Free to play : Dépenses et comportement des joueurs
Le jeu video est-il en pleine métamorphose ? C’est une question fondamentale que se posent de nombreux studios. Aujourd’hui, le free to play avance à pas de géant et commence à inonder tous les marchés. Beaucoup plus localisé sur mobile, il n’échappe pas au PC. La frénésie ne s’arrête pas là car les consoles devraient bientôt connaître le même châtiment suprême : pouvoir jouer à un jeu sans avoir à débourser le moindre sous. Néanmoins, ce phénomène est nouveau. La preuve avec la sortie symbolique de World of Tanks sur Xbox 360.
Cela n’est en effet pas dû à un manque de volonté des concepteurs de développer des jeux sur console. Ce sont les processus de certifications qui sont dans le collimateur. Pour sortir un patch, une mise à jour ou tout simplement avoir le privilège d’apparaitre sur les magasins virtuels de la PS3 et Xbox 360, il faut montrer patte blanche. Comprendre que des équipes de certification doivent valider le contenu du jeu ou de la mise à jour avant d’être mis en ligne. Procédé couteux et long, donc incompatible avec la politique de Microsoft et Sony.
Mais les choses évoluent depuis peu, sans doute parce que certaines idées doivent émerger dans l’esprit des commerciaux des deux firmes. Il est vrai que lorsque l’on voit le carton planétaire d’un League of Legends, ou l’avancée héroïque d’un World of Tanks, il y a de quoi faire péter des neurones, ou des comptes bancaires, au choix.
Le succès de ces deux licences (choix non exhaustif) prouve que le modèle fonctionne et qu’il est parfaitement rentable. Qu’est-ce qui motive les joueurs à s’investir dans ce type de jeu et à mettre la main au portefeuille ? Une récente étude intéressante tente de nous livrer quelques réponses. Celle-ci a été menée par la société HiPay et s’intitule P(L)AYERS. Son but est d’analyser le comportement des joueurs face à un free to play et ainsi déterminer quels sont les facteurs importants quant à l’achat de contenu.
On remarque que le pay to win fonctionne très bien car le tiers des achats est motivé par le succès individuel. 35% des joueurs rechercheraient un avantage par rapport à ses adversaires, tandis que 29% voudraient booster leur score ou leur classement. Ainsi, le montant mensuel pour un joueur F2P s’élèverait en moyenne à 9,40€ avec un nombre d’achat moyen tournant autour d’1,7. Enfin, on peut souligner que les hommes représentent 53% des joueurs free to play contre 47% pour les femmes. Ce sont d’ailleurs les hommes qui sont les plus dépensier avec un taux de paiement de 70% contre seulement 30% pour les femmes.
Et vous ? Avez-vous déjà acheté du contenu sur un free to play ? Quel était-il ?