Si on vous demande de citer un grand classique de la stratégie en temps réel (RTS), le nom de StarCraft devrait logiquement vous sortir instantanément de la bouche sans que vous ayez le temps de réfléchir. Non seulement chef-d'oeuvre, c'était tout simplement LA référence mondiale d'un genre entier et son gameplay milimétré mêlée à son exigence tactique en ont fait un incontournable de l'eSport.
Derrière le succès du jeu stratégique se cache aussi une narration palpitante, avec des personnages et un univers inoubliables qui ont forcé des millions de joueurs à effectuer des dilemnes moraux puisque Blizzard n'a pas cessé de malmener ses héros.
StarCraft est une pure tragédie
Présenté comme un jeu stratégique d'affrontements galactiques, StarCraft a toujours été plus que ça même depuis ses débuts en 1998. En fait, c'est bien plus un opéra spatial, à la façon des films au cinéma, où les batailles ne sont qu’un décor pour raconter la douleur des choix impossibles.
L’exemple le plus frappant est celui de Sarah Kerrigan. Officier fantôme brillante, elle est abandonnée par ses supérieurs sur la planète Tarsonis pour servir des ambitions politiques. Elle revient transformée, corrompue par les Zergs, devenant la Reine des Lames. Ce destin tragique ne se résume pas à une métamorphose spectaculaire : il incarne la perte du libre arbitre, de l'identité et de sa propre humanité.
Son histoire de base est très prenante pour n'importe quel joueur de StarCraft et le devient encore plus avec Heart of the Swarm où, en tant que personnage principale, elle revient pour se venger. Son amour pour Jim et son désir ultime de vengeance pose alors une lourde question : jusqu'où peut-on aller pour réparer ce qui a été brisé ? StarCraft raconte justement comment dans cet univers il est impossible de gagner réellement. On survit, on endure et on recommence avec moins d'illusions, c'est tout.
StarCraft, le récit sans pitié
Blizzard a toujours été appréciée pour ses cinématiques impecables et, avec StarCraft, elle a osé faire ce que peu d'éditeurs se permettent : dépouiller ses propres personnages. Par exemple, Tassadar, la figure de sagesse parmi les Protoss, meurt en martyr pour affronter l'Overmind.
Zeratul, quant à lui, est un prophète solitaire condamné à porter le fardeau de visions qu’il ne peut empêcher. Mais c'est Jim Raynor qui incarne peut-être le plus grand sacrifice émotionnel. Ancien soldat devenu rebelle, il aime Kerrigan au point de tout trahir, tout remettre en question. Et à travers lui, c’est le joueur que Blizzard interpelle. Que seriez-vous prêt à perdre pour ceux que vous aimez ? Que signifie la loyauté dans un univers où tout est instable, même votre propre morale ?
Le plus déroutant, c’est que la saga ne propose jamais de réponse facile. Elle installe des tensions constantes entre devoir et affection, entre survie et idéal. En allant si loin dans la noirceur et l’ambiguïté, Blizzard a certes rendu StarCraft plus adulte… mais aussi plus difficile à aimer dans la durée. C’est ce paradoxe qui fait la force et la douleur de cette licence culte.
StarCraft aurait pu se contenter d'être une brillante saga stratégique, pleine d'unités emblématiques et de cartes mémorables. Mais son histoire va plus loin : elle construit un univers où la guerre ne se mesure pas seulement en victoires, mais aussi en ce que chaque personnage perd en chemin. En ce sens, aucun héros n'est épargné. Et c'est peut-être la raison pour laquelle, plus de vingt ans plus tard, ses histoires résonnent encore.
Alors que nous allons avoir de nouvelles informations quant à Call of Duty Black Ops 7, pas mal d'informations à son sujet se retrouvent sur la toile. Et cette fois-ci, nous aurions la supposée date de sortie de ce dernier ! Voici ce qu'il faut savoir.
