Tirage au sort, aucun filet de sécurité … Un format qui soulève beaucoup de débats
Avant même le coup d'envoi de cette troisième édition des Challengers EMEA, le format du tournoi soulevait plusieurs débats.
À commencer par la constitution des groupes :
À première vue, il n'y a rien à signaler, mais il faut s'attarder sur la manière selon laquelle ces 4 groupes ont été constitués. Les résultats des équipes dans leur ligue respective n'ont pas été pris en compte, et c'est tout simplement par tirage au sort que la composition des groupes a été déterminé.
Cette façon de faire s'est attiré les foudres de plus d'une fanbase et notamment celles des équipes du groupe A où l'on y a retrouvé BBL et Enterprise, les deux grands favoris à la victoire finale. En prime, Mandatory ressemblait vraiment au sacrifié de la compétition (on verra par la suite que non). Avant même le coup d'envoi, la manière de faire a fortement déplu à beaucoup d'équipes, car se basant purement sur de l'aléatoire et non pas sur les performances récentes en ligue nationale.
Depuis le stage 1 des Challengers EMEA, le format des phases de groupes posait quelques questions, surtout autour de la très faible marge de manœuvre pour les équipes. En effet, avec un format aussi court, elles n'ont pas la possibilité de se rattraper après une défaite (les chances de qualification deviennent automatiquement très faibles, car elles dépendent énormément des résultats des autres matchs).
On pense évidemment au cas de Joblife qui a été éliminé "dès" sa défaite face à ULF Esports lors de son match d'ouverture, et ce, malgré deux bons matchs remportés 2-0 derrière. Si pour le spectateur le fait que chaque match, chaque carte, chaque round compte rajoute une intensité intéressante, cela l'est peut-être moins pour des structures qui jouent les investissements de leur année sur cette compétition. Si ce format a des défauts, il est aussi pertinent de relever le mérite qu'il a de récompenser les équipes qui parviennent à composer avec toute cette pression.
Quand une équipe turque chute, l'autre prend le relais
Depuis le début de l'année, les équipes turques n'ont eu de cesse de dominer la scène du tiers 2 du Valorant européen. Que ce soit lors du stage 1 avec la finale 100% turque entre BBL et Eternal Fire ou la finale perdue par BBL contre Enterprise au stage 2, la Turquie a toujours joué les premiers rôles.
Ce stage 3 n'a pas fait exception puisque malgré la défaite de son meilleur représentant en phase de groupes, BBL, le seed 2 turc, ULF Esports, en a profité pour remporter la compétition après un très solide parcours.
De sa victoire en match d'ouverture contre l'un des favoris, Joblife, à son succès assez large en grande finale face à DNSTY, ULF n'a pas cessé d'impressionner. Hormis un petit faux pas en finale du winner bracket contre DNSTY, les 5 joueurs ont montré de redoutables qualités et ont prouvé leur valeur en tant que seed 1 pour l'Ascension.
Si BBL et Enterprise comptent toujours parmi les grands favoris, il faudra composer avec une deuxième équipe turque qui sera difficile à dompter.
Mandatory a montré que l'exploit était possible
Malgré sa présence dans le groupe de la mort avec BBL et Enterprise, Mandatory a réussi l'exploit de se qualifier en playoffs des Challengers EMEA, mais aussi de valider son ticket pour l'Ascension !
Ce double succès de Mandatory nous apprend plusieurs choses :
- Une compétitivité générale accrue :
Mandatory comme d'autres équipes de ces Challengers EMEA telles que DNSTY a montré que même les favoris ne pouvaient pas avoir de jours sans. Selon la forme du moment, une équipe peut se transcender et pose d'énormes aux équipes pourtant plus fortes sur le papier. Sur ce point, ce stage 3 des Challengers nous l'a bien montré.
- Mandatory peut nourrir de grandes ambitions pour l'Ascension :
Après sa lourde défaite 3-0 face à JL en finale des Challengers France, peu de monde imaginait Mandatory atteindre l'Ascension et si c'était le cas y avoir une réelle chance d'y faire quelque chose d'intéressant. Cependant, les récents événements nous ont montré que cela est désormais possible. En plus, Mandatory a eu la chance de jouer contre la plupart de ses potentiels adversaires de l'Ascension. L'équipe d'Enzo a pu jouer contre BBL, Enterprise, ULF, DNSTY et Twisted Minds (5 sur 7, il ne manque que Team RA'AD et Fokus pour que le tableau soit complet). Cela pourrait constituer un petit plus dans la préparation de Mandatory en vue de l'Ascension.
On l'a vu contre BBL et Enterprise, si Mandatory est en forme, l'équipe au marteau peut jouer dans la cour des grands, et c'est bien ce qu'il faudra pour espérer remporter l'Ascension et se qualifier en VCT EMEA !
Rendez- vous du 18 au 26 octobre prochains pour suivre le parcours de Mandatory et des 7 autres participants au cours de l'Ascension !
Pour les équipes du tiers 2 du Valorant européen, ces Challengers EMEA étaient l'ultime occasion de collecter suffisamment de points pour se qualifier pour l'Ascension. Retour sur la performance de nos 2 représentants français, Joblife et Mandatory.
