Test de Strafe
Découvrez notre verdict sur Strafe, un rogue-like disposant d'une bonne idée malheureusement mal exploitée et disponible sur PC et PS4 au prix de 19,99€.
Une petite Cata Strafe
Si vous êtes un peu au fait de l'actualité vidéoludique, la tendance néo-rétro ne vous aura sans doute pas échapper : faire du neuf avec du vieux et jouer sur la nostalgie des joueurs, une recette qui fonctionne et qui, mine de rien, nous aura offert quelques pépites. Strafe fait donc partie de cette catégorie de titres qui s'échine à nous faire revivre les sensations de genres qui n'ont plus forcément la cote de nos jours, en l'occurrence, il s'agira ici de claquer du mob façon Doom-like ascendant Quake 2. Un programme alléchant sur le papier qui va vite mal tourner, précisément à cause des éléments modernes du jeu, à savoir la gestion aléatoire des niveaux, mais aussi sa tendance rogue-like qui commence gentiment à sentir la commode Louis XVI. On peut au moins lui accorder le bénéfice du doute au cours de la première heure de jeu, au cours de laquelle le joueur prend connaissance du gameplay et n'a pas encore forcément été épuisé par la tripotée de bugs bloquants ou irritants oubliés par les développeurs.
Comme son titre l'indique, Strafe est un hommage au strafe-jump, technique bien connue des gens qui dosent le clavier + souris depuis leur tendre enfance et qui permet de prendre une vitesse exponentielle en enchaînant les sauts de cabris. Tout le sel du jeu repose là dessus et uniquement là dessus : oubliez les sensations de tir grisantes, les idées de level design malignes (malgré quelques passages secrets sympatoches), ou même la diversité du bestiaire, puisque Strafe se montre vraiment bien paresseux sur tous ces points. On se rabat alors sur le packing d'une quinzaine d'ennemis à exploser joyeusement grâce à l'arsenal (très classique) du jeu.
Bouillie de pixels
Le côté rogue-like, pas avenant pour un sou, permet tout de même de s'acheter ou d'améliorer son équipement à coups de ferraille ramassée dans les différents dédales. Ces quelques upgrades, pour la plupart très classiques, permettent tout de même d'aborder les différents étages différemment et avec un peu plus d'assurance, ce qui est toujours bon à prendre lorsque l'objectif avoué est de foncer comme un dératé en explosant tout ce qui bouge. Le hic c'est que l'agencement des différentes portions, dispatchées de manière aléatoire, ne permet malheureusement pas de grandes envolées épiques, puisque bien souvent vous vous retrouverez face à des couloirs étroits ou à des zones parsemées d'embûches ne laissant aucune créativité. Le côté jouissif des premiers instants laisse alors sa place à de la frustration pure et dure.
D'autant que le titre de Pixel Titans n'est pas franchement un monstre de performance : surfant sur la vague des jeux à l'esthétique rétro, le FPS rogue-like a oublié de se trouver une direction artistique au passage, pour un résultat pas franchement emballant, si ce n'est dans sa gestion des gerbes de sang, éclaboussant les murs et repeignant le sol d'une belle couleur rouge. Mais ce qui tue littéralement Strafe dans l'oeuf, ce sont ses bugs... Préparez-vous à traverser le sol, à vous retrouver coincé dans les murs, à tirer sur des ennemis qui ne semblent pas sentir grand chose : voilà une tare bien démotivante pour qui réussirait à passer outre les écueils cités plus haut.
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Les plus et les moins |
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La gestion de l'hémoglobine | Du bug à foison | ||||
Amusant la première heure | Génération de niveau aléatoire aux fraises | ||||
Peu de sensations | |||||
Trip rétro ok, mais c'est quand même bien moche |