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Test de Splatoon 2 sur Switch

Test de Splatoon 2 sur Switch
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Splatoon 2 est désormais disponible sur Switch : retrouvez notre test du TPS compétitif de Nintendo.

Test de Splatoon 2 sur Switch

Test de Splatoon 2

 

Après avoir repeint la WiiU, la licence Splatoon s'attaque maintenant à la Switch, avec un second opus aux doux airs de version Deluxe. Splatoon 2 sera disponible dès le 21 juillet prochain en exclusivité sur Nintendo Switch

 

 

 

Inkling Park


Retour à Chromapolis, le lieu de villégiature des Inklings, ces créatures capables de se transformer en méduse et de fusionner avec la peinture pour accélérer leurs mouvements et escalader diverses paroies. Ceux qui connaissent l'univers de Splatoon ont déjà eu l'occasion de visiter la métropole, ces derniers ne seront pas alors surpris de voir quelques têtes connues, comme l'armurier, ou les différents tenanciers des boutiques de sapes du coin. Mais avant de pouvoir se la jouer fashion victim, la jeune pousse que vous êtes va devoir faire ses preuves sur le terrain, puisque l'accès aux commerces n'est débloqué qu'au niveau 4. Ainsi, toute la progression du jeu est balisée par ce système de points d'expérience, amenant à toujours plus de personnalisation : c'est entièrement repris du premier opus, avec des perks à déverrouiller pour chaque pièce d'équipement, ces dernières étant modulables grâce à des super coquillages gagnés en Splatfest, ces fameux events opposant deux équipes (glace vs gâteau, rock vs pop, etc). Des features qui fonctionnent toujours : on prend plaisir à essayer de trouver les bonnes compétences pour son type d'arme favori, même si la roulette sélectionnant les compétences passives sort très souvent des doublons. A noter que les armes s'achètent en packs dans Splatoon, avec une arme principale, une secondaire et enfin une furie qui permet d'occasionner de gros dégâts dans la team adverse ou tout simplement de peinturlurer rapidement de grandes surfaces. Des équipements super rares peuvent néanmoins être obtenus via un nouveau mode, bien mis en avant par Nintendo au cours de sa com' : le Salmon Run.

Cette (seule ?) grosse nouveauté propose de combattre aux côtés de 3 autres Inklings sur une arène fermée envahie par des saumons un brin timbrés. Dans leurs rangs, 7 boss qui viendront régulièrement mettre leur grain de sel, mais aussi distribuer de l’œuf doré, la denrée convoitée par Mr Ours l'employeur mal léché. En gros, vous allez devoir farmer de la poiscaille jusqu'à atteindre la meilleure récompense possible, tout en récupérant d'autres prix au passage : du classique finalement, mais qui a déjà fait ses preuves auparavant. S'il reste tout à fait divertissant en coop à 4, Salmon Run arrive très vite à bout de souffle, du moins sur ce qu'on a pu en juger, et ne tient clairement pas la comparaison avec des modes Horde plus léchés comme ceux des Gears of War par exemple. Le concept toujours aussi prenant de Splatoon ne suffit pas à masquer de grosses carences en terme de diversité. Ajoutez à cela le fait que Salmon Run soit également soumis aux restrictions d'horaires et vous avez là une petite distraction régulière sympathique, mais qui ne casse pas non plus trois tentacules à un calamar.

 

 

 

Encre trop ancrée


Côté multijoueur (le cœur de l'expérience), Splatoon 2 peut être qualifié de suite uniquement parce qu'il reprend exactement là où Splatoon 1 s'est arrêté point de vue contenu. Les mécaniques de base n'ont pas bougé d'un iota et tout se fait dans les petits détails et ajustements. Est-ce une mauvaise chose ? Pas forcément, le système tient toujours très largement la marée, l'ensemble est d'un frénétisme qui donne la pêche et les parties s'enchainent à la vitesse de l'éclair. A partir du niveau 10, vous atteindrez le niveau suffisant pour changer de mode de jeu et d'ambition avec les modes classés et l'expédition périlleuse, dans laquelle les Inklings devront amener une tour à bon port en en prenant possession grâce, une fois de plus, à la peinture. Là encore, tout est bien prenant, avec davantage de tension et quelques jolis retournements de situation. Enfin, la dernière couche de compétition inclut les matchs de ligue, sous l'excellent mode Mission Bazookarpe, déjà connu lui aussi depuis le premier Splatoon. Finalement, la plus grosse modification reste le nouveau système de carte en l'absence du gamepad de la WiiU. Un brin déstabilisant au départ, ce petit changement s'adopte très rapidement et sauter sur la position d'un allié reste intuitif.

Malheureusement, quelques finesses ne suffisent pas à renouveler convenablement le concept pour ceux qui ont déjà parcouru le premier opus. D'autant que le jeu ne corrige pas beaucoup des petits défauts qui nuisaient à l'expérience de l'épisode WiiU : il est ainsi toujours impossible de quitter un lobby en plein matchmaking, la rotation des cartes se fait toujours par paires de maps dont on a déjà de toute façon fait le tour, etc. Splatoon 2 est donc une déception sur pas mal de points qui laisseront un goût amer aux aficionados. Quant au mode héros, la partie solo de S2, le constat est peu ou prou semblable : quelques bonnes idées et pas mal de redites du premier. Il y a bien les missions spéciales de l'armurier qui permettent de varier un tantinet l'exploration des stages, mais là encore ça ne présente qu'un intérêt limité, si ce n'est celui de vous introduire au gameplay des différents types d'armes. Entendons-nous bien, le mode Héros est agréable à parcourir, et c'est une très bonne introduction aux bases de Splatoon, on aurait simplement aimé bien plus de folie dans le level-design (les boss sont quant à eux très réussis) et quelques surprises de taille. Là aussi, notre avis est donc plutôt mitigé, mais, car il y a un mais, la grande majorité des critiques ci-dessus ne sont à prendre en compte que si vous avez déjà poncé Splatoon 1. Pour les nouveaux venus, qui risquent d'être nombreux, le gros calibre estival de Nintendo reste un excellent titre multijoueur, à fortiori si vous avez 3 potes avec qui coopérer.

 

 

 

Calamar mythe


Du point de vue artistique, Splatoon 2 s'en sort toujours très bien, avec des couleurs pétantes, une peinture bien flashy et des bestioles au character design rigolo. Afin sans doute de sublimer l'intensité de ses affrontements, Splatoon 2 tourne à 60 images par seconde de manière constante (sauf dans Chromapolis) : le framerate n'a pas bougé d'un pouce au cours de nos vingt heures de jeu. Par contre, il a fallu faire des sacrifices pour arriver à ce résultat, puisque la résolution du jeu tape généralement sous les 900p (720p en mode nomade), avec un anti-aliasing aux abonnés absents. Un défaut prononcé que l'on constate surtout en mode Héros. Sur les cartes multijoueurs, chaque zone propose différentes ambiances et moments de la journée, offrant des teintes qui changent un tantinet la face des arènes. Parmi les améliorations graphiques, S2 modifie surtout la texture de la peinture, avec un aspect gluant plus prononcé et une dispersion plus réaliste des jets de couleur (en mode solo des paillettes y sont même ajoutées). Un bilan technique contrasté donc, avec un Nintendo qui finit peut-être par trop compter sur ses directions artistiques toujours aussi fraiches. A l'image de son gameplay, donc, Splatoon 2 améliore sa technique timidement et ne fait jamais véritablement penser à un bond graphique conséquent. La bande-son, enfin, propose toujours des pistes chantées en yaourt par le duo d'Idol annonçant également les rotations de cartes : c'est très spécial et ne plaira clairement pas à tout le monde, mais force est d'admettre qu'elles sont en bonne adéquation avec le reste de l'univers des Inklings.

 

 

 

Pour ceux qui ont déjà joué à la version WiiU, Splatoon 2 est une semi-déception. L'effet de surprise n'est plus, et le titre tient bien plus de l'épisode Deluxe que d'un nouveau jeu à part entière : le TPS compétitif de Nintendo s'englue dans les mêmes défauts et contraintes que son aîné, sans prendre la peine de les corriger. Mais comme pour Splatoon 1, il faut garder à l'esprit que le jeu va enrichir son contenu et s'affiner grandement au cours de cette première année de commercialisation avec de très nombreuses mises à jour gratuites, il faudra donc revenir dans quelques mois  pour voir si les choses se sont améliorées. En attendant, que les acheteurs day one soient prévenus : les grosses nouveautés se comptent sur les doigts d'une seule main.

A contrario, pour les les nouveaux venus qui n'ont pas eu de WiiU, et ils sont nombreux, Splatoon 2 est un excellent jeu multijoueur en ligne que nous recommandons chaudement, grâce à son concept très original et à son ambiance si particulière.

Un concept toujours aussi génial. Toujours de gros manques dans l'interface.
Un mode solo assez solide une fois encore. Très peu de nouveautés par rapport à Splatoon 1.
Personnalisation et évolution du personnage satisfaisantes. L'aliasing omniprésent dans le mode solo.
Une vraie profondeur de gameplay et un jeu taillé pour le teamplay. Où sont les modes en split-screen ?
    Le mode Salmon Run limité à certains horaires.
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Bastien DL
Lloyd  - Chef de projet éditorial

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