Glen Schofield, figure emblématique derrière la création de la franchise de jeux Dead Space, a récemment fait part de son souhait de développer un jour un jeu basé sur la franchise Alien. Cependant, pour que cela soit possible, il a posé une condition non-négociable pour lui : avoir le contrôle créatif total du projet. Interrogé récemment, Schofield explique qu’un simple accord de licence ne suffirait pas ; il veut être impliqué à tous les niveaux, depuis la conception du jeu jusqu’aux détails visuels et narratifs. Cette position de sa part reflète son engagement pour la cohérence artistique et la qualité, qui sont deux éléments essentiels d'après lui pour respecter comme il se doit la franchise, mais aussi les attentes des fans.
Pourquoi le créateur de Dead Space souhaite faire un jeu Alien ?
Glen Schofield évoque l’idée que peut-être un jour, 20th Century Studios ou un détenteur de licence, pourrait le contacter en lui proposant les droits de la franchise Alien. Il explique par ailleurs lors d'une interview qu’il a déjà imaginé et conçu plus d'une centaine d'aliens via des outils qui utilise l'intelligence artificielle, tel que Midjourney, pour se préparer à ce genre de projet.
Malgré son enthousiasme, il insiste sur le fait que travailler sur une licence comme Alien exige qu’il ait une maîtrise complète de tous les aspects créatifs de la saga : le design, la direction artistique, l'ambiance ou encore la narration. Il ne s’agirait pas seulement d’apposer son nom sur un projet déjà pensé et créé, mais de pouvoir en façonner tous les éléments, du plus grand au plus petit. Glen Schofield est intiment convaincu qu’il ne pourrait réaliser un jeu à la hauteur de la franchise sans être complètement et profondément impliqué dans toutes les décisions créatives.
Grâce à ses expériences passées, notamment, en ayant dirigé les jeux de la série Dead Space, puis The Callisto Protocol, il a pu voir à quel point le financement, la réception critique et les contraintes externes peuvent affecter les critiques et les retours sur un jeu. Dans ce contexte, posséder la licence ne suffit pas ; il faut aussi que l’éditeur lui accorde la liberté d’innover sans restrictions pour créer quelque chose de mémorable.
Quels sont les défis et les enjeux autour d'un tel projet ?
Le contexte pour un jeu Alien est complexe. Depuis le jeu Alien: Isolation sorti en 2014 et Aliens: Dark Descent sorti en 2023, les attentes des joueurs sont élevées autour de la licence surtout sur le respect de l’univers. Développer un nouveau jeu implique de retrouver l'atmosphère unique de la série Alien tout en ne décevant pas une base de fans très exigeante, et ça, Glen Schofield semble conscient du défi que cela représente. D’autre part, les contraintes financières et commerciales peuvent être lourdes dans un projet comme celui-ci. Il y a deux ans, Schofield avait évoqué un manque de financement pour son projet suivant le jeu The Callisto Protocol, laissant entendre qu’il pourrait s’agir de son dernier jeu s’il ne parvenait pas à obtenir de soutien supplémentaire.
La question de l'utilisation des licences est toujours délicate dans ce genre de projet. Avoir les droits ne garantit pas la liberté artistique : les studios propriétaires peuvent imposer des limites, des orientations marketing ou des compromis sur les contenus. Glen Schofield affirme que sans pleine maîtrise créative, il ne serait pas en mesure de faire un jeu Alien qui lui semble « juste », pas seulement bon, mais fidèle à l’esprit l'identité de la franchise tout en étant innovant pour sortir du lot. Cela soulève une réflexion plus large sur la façon dont les grandes licences sont utilisées dans l’industrie, entre attentes des fans, impératifs commerciaux et intégrité artistique.
Que ce projet voie le jour ou non, ses propos rappellent l’importance, pour les créateurs, de conserver leur voix dans n'importe quel type de projet, qu'il soit sur une grosse ou petite licence, et aux joueurs, l’importance d’une création respectueuse qui va au-delà d'un simple nom de franchise.







