Test Supernes Mini

Supernes Mini

On a pu poser nos mains pleines de doigts sur la version rikiki d'une ancienne bête de course : découvrez notre avis sur la Supernes Mini, disponible dès le 29 septembre prochain à un tarif conseillé de 79,99€.

Contenu du packaging

Que contient la petite boîte renfermant le précieux sésame ? Dans un seul et unique compartiment, vous retrouverez la Supernes Mini, avec son design d'origine évidemment, puis sur les côtés les deux pads officiels de la machine. Enfin, côté connectique, la console est fournie avec un câble HDMI et un câble USB, du genre de ce que vous avez forcément avec votre chargeur de téléphone portable. A noter que ce dernier est particulièrement court et, couplé à la longueur un peu juste des fils des manettes, ceux qui disposent d'un salon de taille moyenne devront probablement avancer plus près de leur écran ou trouver des solutions peu orthodoxes pour profiter convenablement de la machine. Un problème qui ne date pourtant pas d'hier, puisque la Nes Mini Classic souffrait également de câbles d'une longueur bien insuffisante pour le commun des mortels. Des efforts ont néanmoins été fourni sur le contenu, puisqu'un second pad permettant de profiter des nombreux jeux de combat et autres expériences en coopération est inclus directement. Pour ce qui est de l'objet en lui-même, les nostalgiques s'extasieront surement sur ses formes et ses couleurs, puisqu'il est assez rare de nos jours de tomber sur de «vraies» Supernes non-jaunies par le temps, alors que le clapet de l'avant sert, comme à l'époque, à brancher les manettes. Surprise ! le bouton Power allume le bazar, quant au bouton reset, il permet de déclencher une feature très pratique dont nous allons vous parler un peu plus bas.

Fonctionnalités

Le menu de la Snes Mini propose un menu déroulant tout ce qu'il y a de plus classique, avec un affichage en haute définition et les jaquettes d'origine pour tous les jeux. Fort heureusement, elle ne se contente pas d'un bête affichage en HD et d'une fréquence de 60hz pour espérer attirer les joueurs nostalgiques : plusieurs options en cours de jeu, comme le changement du fond remplaçant les sempiternelles bandes-noires de jeux qui ne sont disponibles qu'au format 4:3. Trois filtres viennent cependant garnir les options d'affichage de la Snes Mini, proposant de jouer avec un effet tube cathodique ou bien dans la résolution d'origine du soft : concrètement, pas de quoi se relever la nuit, on aurait apprécié disposer davantage de filtres et de paramètres permettant de jouer avec l'affichage. Déjà nettement plus intéressant, le fameux bouton reset permet désormais de freezer l'action à n'importe quel moment d'une partie afin d'effectuer une sauvegarde rapide (4 slots disponibles par jeu) ou carrément rembobiner l'action pour rattraper des objets oubliés, éviter de perdre une vie, etc. Des features qui offrent un confort de jeu appréciables, même si le fait de devoir appuyer sur reset directement sur la machine est un tantinet fastidieux (vu la longueur des câbles, elle ne devrait de toute façon pas être placée très loin de vous). Voilà, le tour du propriétaire des spécificités de la machine est fait et vite fait, avec une interface et des fonctionnalités qui vont à l'essentiel.

Jeux pré-installés

Il est là, le principal argument de la Snes Mini : une sélection de 20 titres cultes qui ne manqueront pas de raviver les souvenirs de beaucoup d'entre nous. La sélection proposée ne comporte aucune faute de goût, même si énormément de jeux marquants manquent encore à l'appel. On pourra également rétorquer que certains choix sont assez curieux, comme le SF2 dans sa version Turbo «seulement», clairement pas la meilleure parue sur Snes, mais un titre qui reste tout de même intemporel. Le plus surprenant reste l'abondance de RPG japonais, dont certains n'ont jamais vu le jour chez nous, comme Super Mario RPG, FFIII (qui correspond en fait au VI), ou encore le cultissime Eathbound : ces titres ne disposent malheureusement d'aucune localisation en français, les anglophobes peuvent remettre le nez dans leur soupe à la grimace, et ce n'est pas encore pour cette fois que la traduction catastrophique de Secret of Mana sera rectifiée, il faudra se contenter de la langue de Shakespeare, pour tous les jeux. Inutile de bouder notre plaisir cependant, il y a quand même là de quoi passer des dizaines d'heures sur des softs d'une qualité assez dingue. D'autant que la Supernes Mini s'offre, de surcroit, une petite exclusivité avec la présence de Starfox 2, une gemme jusqu'alors perdue dans les couloirs du temps. Ça ne fera sans doute rien à tous ceux qui ont commencé les jeux vidéo sur la génération 32-bits, mais pour beaucoup de joueurs qui ont eu la chance de goûter aux premières aventures de Fox en 1993, ce second opus est un peu une relique perdue et assez avant-gardiste en plus. La technique et les ralentissements sont durs à supporter, mais force est de constater que Starfox 2 profitait de bonnes idées qui auraient sans doute ravi le public qui allait doucement se diriger vers la PS1 et la Saturn.