- Genre : Extension martienne
- Date de sortie : 17 juillet 2018
- Plateforme : PC, PS4, Xbox One
- Prix : 9,99€ (inclus dans le Season Pass)
Les Envahisseurs
Pour lui, tout a commencé par une nuit sombre, le long d'une route de campagne solitaire, alors qu'il souhaitait seulement rentrer chez lui après avoir fait des courses pour sa femme et sa fille. Cela a commencé par un appel étrange de ce lourdaud de Hurk. Cela a commencé par une vache au milieu de la route. Maintenant, Nick Rye sait que les martiens existent, qu'ils ressemblent à des arachnides et qu'il lui faut sauver la Terre d'un envahissement proche…
On peut résumer le pitch de Lost on Mars à la manière de l'introduction de la célèbre série télévisée des années 60. Ubisoft a pour sa part fait le choix d'une cinématique "cartoonesque" qui raconte comment Nick se retrouve sur la planète Mars. Le fameux Hurk, aidé par une IA, l'a téléporté sur place pour lui demander son aide. En effet, les Arachnides martiennes projetteraient de détruire la Terre et pour cela, auraient pris le contrôle des installations humaines sur place. Nick va donc devoir reconquérir le territoire en rebranchant tout le "power-system" afin de sauver tout le monde et de pouvoir rentrer chez lui. Pour cela, très simple : escalader 19 tours radio et les reconnecter au réseau. Attendez, quoi ?!
On se risque sur le bizarre ?
Vous avez bien lu : Lost on Mars c'est avant tout escalader des tours. On ne sait pas si, après la bonne blague du début de Far Cry 5, les développeurs ont décidé ici de pousser le concept jusqu'à l'absurde, mais le constat est là : on sait dès le début que ça risque de ne pas être l'éclate.
Pour l'aider dans cette "aventure", le bon Nick reçoit une première arme et part accompagné de Hurk. Enfin, de la tête de Hurk, son corps ayant été disloqué et réparti aux quatre coins de la carte façon puzzle. Nos deux Tontons Flingueurs vont donc devoir aussi retrouver toutes les parties du corps de Hurk afin que l'IA puisse le reconstituer. Voici donc une deuxième mission à accomplir, pas folichonne non plus. D'autant que si on pouvait se passer de Hurk, on ne s'en porterait pas plus mal. Parce que si Nick est le vrai Tonton Fligueur de l'histoire, Hurk est le Tonton bourré. Vous voyez ? Celui qui raconte des blagues graveleuses lors des réunions de famille. Marrant au début et puis vite lourd. Celui-là oui. Et on est obligé de le supporter durant les 6 à 7 heures que prendra l'accomplissement de toutes les missions.
Dancing Queen
Mars étant plus petite que la Terre, la gravité y est moindre, du coup Nick fait de jolis bonds, mais peut se blesser s'il se réceptionne de trop haut. Au vu de la carte pour le moins torturée, on s'imagine devoir chercher son chemin en craignant de rencontrer une féroce bande d'aliens à chaque escarpement. Malheureusement, dès l'exploration commencée, on découvre le bassin de Hurk (avec toutes les références à son entrejambe que vous imaginez) équipé de sa ceinture anti-gravité. Et nous voilà survolant littéralement la carte. La moindre colline, le moindre canyon est franchi en un saut. D'autant que le jeu est complétement linéaire au début et qu'on ne peut pas s'affranchir de cet équipement.
Au rayon des équipements, on trouve des armes, des grenades et des pansements. Des imprimantes 3D installées au sommet de chaque tour permettent de les produire. Les armes de tir ne sont pas hyper efficaces et, même si elles ont des munitions infinies, elles se rechargent par un système de "cooldown" un peu lent. Il faut donc switcher entre ses armes en permanence. De plus, leurs designs auraient pu être davantage travaillé parce qu'il est par exemple impossible de différencier un pistolet d'un autre lorsqu'il est équipé.
Beaucoup de bestioles se promènent à droite et à gauche et d'autres sont cachées dans le sable. Elles surgissent lorsque vous marchez dessus. Mais comme vous ne faites que sauter, vous ne risquez pas d'en déranger beaucoup. Quant à celles que vous croisez, les combats ne seront pas durs, mais vous rencontrerez peut-être un peu de difficulté parce que 1. Il faut vider quelques chargeurs sur chacune et 2. Vous pouvez vous laisser submerger par le nombre.
Le vrai challenge, enfin si l'on peut utiliser ce terme, ce sont les Reines. Dernière mission à remplir : dénicher et tuer les 15 Reines de la carte. Là encore, on s'attend à des combats épiques à la Starship Troopers. Mais ces boss, tous les mêmes, ne sont que de "plus gros" ennemis. S'entend par là qu'ils ne disposent pas de pouvoirs spéciaux et autres. Non, ils ont juste plus de vie.
Lost on Mars, au-delà de la qualité des graphismes de la carte, c'est un peu la somme de tout ce que l'on n'aime pas dans un Far Cry. En tête de gondole, nous retrouvons les tours à escalader, base même du scénario. Nous avons ensuite les sempiternels objets à trouver, ici les éléments du corps de Hurk et des notes à lire. Et puis, et c'est le pire puisque la licence est reconnue pour l'intensité jouissive de ses combats, nous trouvons des affrontements rébarbatifs.
Alors que le cratère qui accueille les protagonistes promettait un gameplay soigné et une exploration poussée, on se retrouve à survoler tout cela pour aller d'une tour à l'autre en évitant les Arachnides. Pour les plus pressés, boucler l'histoire (au twist final que l'on sent venir dès le début) prendra 4 à 5 heures maximum. Les complètistes mettront peut-être 2 heures supplémentaires pour tout trouver. Lost on Mars est donc une extension dispensable qui vaut tout juste son prix de 9,99€.
Après une sortie qui a divisé, No Man's Sky nous revient avec une mise à jour apportant, entre autres, un multijoueur souhaité depuis longtemps. Une bande annonce accompagne la sortie future de cette mise à jour gratuite.
