au long du jeu ! Et pour commencer, voici que nous sommes plongés en pleine bataille navale, et alors que notre navire coule, nous sommes repêchés...

Vous l'aurez compris, les choses commencent véritablement peu après, lorsque nous faisons cap sur Sainte-Anne, après bien évidemment avoir personnalisé notre personnage et fait quelques missions du tuto. Dans cette ville, nous faisons la connaissance de Scurlock, un capitaine qui paraît de prime abord pas très aimable et qui va nous demander de faire pas mal de choses pour lui : récupérer des trésors, corrompre certaines compagnies, piller des villages et des navires... Plus on répond à ses attentes, plus sa confiance en nous est importante. Mais tout ne va pas se passer comme prévu.

Si notre réputation ne cesse d'augmenter, nous finissons par faire la connaissance d'une seconde capitaine répondant au nom de Rahma qui, elle aussi veut nous prendre sous son aile. Ici, les missions sont d'autant plus difficiles et l'action est encore plus intense. Certains secrets sont percés à jour, et la haine s'empare alors de nos alliés mais aussi et surtout de nos ennemis. Batailles navales, trahisons, bref, une véritable vie de pirate. Mais pour que nous puissions grandir comme il se doit, nous devons également gagner la confiance de tous les petits gens qui vont nous être d'une aide bien précieuse : forgeron, menuisier, chantier naval, bref, de quoi avoir un équipement toujours plus adapté aux situations.

Nous n'allons pas spoiler davantage l'histoire, mais le but final est de devenir un Kingpin et ainsi avoir la confiance de tout le monde. Une fois la quête principale terminée, c'est là qu'intervient le endgame !

Une fois la campagne principale terminée, vous êtes un (ou une) véritable Kingpin, et une nouvelle aventure s'offre en effet à nous. Si nous pouvons continuer d'effectuer des missions auprès de Scurlock et de Rahma, ce qui nous intéresse le plus sera tout de même notre empire. Pour cela, nous devons déverrouiller des régions pour avoir accès à plusieurs biens, et en avant les pièces d'or !

Des personnalisations plaisantes, mais un gameplay qui laisse perplexe

Outre une campagne qui tient à peu près la route même si l'histoire peut paraître bateau, parlons maintenant de tout l'aspect personnalisation et surtout gameplay. Qui dit jeu de pirate dit nécessairement navire, et quoi de mieux que de pouvoir customiser son bateau ?

Au fil du jeu, notre réputation augmente et les ennemis deviennent plus coriaces, de ce fait, nous devons à chaque fois équiper notre navire comme il se doit. Pour cela, nous disposons de plusieurs armes que nous pouvons alors positionner à l'avant, au milieu, sur les côtés et derrière (les armes sont à fabriquer auprès du forgeron et/ou à gagner lors des missions).

Par ailleurs, en ce qui concerne la personnalisation, nous pouvons avoir du bling-bling, rassurez-vous ! Tout y passe : roue, animal de compagnie, ornements, figure de proue, voile (couleur et symbole/emblème), coque (couleur), plaque nominative, décor de la Timonerie, apparence de l'équipage, trophée, nid-de-pie, feu d'artifice.

Mais avant d'avoir un bateau bien équipé, il faut pouvoir le fabriquer ! Pour cela, à travers les hubs (Sainte-Anne et Telok Penjarah), nous avons plusieurs PNJ qui vont pouvoir répondre à nos attentes, avec ainsi le menuisier, le chantier naval, le forgeron et la raffinerie. Tout le gameplay du craft s'articule autour de ces derniers, et pour obtenir ce dont vous avez besoin, vous avez soit la possibilité d'aller explorer les mers avec votre bateau et alors faire de la récolte (ou bien piller), ou sinon vous avez également la possibilité d'aller marchander auprès dans des avants-postes ou bien à travers les routes commerciales que vous découvrirez petit à petit.

On ne va pas se mentir, mais les aspects de l'exploration et de la récolte sont assez décevants. Malheureusement, on ne peut pas vraiment se balader où l'on veut vraiment pour ensuite aller découvrir des îles à pieds : on est limité. Et en ce qui concerne le gameplay du loot, il faut soit spammer la touche correspondante pour ramasser ce dont on a besoin, ou faire un petit QTE... Ici, nous aurions aimé que les mécaniques soient plus poussées.

Par ailleurs, autre aspect très décevant qu'on ne peut pas ignorer : l'abordage des navires ennemis ! Pour expliquer nos propos, nous allons comparer les mécaniques de Skull and Bones à celles de Black Flag, sorti en 2013. Là où dans un jeu paru il y a plus de dix ans nous avons la possibilité d'aborder un bateau et ainsi faire des combats au corps à corps avec des épées et des fusils (comme de vrais pirates), dans Skull and Bones, l'abordage a été totalement bâclée, avec alors une simple cinématique et rien d'autre. De plus, point également assez important : les graphismes semblent à l'ouest. Là ou dans Black Flag l'aspect de l'eau était impressionnant pour l'époque, aujourd'hui avec Skull and Bones, nous avons une impression de graphismes dépassés malheureusement.

Toutefois, le nouveau titre d'Ubisoft arrive à faire mieux que l'ancien opus sur le plan bataille navale, et c'est tant mieux !

Tout d'abord, le jeu est avant tout un pur jeu de pirates, contrairement à Black Flag qui fait partie des Assassin's Creed (oui il ne faut pas l'oublier). Ainsi, un travail colossal a été fait sur tout ce qui est combats en mer: le maniement des bateaux qui paraît beaucoup plus réaliste et lourd, et surtout plusieurs éléments qu'il faut prendre en compte lors de nos fights avec par exemple, l'endurance qu'il ne faut pas négliger, la trajectoire de nos boulets ou missiles, et la puissance. Au début, la prise en mains lors des batailles peut paraître un peu fastidieuse, surtout si on n'a pas joué à Black Flag, mais après quelques boulets tirés, les choses viennent naturellement et il suffit de faire pivoter la caméra pour déclencher les canons qui se trouvent à bâbord ou tribord.

Quand il n'y en a plus, il y en a encore !

Outre la campagne principale où votre but est de devenir Kingpin, vous avez également d'autres missions à accomplir, que ce soit auprès du forgeron, du menuisier, ou bien des PNJ qui se trouvent un peu partout dans les avants-postes. On ne va pas se mentir, mais le tout est assez redondant et ne fait pas vraiment rêver puisque la plupart des missions proposées consistent à se rendre à un point A pour ensuite aller à un point B (en prenant soin de piller ou de faire couler des navires bien sûr).

Et en ce qui concerne les cartes aux trésors, elles aussi nous ont laissé sur notre faim. En effet, le tout reste simpliste puisqu'il suffit de se rendre sur l'île indiquée sur ladite carte (qui sont en réalité des avant-postes) puis de chercher l'endroit qui est dessiné sur cette dernière. Ici, nous aurions aimé avoir des énigmes à résoudre, avec un approfondissement de l'exploration de ces avant-postes avec pourquoi pas, des temples à visiter, des pièges à contrer.

Toutefois, comme nous vous le disions un peu plus haut, vous allez pouvoir débloquer le marché noir à partir du level 5, mais les choses deviennent vraiment sérieuses au endgame ! Si au départ il est simplement question de fabriquer son alcool et sa drogue pour ensuite aller les revendre, à la fin de partie, vous devez en effet gérer votre propre empire. Et là, le Multijoueur intervient enfin véritablement. Pour ce faire, vous devez prendre le contrôle de points d'intérets qui feront alors leur apparition sur la map pour ainsi accroître votre richesse. S'ensuit alors une bataille et c'est à celui qui fera le plus de dégâts qui remportera la victoire. Mais ce n'est pas tout ! Lorsqu'un point d'intérêt vous appartient, il faut ensuite aller récolter le butin, et ici, le PvP est activé.

Outre cette activité en Multijoueur qui est certainement la meilleure pour le moment, Skull and Bones propose également des événements mondiaux qui popent un peu partout sur la map.

70

Skull and Bones n'est pas incroyable mais n'est pas non plus un naufrage sans nom. Pour celles et ceux qui n'ont pas joué à Black Flag à l'époque, il reste une bonne expérience à vivre en tant que pirate, avec alors des batailles assez mémorables et aussi le plaisir de personnaliser son bateau et de l'équiper des meilleures armes. Mais si jamais vous avez déjà eu une expérience avec l'opus paru en 2013, il est évident que ce titre vous laissera certainement un goût amer. Si l'aspect des combats en mer est un réel point fort, le reste paraît fade à côté avec alors des missions redondantes, et l'impression d'être limité dans l'exploration. Malgré tout, l'ensemble reste plaisant à jouer, avec une campagne qui dure entre 25h et 30h de jeu.

Les combats en mer bien réalisés
Un endgame qui permet d'approfondir l'expérience
Voir sa réputation grandir ainsi que son navire
Une histoire qui tient la route malgré tout
Une exploration limitée
Un gameplay qui paraît très restreint sur certains aspects
Des bugs d'affichage et des graphismes pas toujours flatteurs
3 commentaires
Pauline Bernier
Pauline  - Rédactrice

C'est toujours la faute des cheaters.

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