Hearthstone, analyse méta 11.1.1

La rédaction Millenium Hearthstone vous propose une analyse de ce qui a changé suite à notre dernier rapport.

Les sites internet anglophones spécialisés dans l’étude des statistiques (grâce aux trackers) tels que Vicious Syndicate et HSReplay continuent de publier les chiffres et graphiques sur l’évolution de la méta sur lesquels nous nous appuyons pour vous fournir nos informations.

Les graphiques qui vous seront exposés dans cet article proviennent tous du site Vicious Syndicate et portent sur la semaine allant du 6 au 12 juin.

Tops et flops de la semaine, l’éveil de Rexxar :

Vous trouverez ci-dessous le graphique de popularité des classes au fil des semaines. Nous nous intéresserons ici aux semaines 92 à 94.

Du côté des gagnants, c’est évidemment la folle ascension de la classe Chasseur qui saute aux yeux. Le rééquilibrage de la méta lui a été fortement bénéfique et la classe dispose de plusieurs decks à même de faire mouche sur le ladder. Rexxar bénéficie également d’un coup de pub de part la victoire d’Hunterace au HCT Séoul avec un deck midrange plutôt low-cost d’une efficacité redoutable. Rexxar rejoint donc Malfurion avec une popularité équivalente.

Toujours côté gagnants, les classes Démoniste et Voleur gagnent logiquement quelques points de popularité car ils se sont tous deux bien adaptés à la nouvelle méta avec des decks solides et performants (Démoniste Pair et Voleur Miracle).

Pour terminer avec nos gagnants, nous constatons un sursaut de la classe Prêtre qui remonte très légèrement grâce au regain de popularité de son deck combo.

Les classes restantes perdent en popularité mais il est toutefois nécessaire de nuancer ces baisses. Tout d’abord, la classe Druide perd quelques points de popularité mais reste en tête du classement avec 16,46%, suivi de très près par le Chasseur et ses 16,27%. Rien de bien inquiétant.

Le déclin des classes Chaman, Mage, Guerrier et Paladin est corrélé (n’ayons pas peur des mots) à l’ascension du Chasseur qui dispose d’excellents matchups contre ces derniers. C’est donc en toute logique que leur popularité a fléchi, voir totalement chuté pour le Mage.

Popularité into popularité, ou la répartition des decks par classe

Le tableau ci-dessous vous présente la popularité des différents archétypes par classe tous rangs confondus.

Comparativement à notre dernière analyse, c’est ici que nous observons le plus de changements. Nous allons reprendre classe par classe ce qui a changé.

• La classe Druide est beaucoup plus homogène que précédemment avec seulement deux archétypes réellement présents, le Druide Provocation qui gagne encore en popularité et le Druide Token qui éclipse Druide Spiteful et Druide Malygos. Entendons nous bien, ces decks restent joués (tout comme Druide Mill) mais sont désormais marginaux.
• La classe Chasseur fait un bond dans le classement en passant de la quatrième à la seconde place et gagne quasiment 5% de popularité en l’espace de deux semaines. Le Chasseur Appel est désormais le deck le plus représenté de la méta et a supplanté Chasseur Sorts dans sa propre classe. Nous remarquons aussi l’émergence du Chasseur Midrange, popularisé par Hunterace comme dit précédemment.
• La classe Voleur perd seulement une place au classement et reste stable en popularité. Le deck dominant de cette classe n’est toutefois plus Voleur Impair mais bien Voleur Miracle qui est plus à même de contrer les decks midrange / control désormais omniprésents.
• Le Démoniste gagne en popularité grâce à sa version paire ainsi qu’à un rebond du Démoniste Cube. Nous constatons aussi la disparition des radars de l’archétype Zoo.
• Le Chaman reste stable mais c’est bien le deck Carniflore qui prend le dessus sur la version paire. Chaman Carniflore est désormais le deuxième deck le plus représenté de la méta.
• Le Mage en forte baisse de popularité voit son archétype Elémentaire disparaître et son archétype Tempo fortement reculer. Seule sa version Big Spells semble se stabiliser et maintenir la classe à flots.
• Point de surprise chez le Paladin : l’archétype Paladin Impair reste le seul présent et gagne en popularité.
• La classe Prêtre a aussi bien évoluée puisque le deck Prêtre Contrôle est désormais devenu marginal. Il ne reste quasiment plus que la version combo qui a refait son apparition pour permettre à Anduin de maintenir la tête hors de l’eau. Le Prêtre Quête a quant à lui fortement reculé.
• Très peu de changement pour le Guerrier dont le deck phare (Guerrier Quête) gagne légèrement en popularité.

Et chez les légendes ?

Chez les légendes, la répartition des decks est bien différente par rapport à l’ensemble du ladder. Démonstration ci-dessous

Le tableau ci-dessus met en évidence une méta diversifiée avec pas moins de six archétypes prédominants et quatre archétypes bien ancrés eux aussi.

• Ces chiffres nous confirment l’état de forme de Druide Provocation, Voleur Miracle, Chasseur Appel, Démoniste Pair, Chaman Carniflore et Paladin Impair. Ils traduisent aussi l’efficacité toujours réelle de Druide Token, Voleur Impair, Chasseur Sorts et Démoniste Cube.
• Sont également présents de nouveaux archétypes tels que Big Druid, Chasseur Midrange et Prêtre Combo.
• Les archétypes Druide Spiteful, Druide Malygos, Mage Tempo, Prêtre Quête et Prêtre Contrôle ont quant à eux disparus.

Ce qui est plus surprenant c'est qu'il semble désormais y avoir un réel équilibre entre les decks agressifs, midrange et contrôle, ce qui est très sain pour le jeu en général.

Focus sur les Win-Rates

Connaître la popularité des différents archétypes est indispensable pour s’adapter à la méta. Il est également nécessaire de connaître le taux de victoire (win-rate ou WR) de chaque deck, ce que rapporte le tableau ci-dessous (première colonne) tous rangs confondus ainsi que la variation par rapport à la semaine précédente (seconde colonne).

Le tiers 1 à lui seul confirme la diversité du ladder évoquée tout au long de cette analyse avec cinq archétypes présents. Si nous comptons également le tiers 2, cela fait onze archétypes performants. La classe démoniste tire toutefois son épingle du jeu avec ses deux decks phares en haut du classement.

Le guerrier quête perd deux places comparativement à notre dernier rapport en raison du retour du démoniste cube et de l’avènement du chasseur appel qui font partie de ses pires matchups. Il reste toutefois en haut du classement pour l’ensemble du ladder car il contre tous les decks aggros utilisés pour grimper le ladder.

Nous allons maintenant nous intéresser au seul rang Légende avec le tableau suivant :

Et surprise ! Le cubelock est bel et bien de retour et prend la première place du classement suivi par son cousin démoniste pair. La troisième et dernière place du tiers 1 est décrochée par druide provocation qui n’aura eu qu’à troquer ses deux Rampeur du goudron pour intégrer le « pack dragon » et enfin performer réellement.

Ce classement nous montre aussi à quel point les decks offensifs sont utilisés pour monter sur le ladder et sont délaissés une fois le rang ultime atteint. Inévitablement, les contres de ces decks (guerrier quête en premier) sont moins joués et se retrouvent plus en difficulté face aux archétypes dominants qui sont moins « board-centric » et toujours pleins de ressources.

Le démoniste cube prend le dessus sur le démoniste pair uniquement au rang Légende car c’est, d’une part, un deck plus couteux donc moins joué dans les rangs inférieurs et d’autre part un deck plus difficile à maîtriser (surtout après les nerfs). Seuls les joueurs ayant une parfaite connaissance et maîtrise du jeu arrivent donc à en tirer le meilleur.

Le mot de la fin

La méta a réellement évolué depuis notre dernière analyse et est à ce jour très versatile. Il est donc difficile de gravir le ladder avec un seul et unique deck tant vos matchups seront riches et variés (et c’est tant mieux !). Le maître mot est désormais l’adaptation. En effet, la méta est très sensible aux effets de mode et il sera assez facile d’identifier quelle est la mode du jour. Pensez aussi a intégrer des cartes tech pour contrer des archétypes pour lesquels vous partez avec un matchup défavorable.