La série principale est actuellement constituée de cinq jeux dont un qui est encore en développement. Alors que les trois premiers volets de la série constituent une trilogie qui se suit scénaristiquement, les deux suivants n'ont aucun lien entre eux si ce n'est qu'ils se déroulent dans le même univers.
Chaque jeu comprend quatre à cinq affaires elles-même découpées en plusieurs chapitres alternant entre les enquêtes sur le terrain et le tribunal. Dans ses premières phases, le joueur doit parcourir différents environnements à la recherche d'indices et de témoins pouvant lui être utile. Dans le tribunal, le joueur devra procéder à des contre-interrogatoires cherchant à démontrer l'innocence de son client en présentant au bon moment les différentes pièces à convictions collectées durant les phases précédemment citées.
Les jeux sont donc très linéaires car il est impossible de faire autre chose que ce qui a été prévu par les développeurs. Le joueur se voit toutefois affublé d'une jauge de vie qui descend à chaque fois qu'il se trompe, cela pouvant aller jusqu'à un jugement rendu « coupable », ce qui marque le game-over dans la série.
Pour des raisons évidentes de bon goût, les noms mentionnés dans ce dossier sont ceux de la version anglaise, les noms français seront toutefois mentionnés entre parenthèses quand ceux-ci changent.
Phoenix Wright : Ace Attorney
Version GBA :
11 octobre 2001 (Japon)
Version DS :
15 septembre 2005 (Japon)
11 octobre 2005 (États-Unis)
31 mars 2006 (Europe)
Phoenix Wright est un tout jeune avocat de la défense lorsqu'il est embauché par Mia Fey, son mentor, dans le prestigieux cabinet Fey & Co. Law offices. Pour sa première affaire, il choisit un homicide à la grande surprise de ses supérieurs qui ignorent qu'en fait, l'accusé n'est autre qu'un vieil ami de Wright : Larry Butz (Paul Defès). Son premier procès l'oppose à Winston Payne (Victor Boulay), un piètre procureur pourtant surnommé « le tueur de Bleus » à cause de sa manie de pointer du doigt les lacunes des nouveaux avocats afin de gagner ses procès. Mais grâce à sa logique implacable, Phoenix parvint à passer outre et remporta le procès, innocentant par la même occasion son ami d'enfance.
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Une première affaire qui met de suite dans le bain
Peu de temps après, Mia se fait tuer et Phoenix devint patron du cabinet qu'il renomma alors Wright & Co. Law Offices. Au cours du procès, il fit la connaissance de Maya Fey qui était alors accusée d'avoir tuée sa grande sœur Mia. Cette jeune fille dispose d'étranges pouvoirs lui permettant de faire appel aux morts ce qui se révéla être très pratique pour gagner le procès.
Tandis que sa troisième affaire confronta Phoenix au monde de la télévision suite au meurtre d'un célèbre acteur, la quatrième affaire du jeu vit Miles Edgeworth (Benjamin Hunter), procureur lors des deux derniers procès et ancien ami de Phoenix Wright, accusé de meurtre. Malgré les coups bas qu'il a pu lui jouer lors des précédentes affaires, Phoenix décida de défendre son vieil ami, persuadé de son innocence. Tous deux s'unirent alors pour démêler le vrai du faux afin de démasquer le vrai coupable, quitte à se plonger dans une affaire vieille de presque vingt ans.
Serait ce Miles sur la photo ?
Premier jeu de la série à sortir, celui-ci avait encore tout à prouver sur un marché japonais saturé de visual novels. Il se démarqua pourtant avec son univers judiciaire très poussé, ses personnages hauts en couleurs et son humour inimitable. Le jeu comprend quatre enquêtes dans sa version GameBoy Advance dont la première sert de tutoriel afin de comprendre la mécanique du jeu ainsi que sa logique très particulière. Le joueur prend vite goût au jeu d'une linéarité affligeante, mais les affaires sont si bien écrites et bien menées que le suspense prévaut, amenant le joueur à vouloir connaître la suite.
Une cour comme si on y était
La version DS du jeu est affublée d'une cinquième affaire inédite et utilisant les fonctionnalités de la DS telles que l'écran tactile pour observer les pièces à convictions par exemple. Cette histoire n'a cependant aucun lien avec les autres volets si bien que ne pas y jouer ne pose aucun problème pour comprendre la suite même si celle-ci se révèle être intéressante à suivre.
Phoenix Wright : Ace Attorney : Justice for All
Version GBA
22 octobre 2002 (Japon)
Version DS
26 octobre 2006 (Japon)
16 janvier 2007 (États-Unis)
16 mars 2007 (Europe)
À l'instar du premier volet sorti sur GameBoy Advance, cette suite est constituée de quatre épisodes dont le premier n'est autre qu'un tutorial. La première affaire commence alors que Phoenix Wright est amnésique suite à un coup d'extincteur donné par le principal témoin du meurtre d'un agent de police. Le juge croyant en une excuse bidon pour se défiler, le procès a quand même lieu et Phoenix découvre en même temps que le joueur l'affaire en cours ainsi que sa cliente Maggey Byrde (Maguy Loiseau).
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Le joueur découvre l'affaire en même temps que Phoenix
Une nouvelle fois confronté à Winston Payne, Phoenix démontra l'innocence de Maggey avec une facilité déconcertante. Les trois autres affaires marquent sans doute l'entrée vers l'âge adulte de la série qui se contentait jusqu'à présent d'être légère malgré ses histoires de meurtres. Les affaires sont sordides et on oscille entre mysticisme, vengeance et kidnapping. Pour la première fois, la série parvient à nous faire ressentir de l'empathie ou du dégoût envers les accusés disposant de backgrounds plus travaillés qu'auparavant.
Une deuxième affaire très sombre...
Bien que le premier volet ait déjà instauré un coté surnaturel assez prononcé par la présence de Maya dans quasiment toutes les affaires, ce deuxième volet va plus loin en accordant au joueur la possibilité d'utiliser le « magatama ». Cet objet est donné à Phoenix à partir du deuxième chapitre par Pearl Fey, la jeune cousine de Maya, et permet de voir les Psyche-Locks (Verrous-Psyché) qui représentent les secrets enfouis chez les gens. Quand une personne cherche à cacher un élément important de l'enquête, des verrous apparaissent à l'écran et le joueur doit alors poser les bonnes questions pour en venir à bout.
Mia cache un secret, mais lequel ?
Contrairement au premier opus, la déclinaison DS ne comporte aucune nouvelle affaire.
Phoenix Wright : Ace Attorney : Trials and Tribulations
Version GBA :
23 juin 2004 (Japon)
Version DS :
23 août 2007 (Japon)
23 octobre 2007 (États-Unis)
3 octobre 2008 (Europe)
Ce troisième volet clos la trilogie Ace Attorney sur GBA de façon magistrale en recoupant différentes affaires vues dans les volets précédents. Le casting semble être également au grand complet si bien que l'on se demande qui il peut bien manquer. Le jeu surprend de prime abord en présentant le deuxième procès de Mia Fey en tant qu'avocate en guise de tutoriel. La quatrième affaire mettra également en scène la mentor de Phoenix lors de son tout premier procès. Les autres affaires sont tout aussi surprenantes jusqu'à la cinquième qui clôt la trilogie en apothéose avec une histoire à faire frissonner les joueurs les plus endurcis.
Mia lors de son deuxième procès
À juste titre, ce volet est considéré par beaucoup de fans comme le meilleur de la série même s'il n'apporte aucune nouveauté par rapport à l'opus précédent. Les différentes affaires sont si bien écrites que l'on ne s'ennuie pas une seule seconde.
Le jeu ne propose aucune nouveauté
À l'image de « Justice for All », ce « Trials and Tribulations » ne présente aucune affaire inédite dans sa mouture DS.
Appolo Justice : Ace Attorney
12 février 2007 (Japon)
19 février 2008 (États-Unis)
9 mai 2008 (Europe)
« Appolo Justice : Ace Attorney » est le premier volet de la série à être exclusivement pensé pour la DS et reprend donc certaines mécaniques découvertes lors de la cinquième enquête de « Phoenix Wright : Ace Attorney ». Il se permet le luxe de rappeler quelques anciens personnages mais également de proposer des cinématiques en guise d'ouvertures, plutôt que des images fixes comme c'était le cas auparavant. Malgré tout, le jeu reste assez figé pour de la DS et on pouvait s'attendre à mieux sur le support. Le titre s'étale sur sept ans après les événements narrés dans « Phoenix Wright : Trials and Tribulations » et met en scène un nouvel avocat de la défense nommé Appolo Justice, d'où le titre du jeu.
Appolo, le nouveau héros de ce volet
Sa première enquête consistera à défendre Phoenix Wright qui a dû raccrocher suite à une affaire ayant mal tournée. Il y fera le rencontre de Trucy (Vérité), fille adoptive de Phoenix qui l'aidera alors dans ses nombreuses enquêtes. Appolo aura notamment affaire à un voleur de culottes, un kidnappeur fait de bois mais surtout, il devra faire la lumière sur l'affaire ayant coûté le badge de Phoenix.
Trucy est en grand danger
Tout comme Phoenix Wright et son magatama, Appolo Justice possède lui aussi un artéfact magique qui n'est autre que son bracelet. Quand tout semble perdu et qu'aucune pièce à conviction ne suffit à contredire un témoignage, Appolo a la possibilité de se concentrer afin de repérer une nervosité chez le témoin. Cela se traduit en terme de gameplay par un zoom sur la personne et il faut alors se balader sur l'écran afin de repérer un tic (main qui tremblote par exemple). Certes cela change du magatama de Phoenix mais les joueurs voient plus cela comme une évolution plutôt que comme une révolution.
Le jeu devait être à l'origine d'une nouvelle trilogie censée succéder à celle de Phoenix Wright mais même s'il fut plutôt bien accueilli à sa sortie, les critiques ne furent pas toujours élogieuses. En effet, le jeu aurait techniquement très bien pu sortir sur GBA et les joueurs étaient en droit d'attendre plus de ce coté-là. De plus, les affaires effleuraient à peine la maturité atteinte lors des volets précédents et ce malgré de très bonne idées. Appolo Justice restera donc dans l'Histoire comme le vilain petit canard de la série Ace Attorney, si bien que les développeurs durent changer leur fusil d'épaule pour les volets suivants...
