Depuis quelques mois déjà, si ce n'est plus, le prix des jeux vidéo est devenu un véritable sujet de débats réguliers parmi les joueuses et joueurs. Et là où certains des plus renommés, Baldur's Gate 3 ou Clair Obscur : Expedition 33 notamment, se sont vendus à des prix considérés comme raisonnables en 2025, d'autres, bien plus nombreux, ont été sévèrement critiqués tant le rapport qualité/prix proposé a été perçu comme anormal par la communauté. Cette fois, c'est le tout récemment déployé DOOM : The Dark Ages qui est au coeur de la critique !
DOOM : The Dark Ages ne séduit pas, et son prix de vente ne l'aide pas !
Populaire depuis des décennies, la saga DOOM n'a jamais vraiment déçu ses fans et ce malgré une baisse d'intérêt avec le déploiement de DOOM : Eternal en 2017 qui a été moins bien accueilli que son prédécesseur faisant le reboot de la franchise et paru en 2016. Pourtant voilà, si lors de son annonce lors des Game Awards 2023 DOOM : The Dark Ages avait, une fois n'est pas coutume, généré une importante vague de bonheur chezl es fans de carnage de démons sur fond Metal endiablé, les premiers avis à son sujet manette (ou souris) en main sont venus ternir le tableau.
On l'évoquait en effet en détail au fil de notre test : The Dark Ages n'est franchement pas à la hauteur de ce que l'on attend d'un DOOM en 2025. Il a ses qualités, mais il souffre surtout d'énormes lacunes qui, même si les fans les plus hardcore passeront outre, rendent le tout assez fade. Pire, la redondance du titre après seulement quelques heures de jeu, la faute notamment au bouclier introduit en guise d'arme dans ce nouvel opus, ne fait qu'accentuer cet état de fait.
Le hic c'est que DOOM : The Dark Ages est vendu au prix fort dans sa version standard : comptez 79,99€ pour son édition de base, et 109,99 dans sa version Premium. Fort heureusement il sera disponible dès le 15 mai prochain sur le Xbox Game Pass, il n'empêche que quiconque souhaite l'acquérir "définitivement" devra débourser pas loin de deux fois le prix de vente d'un Baldur's Gate 3 ou d'un Clair Obscur : Expedition 33 pour une qualité et une durée de vie globalement bien en-deça.
Et ça, les joueuses et joueurs l'ont déjà bien compris et grincent déjà pas mal des dents, certains envisageant même, une fois n'est pas coutume, de le pirater purement et simplement plutôt que donner de l'argent à un studio qui, selon eux, ne mériterait pas leur argent. Et si l'on ne peut tolérer ni encourager ces propos, ils demeurent entendables en l'état.
Des jeux toujours plus chers... et toujours moins bons ?
Les jeux vidéo ont tendance à voir leur prix de vente gonfler ces dernières années, et on semble encore assez loin de la fin de cette inflation ahurissante. La raison invoquée par les studios est le besoin croissant de ressources toujours plus importantes afin de produire des titres technologiquement plus avancés, plus denses et mettant toujours plus à l'épreuve les fans. Et si cela pourrait s'entendre, force est de constater que le public peine de plus en plus à entendre ces arguments à une ère où les jeux les plus chers sont souvent également les plus médiocres, ou en tout cas rarement les plus intéressants objectivement parlant.
Sans reprendre les exemples précédemment cités, on peut également mentionner la franchise Pokémon qui est sous le feu d'intenses critiques alors que ses jeux sont vendus à des prix semblables à ceux de jeux tel que DOOM : The Dark Ages pour une qualité souvent pas à la hauteur du tout. Et alors que l'on sait que le prix des jeux Nintendo franchira la barre des 80€ avec le déploiement de la Nintendo Switch 2 en juin prochain, l'arrivée en 2026 de Grand Theft Auto VI s'annonce elle aussi comme le franchissement d'un nouveau cap majeur pour les jeux à gros budget : la barre des 100€ pour un jeu en édition standard sera-t-elle franchie à cause du prochain gros titre de Rockstar Games ?
Malheureusement, le grand public est encore trop soumis aux prix imposés par les éditeurs pour que la tendance change, et l'aveu de nombreux fans d'acheter quoiqu'il arrive un jeu que beaucoup fantasment déjà comme le jeu le plus cher de tous les temps n'aurait pas tendance à nous donner tort. Difficile donc en l'état d'envisager un retour en arrière dans les mois et années à venir en matière de prix : les jeux issus de studios importants, Blizzard, Bethesda ou Ubisoft par exemple, continueront d'être vendus beaucoup trop chers tandis que les indépendants tireront parfois, non sans une certaine chance et beaucoup de talent, leur épingle du jeu à l'aide de prix plus raisonnables et de promesses tenues.
Enfin, il convient de préciser que ces prix absurdes sont également le moyen principal pour les éditeurs, et notamment Microsoft, de promouvoir leurs catalogues de jeu, le Game Pass en l'orrurrence. En vous proposant des jeux "à seulement 13€ par mois" on fait croire au joueur qu'il peut jouer à moindre cout à DOOM : The Dark Ages, contribuant ainsi à ce qu'il y a de pire : la surconsommation de jeux courts, sans saveur et sans âme que l'on enchaîne en boucle pour rentabiliser notre abonnement mensuel. Et là encore, il faudra pas mal de temps avant que le commun des mortels n'ouvre les yeux sur la question, et ce malgré le fait que ce serait salutaire pour l'industrie vidéoludique toute entière !
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