
Présentation du manga : Toyko Ghoul, de Sui Ishida
Balayage rapide du manga
La première de couverture laisse à priori sceptique, intrigue et cherche à inciter le futur lecteur à lire le manga pour comprendre cette couverture.
Les dessins sont parfaitement réalisés, non enfantin à première vue comme dans certains mangas qui bien que difficiles à imiter, paraissent néanmoins basique. Au fur et à mesure de la lecture, il est possible de voir quelques traits propres à ce mangaka, sa touche d'humour...
Si on entre dans la lecture de ce shônen, il apparaît de manière assez claire que celui ci est unique en son genre et qu'il éclipse toute ressemblance éventuelle avec les autres shônens. Il est réellement unique : la majorité des mangas ne parlent que de zombies ou d'histoires plus ou moins proches, il n'y a pas de référence à des goules. Pour citer quelques exemples de shônen « à zombies » il y a Bioméga, Tokyo Zombie ou encore The Royal Doll Orchestra... La liste n'est pas exhaustive.
Au fil de la lecture du manga ou du moins sur la toute première page, le mangaka explique d'où lui vient sa vision de la goule, notamment fortement inspirée de World Of Warcraft où le jeu sort une version humanoïde de la goule. Il précise s'en être inspiré pour donner une apparence et « forger » une autre vue sur ce monstre qu'est la goule, dont la représentation a toujours suscité de nombreuses tentatives comme des critiques.
Synopsis
L'histoire de Tokyo Ghoul se situe à Tokyo où goules et humains vivent en parfaite harmonie, du moins presque puisque ceci se fait à l'insu des humains, les unes se nourrissant de la chair des autres. Suite à un grand nombre de crimes perpétrés en peu de temps, une incertitude plane sur le motif de ces carnages. Un jeune garçon passionné de lecture, Ken Kaneki, s'éprend d'une jeune fille qui partage la même passion. Cependant, un soir tout va basculer : il frôlera la mort, mais sera sauvé par la greffe d'un organe appartenant à... son agresseur. Par la suite, il va se sentir différent et sa vie s'en trouvera bouleversée à tel point qu'il ne sait plus lui-même ce qu'il est réellement : est-il encore un humain? Une goule? Il se trouve propulsé dans les deux mondes, face à un choix cornélien : lutter ou s'accepter. Cependant, sa nouvelle nature ne sera pas bénéfique pour tout le monde, comme son seul ami à qui il tente de cacher son étrange existence. Qu'adviendra-t-il de lui? Coincé entre deux mondes qui semblent l'un comme l'autre le rejeter, trouvera-t-il une solution? Acceptera-t-il sa seconde nature ou continuera-t-il de la renier, la combattre? Arrivera-t-il à mener une vie paisible parmi les humains?
Avis
Un manga qui ne plaira pas à tout le monde, l'histoire est assez spéciale, il faut aimer ce genre ou accrocher au début de l'histoire. Cependant, c'est un manga unique dans le sens où aucun ne lui ressemble et où il ne ressemble à aucun autre, ce qui lui accorde une certaine place. À mon sens, il vaut le coup, il ne faut pas toujours se fier aux premières impressions ou au visuel des couvertures, car à ce même titre Assassination Classroom n'y échappe pas. On a, pour une fois, un manga avec un univers différent, pas de zombies, mais des goules. Le scénario paraitra certainement prévisible ou similaire pour les aguerris de ce type de shônen, pourtant l'histoire même est unique en son genre. Le fin mot de l'histoire est de savoir : qu'adviendra-t-il de Ken, le mi-humain mi-goule ? La réponse dans les dix tomes suivants, dont l'histoire est sans aucun doute à la hauteur de nos intentions. Par ailleurs, pour avoir lu le tome 2 récemment sorti, il faut admettre que je ne m'attendais pas à de telles péripéties, ce qui rend le manga plus plaisant, et j'ai hâte de découvrir la suite.
Bibliographie
Ishida Sui est un mangaka né dans la préfecture de Fukoka. Mangaka depuis peu, il fit une première tentative couronnée de succès puisqu'il reçut le Prix d'Excellence au 113ème Grand prix du magazine Young Jump pour son one shot Tokyo Ghoul Rize publié dans le Miracle Jump n°6 en date de 2011.
Suite à ce succès, il travailla sur un nouvel « opus », développant le style qui lui avait valu un tel honneur : la même année, il sortit un manga reprenant le même scénario, nommé Tokyo Ghoul qui fut publié au Japon par le Weekly Young Jump n°41 de l'année 2011.
Le manga est composé de dix tomes : en France le premier est paru le 8 août 2012 aux éditions Glénat. Le second tome paraît à la date du 6 novembre 2012, avec une parution française plus longue, s'expliquant par la difficulté de traduction et d'acheminement. En effet la France traîne environ deux ans de retard sur les sorties japonaises à l'exception de quelques mangas où elle se maintient plus ou moins au même rythme que la sortie originale.






