Test de Disgaea 5 Complete Edition sur Switch
La licence fétiche de T-RPG à la japonaise signée NiS débarque sur Switch avec Disgaea 5 Complete Edition. Découvrez notre avis sur cette petite folie parfaitement adaptée au mode portable de la console de Nintendo et disponible dès aujourd'hui.
La Guerre des Mondes
Rien ne va plus dans l'univers depuis que l'empereur Void Dark a décidé de prendre le contrôle de tous les netherworlds. Pour contrer les plans délirants de l'empêcheur de tourner en rond local, le héros taciturne Kilia va devoir former sa propre rébellion, en recrutant une équipe de bras cassés composée de chefs de différents sous-mondes. Dans ses rangs, la jolie Séraphine qui usera de ses charmes sans jamais parvenir à ses fins, comme une sorte de blague fil rouge pendant une bonne partie de l'aventure. De nombreux autres personnages hauts en couleurs viendront enrichir le roster disponible et même si comme d'habitude, la dérision et le comique de situation sont de mise dans la plupart des dialogues, force est de constater que l'absurdité qui caractérise d'habitude la série a perdu un peu de sa superbe, et il suffit de lire le synopsis pour s'en rendre compte. Reste tout de même quelques saynètes qui font mouche et un doublage japonais de très bonne qualité.
Game plaie
Disposant d'un nombre de finesses assez faramineux, ce cinquième opus vient enrichir une formule ayant déjà fait ses preuves à maintes reprises. Bon, pour ceux qui ne connaitraient pas la série, nous allons essayer de résumer ça le plus simplement possible : comme tout bon T-RPG oriental qui se respecte, D5 se joue sur un damier où il faudra déplacer vos personnages case par case, de manière à ce qu'ils soient à une position stratégique pour atteindre leur cible. Les mages peuvent bien entendu se déplacer moins loin que les guerriers, mais peuvent, en contrepartie, attaquer à distance. Il faudra ainsi jouer avec le placement de vos troupes alliées afin d'annihiler toute menace, en anticipant les mouvements de vos ennemis. Le génie de Nippon Ichi Software, c'est de constamment jouer avec ces placements et la topologie des cartes pour nous proposer des mécaniques inédites et vraiment cools une fois maîtrisées. L'une d'entre elles est le système de géoblocs et de géocases : sur la carte seront éparpillés des blocs et des cases de différentes couleurs, chacun correspondant à un bonus ou à un malus pour celui qui se tiendrait dessus. Là où ça se complique, c'est que lorsqu'un géobloc est détruit sur une géocase d'une couleur différente, toutes les géocases de la map s'imprègnent de la couleur du géobloc suscité causant du même coup des dégâts aux ennemis posés sur les géocases changeantes.
Ainsi, il sera possible de liquider toutes les géocases et géoblocs d'un niveau en jouant aux dominos et en planifiant ses assauts de manière millimétrée : un système intelligent et ô combien complexe, surtout lorsque celui-ci s'applique à l'un des donjons aléatoires du jeu. Ces derniers sont accessibles n'importe quand depuis le HUB central et vous permettent d'entrer dans l'éreintant monde des objets, qui vous permettra, entre autres choses, d'augmenter le niveau de votre équipement en parcourant des étages de plus en plus ardus. Autant arrêter de tourner autour du pot tout de suite, la richesse du gameplay de Disgaea 5 est telle que sa durée de vie est tout bonnement infinie : chaque membre de votre armée peut atteindre le niveau 9999, un système de gouvernement vous permet d'étendre sans cesse vos pouvoirs voire même d'influer sur le contenu des cartes de scénario... Le nombre de mécaniques est hallucinant et toutes permettent d'entrevoir le titre d'une manière différente, de la pyramide de soldats, à la transformation de certaines unités «monstres» en arme. C'est pas moins de 200 heures de jeu qu'il vous faudra engloutir pour commencer à percer les secrets de ce titre tout simplement ébouriffant. Du contenu, du contenu et encore du contenu !
2D, 6 faces
Contenu pléthorique, scénario sympathique mené tambour battant grâce à un humour frais et bien vu : elle est où l'arnaque ? Encore et toujours du côté de la technique, toujours aussi problématique, avec une redite systématique de skin pour les différentes classes d'épisode en épisode. Et même si Nippon Ichi a fait de gros efforts sur la résolution de sprites de ses personnages, les environnements restent toujours au niveau d'une ps2 en fin de vie. Le petit plus de cette Complete Edition reste les avantages liées à son support : NiS a eu une très bonne idée en portant D5 sur la Switch, tant ce dernier est adapté à ce support. En effet, avoir constamment sur soi un T-RPG de qualité et capable d'engouffrer des heures et des heures de jeu ne consommant finalement que peu de batterie, ça fait toujours un petit quelque chose.
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Les plus et les moins |
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Gameplay touffu et addictif | Technique faiblarde | ||||
Durée de vie colossale (level cap à 9999) | Problèmes de lisibilité sur certaines cartes | ||||
Bien adapté au mode nomade | Encore et toujours les mêmes skins de classes |