Chaque chose a son inverse, chaque mot son opposé. Antipode et union d'un monde proche et pourtant si différent. Telle une forteresse aux extrémités de notre univers, la ville se dresse, lumineuse et sombre. On raconte de nombreuses légendes sur des terres lointaines, mais celle-là est étrange. Elle semble si proche, si palpable mais inconcevable. Je parle de la légende de Vorpal, la cité à deux étages. 
Nichée sur son rocher comme observant et jugeant ce qui l'entoure, la ville est bien là. Bâtie dans un style steampunk (ou "rétro-futuriste"), la ville fut fondée sur des idéaux de progrès. Toujours plus vite et plus productif ! Dans cette optique, les classes sociales et donc économiques ont été séparées. Les riches logent dans le haut Vorpal tandis que les pauvres survivent dans la ville basse.
La ville basse avec ses quartiers sombres tend à soutenir la structure architecturale et hiérarchique. Proche du style londonien de l'époque victorienne, ces bâtiments hébergent le peuple qui peut entendre au-dessus de sa tête, les fêtes battre leur plein.
Au bout de la rue, l'imposant quai attend, espérant l'arrivée d'un ballon dirigeable, témoin dépassé par le sempiternel envol de la technologie. Entre usines et immeubles, ce bas Vorpal cherche à décrasser la première image qu'il nous offre. Marcher dans ce labyrinthe de bâtiments, c'est comme passer un coup de torchon sur une vitre crasseuse pour révéler la véritable nature de ce qui se cache derrière.
Décalée et resplendissante, la ville haute impose de nombreux bâtiments de luxe, des entreprises et le grand centre utopique du progrès. Dans un type reprenant l'architecture américaine du vingtième siècle, cet étage surplombe la plaine marécageuse avoisinante. Comme un caillou dans une chaussure, cette ville haute est dérangeante. Belle, à n'en pas douter ; intrigante, sans aucun doute. Tel un building aux côtés d'une cabane de bois, elle questionne. Qui suis-je ? Que vois-je ? Aucun choix possible... D'un côté un bas délabré mais accueillant, de l'autre une beauté architecturale vide de sens. Pourquoi cette séparation ?
Dans une certaine mesure, on pourrait comparer cette ville à Rapture (Bioshock 1 et 2), avec son univers dissonant qui nous observe de son oeil interrogateur et nous demande : "Que choisirais-tu ? Ou plutôt, que ferais-tu ?". Simple spectateur dans cet environnement étrange, nous avançons de rues en rues, l'oeil hagard, les membres ballottant. Questionnement sans réponses, livre sans fin, histoire incisive, on découvre progressivement un sens époustouflant à tout cela.
En conclusion il s'agit ici d'une très belle carte construite par salmon77, une personne de talent. Tel un monument, la ville symbolise le questionnement perpétuel de notre société. Je vous invite une fois encore à visiter cette carte qui vous plaira, j'ose le croire. Un petit point noir, mais c'est bien le seul, le constructeur n'a pas rendu public le pack de texture avec lequel il a construit. Cependant, il recommande trois texture packs qui pourront rendre plutôt bien : Glimmar's Steampunk, John Smith, et Ornate Revised.
Bonne visite à vous tous !
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