Après deux décennies de fidélité à ses moteurs graphiques maison, Bethesda a confié le lifting de son RPG emblématique, Oblivion, à l’équipe de Virtuos et l’Unreal Engine 5. Une décision aussi surprenante qu’ambitieuse, tant ce moteur fait l’objet de critiques récurrentes ces derniers temps.
Oblivion Remastered : un lifting technique mais pas narratif
Contrairement à un remake qui réécrit ou revoit complètement un jeu, Oblivion Remastered reste fidèle à l’expérience d’origine. Les dialogues, les quêtes, l'univers et l’histoire demeurent intacts : ce qui change, c’est la forme.
Virtuos, réputé pour ses portages et ses adaptations techniques, a utilisé les capacités d’Unreal Engine 5 pour donner un nouveau souffle à Cyrodiil. Le résultat est une version visuellement somptueuse d’un monde ouvert qui, en 2006, faisait déjà office de référence.
Ce choix technologique tranche radicalement avec l’héritage de Bethesda. En effet, le Creation Engine (et avant lui le moteur Gamebryo) a longtemps servi de base à toutes les productions de la maison, au prix de nombreuses contraintes techniques. Sa complexité et son poids historique auraient rendu une refonte moderne d’Oblivion difficile, voire ingérable, par une équipe externe. L’adoption d’UE5, au contraire, a ouvert la voie à une modernisation sans perte d’âme.
Unreal Engine 5 : prouesses visuelles et défis de performances
Unreal Engine 5, bien qu’ultra-moderne, est aussi critiqué pour ses exigences matérielles. Avec ses technologies de pointe, il génère des assets lourds, gourmands, et peu tolérants aux machines d’entrée de gamme. Les 120 Go et plus nécessaires pour installer Oblivion Remastered en témoignent, tout comme l’avertissement visible dès le lancement du jeu : il faut au minimum 8 Go de mémoire vidéo pour espérer y jouer dans de bonnes conditions.
Le moteur est conçu pour les systèmes récents et puissants, ce qui exclut une partie des joueurs, notamment sur PC avec des cartes graphiques modestes. Même avec des optimisations comme le DLSS de NVIDIA ou le FSR d’AMD, certains pourront rencontrer des ralentissements ou des baisses de framerate dans les zones densément peuplées ou des environnements complexes.
Pourtant, malgré ces défis, Virtuos semble avoir trouvé un bon équilibre entre fidélité et modernité. Le studio prouve ainsi qu’Unreal Engine 5, bien utilisé, peut offrir un rendu spectaculaire sans sacrifier totalement la performance.
Le tant attendu remaster de The Elder Scrolls IV : Oblivion vient à peine de sortir dans le monde entier, pour le plus grand plaisir des fans ! Malheureusement, certains ne sont pas ravis par le nouveau design de ce personnage iconique.
