Après deux itérations centrées sur l’univers de Warhammer, la saga Total War s’apprête à revenir en fanfare avec son prochain jeu. Ici, pas question de magie ni de démons, mais un retour aux sources de ce qui a fait le succès de Creative Assembly, à savoir la reproduction des grandes périodes historiques. Cette fois-ci, Total War Three Kingdoms se déroulera durant la Chine du 3e siècle, une première pour la saga.
SEGA et Creative Assembly nous ont récemment fait le plaisir de nous inviter pour découvrir leur jeu en avant-première. Notre expérience était limitée aux 30 premiers tours du mode « Romance » avec le général Lui Bei, un des 11 héros disponibles.
- Genre : Stratégie
- Date de sortie : 7 Mars 2019
- Plateforme : PC, Linux, MAC
- Développeur : Creative Assembly
- Éditeur : SEGA
- Prix : 59,99€
L’histoire comme dans les livres
La saga Total War a toujours été reconnue pour sa fidélité à retranscrire les différentes périodes historiques dans lesquelles se déroulent les différents jeux. Pour Total War: Three Kingdoms, les développeurs sont encore allés plus loin. Comme le nom l’indique, le moment historique ciblé ici est celui des « Trois Royaumes », période précédant l’unification de la Chine telle que nous la connaissons aujourd’hui. Afin de reproduire au mieux l’ambiance de cette époque, les développeurs se sont inspirés de plusieurs ouvrages, récits historiques ou romans. Ils ont également fait appel à des historiens spécialistes de cette période.
Tout cela se ressent dès les premières minutes de jeu. En premier lieu, le rendu graphique a été légèrement modifié pour proposer un aspect plus pastel en mode stratégique. Loin d’être superflue, cette petite modification améliore la lisibilité de la carte, qui n’est d’ailleurs pas avare en détails. En effet, outre le fait d’être d’une taille plus que raisonnable, celle-ci propose de nombreux vallons, montages et rivières jouant un rôle stratégique dans vos déplacements de campagnes.
L’esthétisme des menus n’est elle aussi pas en reste. Tout a été en effet pensé pour nous transporter dans la Chine de l’époque. De l’arbre des compétences aux apparences de vos généraux, vos yeux vont avoir de quoi s’occuper. Cependant, cette immersion n’est pas que visuel. En effet, ce nouvel opus Total War vous proposera deux modes de jeux distincts : le mode conquête classique, bien connu des habitués de la saga, et le mode « Romance », inspiré de faits réels, qui vous placera dans la course historique pour devenir empereur de Chine.
Romantique vous dites ?
Ce nouveau mode « Romance » se veut, comme son nom l’indique, correspond plus à une histoire racontée de manière romanesque. Dans ce dernier, vous incarnez l’un des 11 grands héros de cette époque afin d’unifier la Chine sous votre bannière. À l’instar d’un Total War: Warhammer, ce héros est une unité unique servant de général à votre armée. Vous pourrez ainsi l’équiper de différents armes, armures et autres équipements afin de le (ou la) rendre redoutable au combat. Améliorer votre général sera capital, notamment pour tirer le meilleur du nouveau système de duel mis en place.
Uniquement disponible en mode Romance, le duel vous permettra de provoquer un seigneur ennemi sur le champ de bataille pour un combat en 1 contre 1. S’il est accepté, les combattant s’affrontent jusqu’à la mort. Notez que les autres unités ne s’arrêtent pas de combattre pour autant, mais elles ne peuvent pas influer sur le déroulement du duel sous peine d’infliger un malus de moral conséquent à votre armée. S’il faudra voir la pertinence sur des parties plus longue, cette nouvelle option a le mérite de proposer une alternative stratégique supplémentaire bienvenue.
Cependant rassurez-vous, vous généraux ne sont pas non plus tout-puissants. Comme dans les précédents opus historiques, ceux-ci prennent de l’âge avec le temps, et peuvent mourir suite à des blessures graves. Il vous faudra alors vous assurer d’avoir un héritier à la hauteur pour mener vos armées à la tête de la Chine, et potentiellement vous réclamer empereur, si tant est que vos rivaux vous en laissent l’occasion.
C’est le même, mais en différent
Outre ce nouveau mode, Total War Three Kingdoms fait presque peau neuve par rapport à ses prédécesseurs en proposant une pléthore de modification à un gameplay déjà bien rodé depuis plusieurs épisodes. Ces changements semblent impacter principalement la gestion en mode stratégique, car aucune modification notable n’a été observée lors de notre session de jeu en mode bataille.
La première modification significative et qu’il n’est maintenant possible de ne recruter que 6 groupes d’unités par général. Vous pouvez cependant inclure 2 généraux supplémentaires dans votre armé. Chaque général possède ses propres attributs, mais aussi sa propre liste d’unités spécifiques. En effet, dans ce nouveau Total War, dites au revoir aux unités nécessitant des bâtiments, ici tout ou presque passe par les caractéristiques de vos généraux. Même si celles de bases seront identiques, le recrutement d’unités spéciales sera lié aux attributs du personnage. Il faudra donc bien les choisir afin de composer l’armée de votre optimale. Cette décision pourrait dérouter les habitués de la saga, et il faudra en juger la pertinence avec le jeu final.
Une autre nouveauté majeure concerne le système de relations entre vos généraux. En effet, en combattant ensemble, chacun d’entre eux développera des affinités ou des rancunes vis-à-vis de ses compagnons, modifiant ainsi ses caractéristiques de bataille. Ce sera alors à vous de surveiller l’évolution de ces relations afin d’éviter les éventuels conflits pouvant nuire à l’efficacité de vos troupes. Une mécanique bienvenue qui promet de pimenter encore plus vos parties, au risque peut-être de rajouter une couche supplémentaire de complexité.
La diplomatie semble elle aussi avoir été revue en profondeur. Vous disposez maintenant d’un panel plus fourni de choix, que ce soit en terme militaires ou économique. Vous pourrez par exemple échanger des équipements pour vos généraux ou encore acheter directement de l’influence à vos voisins. L’équipe de développement nous a par ailleurs indiqué que l’IA avait été totalement retravaillée pour prendre en compte ces nouveaux changements. Cependant, notre session de jeux ayant été trop courte pour en juger correctement, il faudra attendre la sortie du jeu pour pouvoir en observer concrètement les effets.
Enfin, c’est le grand retour des sièges de villes traditionnels. En effet, vous pourrez de nouveau mener une bataille de ville en déployant vos trouver où bon vous semble autour celle-ci. Un rétropédalage agréable donc, qui est de plus pimenté par le nouveau système d’approvisionnement de votre armée. En effet, chacune possède une réserve de nourriture qui diminue en territoire ennemis. Une foi à zéro, vous commencerez à perdre des troupes, vous obligeant à mieux gérer vos déplacements en territoire adverse.
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