Ce qu'il se passe dedans la 1e saison
Épisode 1 : Une étude en rose (A Study in Pink)
C'est la rencontre. Premier épisode oblige, il faut présenter les personnages. On y découvre dans un premier temps un docteur John Watson blessé, hanté par les images de son passé en Afghanistan. Mais semblant ne pas l'admettre. Puis un DI Lestrade, perdu, lors d'une conférence de presse sur une série de suicides dont les victimes n'ont aucun lien entre eux. Elles n'ont pourtant, à première vue, aucune raison de sauter le pas, utilisent le même poison et leurs corps sans vie sont retrouvés dans des endroits où ils n'ont pas lieu d'être. La conférence est ponctuée par la réception de SMS, par tous les membres de l'assistance, contredisant les propos du DI. C'est bien sûr M. Holmes, que l'on découvre cravachant un cadavre dans une morgue pour vérifier la véracité d'un alibi. Watson et Holmes deviennent colocataires, sur les conseils d'un ami commun. Holmes fait d'ailleurs une première fois preuve de ses talents d'observateur lors de leur rencontre, énonçant quelques détails personnels sur la vie de John impossible à savoir, sans qu'il ait eu besoin de lui parler. Forcément, c'est intrigant.
Un quatrième suicide est commis suivant les mêmes procédés. Sauf que cette fois, la victime laisse un mot. Cela signe l'entrée de Sherlock dans l'enquête en tant que détective consultant, et de Watson à ses côtés comme médecin consultant. Il est le seul à pouvoir travailler avec lui de toute façon, les membres de l'équipe de Lestrade le détestant pour son franc-parler sans tact et son côté sociopathe très prononcé. L'épisode atteint son climat lorsque Sherlock se retrouve en tête-à-tête avec le tueur, entrant dans son jeu pour sauver sa vie.
On rentre direct dans une enquête passionnante, où les scènes d'actions et de réflexion sont ponctuées de scènes plus caustiques présentant les personnalités des personnages. On rencontre un Sherlock cassant, incisif, et des personnages gravitant autour, parfois séduits, parfois dégoutés. L'épisode laisse présager une série intéressante et complète, mêlant humour, action et réflexion.
Épisode 2 : Le Banquier aveugle (The Blind Banker)
Une jolie jeune fille asiatique présente la cérémonie du thé aux visiteurs d'un musée. Peu de temps après, en rangeant du matériel dans les sous-sols, elle entend du bruit. Il y a clairement quelqu'un qui essaie de la faire flipper, et c'est réussi vu la tête qu'elle fait en retirant le drap blanc cachant un objet. Le caméraman a pensé intelligent de ne pas filmer ce dont il s'agissait, donc pour l'instant, on sait juste qu'elle a peur façon « The Ring ». Allez savoir pourquoi, dans la scène suivante, on assiste à une séance où Watson fait ses courses, entrecoupée de Sherlock au 221 B Baker Street en train de se battre contre un touareg avec un sabre. Bon allez, il faut reconnaitre que ça prête à sourire. Surtout que les aléas de la colocation sont ensuite mis en scène, Sherlock étant un fainéant concernant les tâches ménagères, ne respectant absolument pas la vie privée de John, et ce dernier étant en quelque sorte son homme à tout faire (les courses, c'étaient pour la coloc bien sûr)
Sherlock reçoit un mail d'un ancien camarade d'université, qui travaille aujourd'hui dans une banque. Il lui demande d'élucider un mystère : quelqu'un est entré dans le bureau du précédent associé de la compagnie, transformé en mémorial après son décès, et a tagué le mur en l'espace de 60 secondes (temps entre chaque prise de photo par la caméra). L'endroit est pourtant bien gardé et les portes nécessitent des pass. La première piste les mènera dans l'appartement fermé de l'intérieur d'un des traders, où git son cadavre. Contrairement à la Police, Sherlock ne croit pas au suicide. Menaces et meurtres sur fond d'Orient, Holmes fait encore une fois preuve de ses compétences peu communes pour résoudre les énigmes qui se présentent durant l'enquête. Les deux histoires, celles de la jeune asiatique du musée et celle du courtier, d'apparence sans lien, finiront par se regrouper.
C'est toujours bluffant de voir la rapidité avec laquelle il analyse les indices qu'ils prélèvent (oui, je sais, c'est scénarisé). Des fois, ça parait même très gros, mais on oublie rapidement ce détail pour se plonger entièrement dans l'énigme. Le mélange d'humour, d'action, de mystères insolubles et de réparties cinglantes de la part du protagoniste principal, fait de Sherlock une des séries les plus captivantes de ces dernières années.
Épisode 3: Le Grand Jeu (The Great Game)
Minsk. Biélorussie. Sherlock enseigne gentiment les rudiments de la langue de Shakespeare à un détenu lui racontant l'histoire de son incarcération. Qui disait qu'on apprenait que de mauvaises choses en prison ?
Londres. Grande Bretagne. Sherlock s'ennuie tellement qu'il tire à droite à gauche dans son appartement pour passer le temps. On y découvre que Watson rédige des articles pour son blog sur Sherlock Holmes et ses enquêtes. S'en suit une discussion sur l'importance de savoir que la Terre tourne autour du Soleil et autre chose inutiles. Très drôle cette scène, qui se clôture d'ailleurs théâtralement par l'explosion d'une voiture piégée juste devant le 221 B Baker Street.
Sommé par Lestrade de se rendre à Scotland Yard, ce dernier leur explique que l'explosion n'est pas une fuite de gaz comme les premières estimations le laissaient penser. Il ne restait sur les lieux de l'incident qu'un coffre-fort avec à l'intérieur une lettre à l'attention de Sherlock. À l'intérieur ? Elle révèle un téléphone rose identique à celui de sa précédente affaire, décrite en détail sur le blog susnommé de John. À l'intérieur ? Une photo d'un appartement abandonné et les bips de l'horloge parlante. À l'intérieur? Rien, c'est un appartement abandonné. Ni une, ni deux, Sherlounet (appelons-le comme ça pour les besoins narratifs) en déduit qu'il s'agit d'une menace et qu'il doit retrouver le lieu au plus vite avant qu'une autre explosion n'arrive. Cette enquête l'emmènera sur la piste d'un mystérieux maitre chanteur qui le fera enquêter sur des affaires sans relations apparentes, quoique...
Les scènes d'introduction sont un délice d'humour britannique. S'en suit une chasse à l'homme qui montre la maitrise scénaristique de Mark Gatiss (les fans du Docteur Who n'en ont jamais douté). Comme tout bon épisode de fin de saison qui se respecte, on y découvre le « méchant » de la saison d'après et tout ça avec un cliffhanger qui m'a valu le rachat d'un nouvel ordinateur et d'une nouvelle fenêtre.
