C'est en 2004 que Microsoft s'allie avec les développeurs de From Software afin de livrer un jeu de mechas aux influences américaines et japonaises. La première Xbox n'ayant pas le vent en poupe au pays du Soleil-Levant, la démarche était de développer un jeu où l'action se situe dans une Amérique parodiée par les japonais, à grand renfort de patriotisme extravagant, d'affrontements entre figures politiques et de présence militaire à tous les fronts. Bien accueilli par la presse de l'époque, le jeu n'a malheureusement pas fait l'unanimité auprès des joueurs avec de faibles ventes. Le jeu a néanmoins été apprécié par une niche de joueurs qui ont accroché au climat second degré de Metal Wolf Chaos, déposant ainsi ce dernier dans la case des jeux cultes, à l'instar de Demon's Souls ou encore Beyond Good & Evil. Le jeu n'ayant pas bénéficié d'une sortie en dehors du Japon, Devolver Digital et General Arcade se sont alliés afin de rendre justice au monde entier en livrant Metal Wolf Chaos sur nos machines actuelles.
- Genre : Action
- Date de sortie : 6 août 2019
- Plateforme : PC, PS4, Xbox One
- Développeur : General Arcade
- Éditeur : Devolver Digital
- Prix : 20,99€
- Testé sur : PC
God Bless Amerimecha
Dans Metal Wolf Chaos XD, vous incarnez le 45ème président des States, Michael Wilson, et vous devrez affronter le vice-président Richard Hawk afin de reconquérir le pays et de libérer celui-ci du joug du vilain Richard. Bien que le scénario soit simpliste au possible, le principal intérêt de le suivre est le ton général du jeu diffusé dans la narration. En effet, le jeu plonge allègrement dans la parodie avec un patriotisme poussé à l'extrême et une nonchalance tout assumée. Le ton de Metal Wolf Chaos XD ne se prend absolument pas au sérieux et il suffit de terminer le tutoriel pour saisir toute la bêtise du jeu. Tous les personnages ont une psychologie premier degré avec un président qui se limite à vouloir protéger les valeurs américaines et réduire à néant son adversaire, le méchant du jeu, qui se comporte comme un vilain de cinéma à base de rires démoniaques et pointages de doigt en règle, ou encore le journaliste qui essaye de ridiculiser notre bon vieux président à base de punchlines ringardes. Metal Wolf Chaos XD fait travailler nos zygomatiques, à défaut de nous investir dans une aventure palpitante.
Richard !!!
Vous allez progresser dans le jeu en effectuant les missions éparpillées sur la carte des USA. Au cours d'une mission, les objectifs sont simples : Il vous suffit de détruire les bâtiments désignés et dans certaines missions, abattre les boss. Rien de plus, rien de moins. Même votre mecha offre une panoplie de mouvements limités avec un dash, un saut et un couple saut et dash qui vous permettent d'avancer plus vite et de détruire les différents obstacles rencontrés en chemin. Les ennemis que vous allez affronter sont des militaires américains classiques dot l'effectif se compose de soldats, de chars, d'hélicoptères et autres drones. En dézinguant le décor, vous allez tomber sur des packs de munitions pour vos armes lourdes et légères, de l'argent, du métal précieux (qui sert de monnaie secondaire pour la recherche et l'achat de nouvelles pétoires), des couches d'armure et d'autres victuailles. Vous êtes également amenés à sauver des vies au nom de la sacro-sainte liberté américaine en libérant des otages ; otages qui vous octroient des couches d'armures durant la partie et des musiques supplémentaires à écouter depuis le menu principal. Le level design étant ennuyeux et les niveaux pas bien grands, vous n'allez pas passer beaucoup de temps à les explorer, ni à vouloir les explorer faute d'une direction artistique aux décors principalement urbains bien fades, l'île d'Alcatraz ou un décorum sauce western. Nous avons ici plus affaire à des décors qui servent de contexte qu'à des niveaux que l'on explore avec passion.
Pour ce qui est de l'armement, vous allez pouvoir équiper un total de 8 armes, décomposées en 4 lourdes et 4 légères. Fusil à pompe, d'assaut, de sniper, bazooka, railgun, on a ici affaire à la panoplie classique du jeu d'action. La gâchette gauche envoie la purée des armes lourdes tandis que celle de droite balance la sauce des armes légères. Pas de grandes approches tactiques dans les combats, mais plutôt un aspect rentre-dedans où l'on combine explosions de véhicules, destructions d'objectifs et meurtres d'ennemis qui, malgré l'ancienneté du jeu, est toujours satisfaisant.
En fin de mission, vous allez avoir un récapitulatif des combos effectués, du nombre total d'otages secourus, du temps que vous avez passé pour terminer la mission ainsi que de l'argent et de la quantité de métal précieux amassés. Ces derniers vous serviront à rechercher de nouvelles armes que vous allez pouvoir acheter ensuite. Bien que le jeu annonce un total de 100 armes, il faut surtout y voir une arme et trois variantes de celle-ci, avec, par exemple pour les fusils d'assaut, une arme qui crache des balles paralysantes, une autre à la cadence de tir plus élevée et une dernière aux munitions incendiaires. La panoplie est tout de même riche et nous permet de varier les plaisirs.
Make junk food out of him, Mr. President!
Le jeu original est sorti en 2004, et dans son habillage 2019 il reste fondamentalement le même. General Arcade s'est attelé à rendre le jeu viable sur nos machines actuelles avec une résolution accrue, des textures remaniées et un gameplay décrassé de ses bugs. Cela dit, le jeu souffre d'un problème de mixage du son. Ces soucis sont nombreux avec le bruit des armes qui grésillent lorsqu'un personnage communique avec nous et des montées et chutes de volume aléatoires durant certaines cinématiques. Rien de bien méchant, mais cela surprend lorsqu'on passe d'une petite voix à une grosse explosion qui dégage toute sa puissance dans les haut-parleurs. À rectifier donc, messieurs-dames de chez General Arcade.
Pour son premier DLC, Mutant Year Zero donne un peu de surplus de temps de jeu, mais peine à intéresser le joueur.
Klei nous gâte une fois de plus avec leur dernier jeu sorti, un super simulateur de colons de l'espace.
