Le cycle 12.16 avait à peine débarqué sur le PBE, que certains se réjouissaient déjà. Yuumi venait de se prendre un nerf, du genre babouche dans la chebou (de rien pour cette expression de 2010), au point que la féline semblait avoir les pattes déjà bien cassées. Cependant après avoir compris qu'ils risquaient de se prendre tous les défenseurs des animaux sur le dos pour autant de cruauté envers une petite chatte sans défense*, l'éditeur de League of Legends a décidé de lui redonner un peu de puissance.
*(En vrai, c'est pas ça la raison. Salut la team 1er degré)
Nerf et conséquences
Il faut bien reconnaître que le nerf est énervé. Le cooldown de Zoomies (E) était augmenté en fin de partie, tandis que les ratios AP sur la vitesse de déplacement et la vitesse d'attaque passaient de 6% à 2%. Histoire de compenser cela, les développeurs ont alors sorti un buff en urgence sur son A. Ils déclarent que bien que cela puisse redonner du peps à Yummi la canonnière (celle qui vous défonçait en lane avec ses tête chat-sseuses), elle en avait besoin afin de ne pas devenir trop mauvaise. Malgré son omniprésence en compétition, son taux de victoire en soloQ reste relativement bas, et est bien en dessous des 50%. En ce sens le buff est intelligent, la soloQ étant rarement basée sur les teamfights, mais plutôt sur les phases de lane et escarmouches, cela devrait lui permettre de remonter un peu à ce niveau, tout en la nerfant sur la scène compétitive. Et surtout cela devrait éviter les situations où Yuumi a juste besoin de ne pas mourir en early et de se coller au joueur feed de sa team, pour que ce dernier devienne presque intuable. C'est cette synergie qui énerve la plupart des joueurs, car Yuumi gagne si un joueur est feed dans son équipe, pas si elle parvient à le feed, vu qu'elle a tous les outils pour le peel passivement.
En plus du nerf de son E, le CD de son ultime a été augmenté de 20 secondes au lvl 1, 10 au lvl 2 mais reste inchangé au lvl 3. Si elle sera sûrement plus oppressive durant la phase de lane, elle ne devrait pas être trop forte dans les escarmouches. Néanmoins, la méfiance reste de mise, car ce ne serait pas la première fois qu'elle devrait disparaître de la scène pro, mais qu'elle y demeure quand même.
Pourquoi la voir sortir de la scène compétitive serait une bonne chose ?
Parce qu'une bonne partie des spectateurs en ont marre. Cela fait plus d'un an que Yuumi reste la meilleure enchanteresse sur la scène professionnelle, au point d'empêcher d'autres picks intéressants d'exister comme Taric notamment. Ce dernier a de bons résultats en soloQ, et il lui arrive de sortir dans certains matchs pros mais cela reste rare, car Yuumi est tout simplement meilleure. Nami existe aussi, mais dans son cas, c'est plus sa synergie avec Lucian qui lui permet d'exister. La combinaison des deux champions permet de détruire une lane, mais Nami n'est pas assez forte pour être intéressante dans une autre situation.
Enfin avec l'omniprésence actuelle de Kalista, ainsi que la puissance avérée de Sivir et Zeri, si Yuumi reste puissante, on risque encore de se la manger à toutes les sauces, vu qu'elle fonctionne très bien avec ces trois championnes. Comme la meta des Worlds est souvent un peu plus lente que celle du Summer Split, parce que Riot Games évite souvent de faire de gros changements avant les championnats du monde, et que donc les équipes ont bien eu le temps de train sur les patchs, on risquerait de se retrouver avec une meta Dragon Ball Z, c'est à dire deux teams qui se regardent et trade des objectifs en early, en attendant les deux items complétés sur les carry, ce qui n'est pas toujours très passionnant à regarder lorsque cela devient la stratégie par défaut (c'est cool de temps en temps, mais pas à tout les matchs plz). Et c'est bon, elle a déjà eu son skin de championne du monde l'année dernière, place aux autres.
Sur League of Legends comme sur TFT, il y a quelque chose d'encore plus frustrant que les joueurs toxiques : les bugs. Riot Games essaye de limiter les erreurs, mais un bug de clonage a déjoué la vigilance des développeurs. Plutôt que de fixer le souci, a été privilégiée la menace !
