Un peu moins de trois ans après la sortie de la version 1.0 de Grounded, qui a été suivie de nombreuses mises à jour, voici déjà Grounded 2. On peut dire qu'Obsidian est productif. Les studios ont déjà du mal à sortir leur premier jeu de Survie/Craft Open World (Oui, c'est de toi qu'on parle Valheim), alors avoir droit à une suite est quasiment inédit. D'un côté, on peut s'attendre à ce que cela accélère et facilite grandement les choses pour Obsidian, qui devrait pouvoir proposer une formule améliorée. Mais on peut surtout s'inquiéter du fait que le gameplay et l'univers aient perdu de leur fraicheur, une recette aussi unique n'aura pas le même impact la seconde fois.
- Genre : Survie, Fabrication, Monde ouvert, Coopératif
- Date de sortie : 29 juillet 2025 (Accès anticipé)
- Plateformes : PC, Xbox Series, Gamepass
- Développeur : Obsidiant Entertainment
- Éditeur : Xbox Game Studios
- Prix : 29,99 €
Chérie, j'ai encore rétréci les gosses
L'histoire fait surtout office de prétexte dans Grounded 2, mais voici un rapide récapitulatif pour éviter d'avoir à sortir votre loupe. Après avoir déjoué les plans de la vile corporation dans le premier titre, nos quatre ados ont retrouvé leur taille normale, tout en sauvant au passage le savant un peu fou, ayant inventé la machine rétrécissante. Mais deux ans plus tard, un mystérieux accident dans le parc municipal de cette petite ville américaine des années 90 va les forcer à se miniaturiser à nouveau pour découvrir l'horreur qui se cache sous la pelouse.
L'histoire principale est toujours au centre de la progression, puisqu'elle est incontournable, si vous souhaitez débloquer de nouvelles fonctionnalités. Elle semble déjà bien avancée, comme les dialogues sont déjà doublés en français. On retrouve les quatre protagonistes qui ont un peu grandi et changés, mais ils ont conservé leur caractère et leurs répliques droits sortis d'un film de cette période. Leurs commentaires et leurs dialogues rendent l'aventure et l'exploration plus vivantes et naturelles, mais il est dommage qu'il ne soit toujours pas possible de personnaliser leur apparence.
Comme une balade dans le parc
L'avantage avec Grounded est que n'importe quel environnement mondain peut devenir un immense terrain de jeu exotique pour notre groupe d'ados lilliputiens. Ce second opus abandonne le jardin, tout en retenant son thème central : un gazon et des plantes grouillants d'insectes plus ou moins hostiles, ainsi que des objets familiers servants de biomes exotiques. Le meilleur exemple dans le cas présent est le chariot renversé du vendeur de glace, il se transforme en montagnes inattendues, aussi gelées que sucrées, ce qui ne manque pas d'attirer des hordes d'insectes.
Qui dit nouvel environnement dit aussi nouveaux ennemis. Les araignées, les fourmis et les bestioles qui nous sont que trop familières sont toujours de la partie, avec de nouvelles horreurs pleines de pattes. Les redoutables scorpions sont de loin les nouveaux venus les plus remarquables, mais cela ne s'arrête pas là. On compte aussi des escargots, des chenilles, des papillons et d'autres bestioles charmantes telles que les cafards. Ce qui n'a pas changé est qu'ils ont tendance à se coincer dans le moindre obstacle et à vous regarder pendant que vous les truffez de flèches du haut d'une feuille. C'est toujours un peu décevant, puisque je peux certifier que dans la vie réelle, ils savent grimper là où je n'en ai vraiment pas envie.
L'autre problème est que l'environnement risque de vous sembler un peu trop familier aussi si vous avez joué au premier titre. On reconnait la majorité des objets et des assez graphiques au premier coup d'œil, puisqu'ils sont inchangés. L'évolution majeure attendue par certains joueurs manque aussi à l'appel : le terrain est immuable. On peut couper les petites plantes et briser certains cailloux, mais il n'y a pas de terraformation. N'espérez pas creuser un tunnel ou aplanir la zone. De nombreux éléments qui ne devraient pas l'être sont aussi indestructibles, comme les feuilles de chêne et les branchettes par exemple.
Mini résumé
Comme on pouvait s'y attendre, le gameplay ressemble très fortement à celui du premier Grounded, ainsi qu'à des jeux du même genre, sortis depuis quelques années comme Valheim, Enshrouded, Dune Awakening et bien d'autres. On y récolte différentes ressources pour construire de l'équipement, puis sa propre base, avant de progresser dans un arbre technologique mettant à disposition de nouvelles structures et des objets puis puissants. Un système assez simple, demandant de gérer les besoins primaires, avec la faim et la soif, est toujours présent. Il n'y a pas de gestion du sommeil, mais les nuits sont très sombres et il faut sacrifier une main pour une torche à la portée et à la durée éphémère. L'alternative consiste à foncer à l'aveuglette dans une toile d'araignée occupée en tentant de fuir un scorpion géant
Les combats sont assez simples aussi et ils reprennent les fondamentaux des Action-RPG vaguement soulslike qui devraient vous être familiers aussi : attaque en mêlée ou à distance avec un arc, esquive, blocage, voire parade au bouclier pour étourdir l'ennemi, etc. Les performances au combat sont en grande partie influencées par la qualité et le choix des armes et armures. Il n'y a pas de quoi s'extasier, mais cela fonctionne très bien avec cette formule. Différents systèmes viennent compléter cette progression, avec des mutations, des consommables et une poignée de points de talents obtenus en récoltant des dents.
Comme mentionné plus haut, on retrouve aussi l'habituel système de récolte des différentes ressources, nécessitant un outil spécialisé d'un palier suffisamment élevé. Il faut une hache pour couper l'herbe, un marteau pour casser les cailloux, une pelle pour déterrer des asticots, etc. Mais les développeurs ont eu une excellente idée en introduisant l'Omni-outil, qui combine progression et confort de jeu. Ce couteau suisse du jeu de survie combine tous les outils dont vous aurez besoin, ce qui évite d'envahir l'inventaire et la barre de raccourcis, il est utilisé automatiquement en fonction de l'action contextuelle utilisée. Sa durabilité est illimitée en prime, mais il faudra le mériter pour en faire usage. Des matériaux plus ou moins avancés sont requis pour débloquer ces fonctionnalités et les améliorer. Le système de progression des outils n'est donc pas perdu, on nous épargne simplement les aspects pénibles.
Le confort de jeu et l'accessibilité semblent être importants pour cette suite. Bien que le jeu soit en accès anticipé, de nombreuses fonctionnalités manquent encore à l'appel, nous sommes soulagés de voir que la gestion des coffres partagés automatiquement avec les établis et les constructions proches est au rendez-vous.
Course de buggys
En plus de la carte, le changement majeur provient des insectes. Ils ne sont plus simplement des sources de dangers, de butin et de phobies, comme dans le premier film, ils peuvent aussi devenir vos alliés. Il est dorénavant possible de s'emparer d'œufs de différents insectes pour les élever soi-même et en faire de fidèles compagnons aux nombreuses capacités. Les fameux Buggys sont introduits assez rapidement en jeu, puisqu'il est possible d'avoir son soldat fourmi rouge après seulement quelques heures.
En tant que moyen de transport, ils viennent remplacer provisoirement les tyroliennes, absentes de l'accès anticipé. Le premier Buggy s'avère très pratique, puisqu'il peut récolter automatiquement les ressources sur son chemin avant de les stocker dans son propre inventaire. Il est aussi capable de rallier une fourmi ouvrière à votre cause, pour vous assister au combat, mais attention, il dispose de sa propre barre de vie et de la possibilité de mourir. Le plus surprenant est que les Buggys savent sauter, une action restant pour le moment impossible pour les autres insectes.
Pour revenir à nos nouveaux amis, chaque espèce d'insecte a quelque chose d'unique à offrir. En plus de servir de montures, ce qui explique leur nom très bien trouvé, les Buggys. Une Orbitèle, pourra faire usage de ses toiles au combat et d'une capacité de saut améliorée par exemple. On préférera faire usage d'une araignée pour l'exploration et les combats et d'une fourmi pour la récolte et la construction de base. Espérons que Nintendo ne remarquera pas le jeu, il risque de lui faire un procès, comme à Palworld.
Roadmap de Grounded 2
Les développeurs d'Obsidian ont l'air très actifs et des mises à jour ont été déployés dès la première soirée pour corriger certains des problèmes techniques les plus pénibles, comme les crashes. L'habituelle feuille de route pour l'année à venir a aussi été révélée. Tout son contenu n'a pas été révélé, mais elle semble se concentrer sur l'ajout de contenu avant tout, avec des nouveaux Buggys, des biomes d'équipement, de constructions et différentes options de confort. C'est toujours bien, mais il ne faut pas s'attendre à des évolutions drastiques du gameplay, du moins durant l'année à venir.
Grounded 2 souffre du syndrome 1.5, puisqu'il ressemble davantage à une extension sur une carte gigantesque, plutôt qu'à une véritable suite. On retrouve tout ce qu'on a aimé, ainsi que les défauts et les limitations de son prédécesseur. Malgré tout, son gameplay est toujours aussi prenant. De plus, la richesse du contenu déjà présent, son humour particulier et surtout son prix vraiment modeste font plus que compenser. L'introduction des Buggys, les insectes servant à la fois de monture et d'alliés, est la fonctionnalité majeure à retenir, mais les nouveautés ne s'arrêtent pas là. Si vous avez aimé le premier jeu ou que vous êtes passés à côté, cette suite est une très bonne raison de lancer une nouvelle partie avec ses amis ou sa famille.
Vos adolescents peuvent muter et évoluer dans Grounded 2, ce qui les rendra plus redoutables. Dans ce guide, découvrez une liste des mutations, avec des astuces et des conseils pour accélérer leur développement, ce qui vous aidera grandement face aux boss et aux insectes les plus redoutables.
