"Un grand pouvoir implique de grandes responsabilités" a dit une fois le grand sage : un adage confirmé une fois de plus par Citizens of Earth d'Eden Industries, puisque dans ce jeu de rôle loufoque rappelant par bien des aspects la série Mother, vous devrez endosser le rôle de vice-président de la terre, rien que ça.
Genre : RPG
Développeur : Eden Industries
Editeur : Atlus
Prix : 12,99 €
Supports : WiiU, 3DS, PC, PSVita
PEGI : 12+
Qui gouverne, ment
Vivre dans la peau d'un politicien : ce n'est pas tous les jours qu'une telle occasion nous est donnée, et encore moins dans un jeu de rôle au tour par tour empruntant la voie du second degré et du loufoque. C'est pourtant le parti pris de Citizens of Earth, un titre qui nous met dans les godasses bien cirées du vice-président de la planète Terre. Et comme vous pourrez le constater dès les premières minutes du jeu, le job n'est pas vraiment de tout repos puisqu'il faudra casser du manifestant dès le réveil et recruter des théoriciens du complot en combattant des grains de café mutants... Oui, c'est n'importe quoi, mais c'est aussi ce qui fait tout le charme de CoE.
Durant la vingtaine d'heures que dure la campagne de ce cher vice-président, vous n'aurez de cesse d'être confronté à des situations plus rocambolesques les unes que les autres, et on ne vous fera d'ailleurs pas l'affront de trop en dévoiler si jamais le jeu vous intéresse, puisque son univers et sa galerie de personnages sont clairement les deux plus gros atouts de la production d'Atlus. Les dialogues sont eux aussi forts savoureux, et un doux parfum d'ironie embaume le très intrigant meneur de troupes du jeu. Il faudra néanmoins nuancer tout cela avec un fil rouge scénaristique somme toute assez décousu et pas franchement passionnant, ne servant finalement qu'à lier toutes les fantaisies que les développeurs nous ont concoctées.
Ma famille d'abord
Tout le gameplay de Citizens of Earth tourne autour d'un système de recrutement et de gestion de vos troupes. D'abord uniquement accompagné de votre petite famille, il vous faudra bien vite régler les petits soucis des illuminés du coin afin qu'ils rejoignent vos rangs et se battent pour vous. Eden a fait ça bien, avec une tonne de siphonnés du bocal à recruter et aux compétences distinctes, octroyant un petit côté stratégique à la formation de votre équipe de trois combattants. Car, comme dans tout bon RPG sauce samouraï qui se respecte, Citizens of Earth inclut dans ses mécaniques un système de résistances et de faiblesses liées à la nature des attaques de vos personnages. Les affrontements se déroulent au tour par tour sur des plans fixes simplistes à la manière des vieux RPG jap d'antan, et bien que classiques, les combats disposent de quelques petites subtilités dont un système de points repris de Final Fantasy : The 4 heroes of Light qui se chargent à chaque tour et permettent de lancer magie et attaques spéciales, en lieu et place de ces bons vieux points de magie.
Ça a son charme, c'est indéniable, mais la surabondance de rencontres aléatoires finissent par lasser, même s'il est tout à fait possible de farmer du belliqueux en raccourcissant les combats les plus faciles grâce à une charge très utile. On était tout de même en droit d'attendre un peu plus d'audace de la part des développeurs : cette mixture d'idées déjà vues ailleurs fait le job et la sensation de jouer à un Mother nouvelle génération fait vibrer notre corde nostalgique, mais au bout du compte, on reste clairement sur sa faim.
Décrues et recrues
Il y a pas mal de choses à dire sur la partie technique de Citizens of Earth, et plus particulièrement sur sa direction artistique, qui nous a franchement laissés de marbre. Le problème ne vient pas forcément des personnages, qui disposent tous d'une identité visuelle propre, mais plutôt des environnements qui manquent clairement de vie et qui ne sont vraiment pas très alléchants. Un mot également sur les temps de chargement juste aberrants de la version eShop (WiiU) sur laquelle ce test a été effectué : chaque entrée ou sortie d'un bâtiment est entrecoupée d'un joli écran de loading que l'on se met bien vite à haïr tout en se demandant comment un jeu aussi modeste techniquement peut prendre autant de temps à charger ses zones. Enfin la bande son, rappelant elle aussi la saga Mother de Nintendo, ne vous laissera pas un souvenir impérissable malgré quelques thèmes bien vus.
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Les plus et les moins |
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Gameplay old-school sympathique |  |
Combats trop fréquents agaçants | ||
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Contenu conséquent | |
Une direction artistique qui ne fera pas l'unanimité | ||
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Humour | |
Temps de chargement honteux (testé sur WiiU) | ||
